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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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dos, resté dans la salle de séjour.
    Il jeta un coup d’œil circulaire dans la cuisine, repéra un grand couteau à découper sur l’égouttoir, à côté de l’évier. Il s’en empara, puis retourna sur le seuil où il actionna l’interrupteur pour éteindre la lumière, plongeant la cuisine dans une quasi-obscurité, la seule lueur émanant de la flamme bleu orangé du gaz de ville brûlant sur la cuisinière.
    La maîtresse de maison inspira une petite bouffée d’air.
    Tess était encore plus tendue.
    Elle suivit des yeux la silhouette de Reilly dans la pénombre : celui-ci franchit la porte de la cuisine avant de disparaître à sa vue. Elle retint son souffle, l’oreille aux aguets, l’euphorie de la dernière demi-heure oubliée. L’espace de quelques secondes infiniment angoissantes, elle n’entendit rien sinon le bruit de percussion qui résonnait dans ses tympans. Puis un choc prononcé suivi par un grognement de douleur, un cliquètement métallique et enfin un bruit sourd, celui d’une lourde masse qui heurte le sol.
    Une lourde masse de chair.
    Tess resta figée sur place. Puis elle l’entendit… Cette voix qu’elle avait tant espéré ne plus jamais entendre, qu’elle aurait voulu rayer à jamais de sa mémoire. Cette voix si satisfaite d’elle-même.
    — Mesdames, si vous voulez bien vous donner la peine… dit l’Iranien avant d’apparaître à la porte de la cuisine et d’y allumer la lumière.
    Il sourit aux deux femmes et leur fit signe de quitter la pièce en agitant son pistolet.
    — Joignez-vous donc à nous. La fête ne fait que commencer…

58
    Dans la salle de séjour, Reilly se tordait de douleur, le crâne en feu et la vision brouillée. Il n’avait pas vu venir le coup, un choc terrible porté à la mâchoire avec la crosse d’un fusil, qui lui avait coupé les jambes et l’avait fait tomber d’un bloc sans qu’il ait pu distinguer celui qui en était l’auteur.
    Il parvenait maintenant à voir les intrus : des hommes qu’il ne connaissait pas, trois en tout, armés et efficaces, qui passaient à côté de lui. Puis il en vit un qui ne lui était pas inconnu : l’Iranien, qui, sous la menace d’une arme, faisait entrer Tess et la vieille femme dans la pièce. L’angle de vision de Reilly, très bas et oblique dans la mesure où il se trouvait toujours à terre et avait la tête tournée sur le côté, rendait la scène d’autant plus inquiétante.
    — Asseyez-vous, ordonna l’Iranien en poussant Tess de l’extrémité de son silencieux vers le sofa.
    Les deux femmes s’assirent sur le bord, côte à côte. Ensuite, l’Iranien cracha à ses hommes des ordres dans une langue incompréhensible et leur fit signe de partir. Ils quittèrent la pièce sans un mot, sans doute pour aller s’assurer que le reste de la maison ne présentait pas de danger.
    Croisant le regard de Tess, Reilly lui fit un petit clin d’œil et un imperceptible signe de tête pour tenter de la rassurer. La peur dans les yeux, la jeune femme parvint néanmoins à répondre par un tout aussi discret hochement de tête. Depuis sa position allongée, Reilly parcourut la pièce du regard et repéra immédiatement le sac à dos de sa compagne. Celui qui contenait le pistolet. Il se trouvait toujours à l’endroit où il l’avait laissé, appuyé à un fauteuil, tout près du sofa, à quelque chose comme deux mètres de Reilly, un peu plus peut-être. Une distance insignifiante quand on pouvait courir, mais non négligeable étant donné son état.
    Il inspira longuement, à plusieurs reprises, afin de dissiper sa torpeur persistante, puis leva les yeux vers l’Iranien. Comme s’il l’avait senti, ce dernier baissa les siens sur son adversaire. Le terroriste n’était pas au mieux de sa forme, loin s’en fallait. Jamais Reilly ne lui avait vu le teint aussi cireux, et des gouttes de sueur perlaient à son front. Mais le plus remarquable, c’était assurément la fureur qui brillait dans son regard. Pressentant qu’il avait un mal fou à contenir sa rage, Reilly décida en conséquence de ne rien tenter. La situation était bien trop précaire, et sa position trop délicate pour courir le risque de provoquer l’homme outre mesure. Il se résolut donc à jouer les prisonniers dociles en attendant son heure.
    Il fut surpris de constater que la blessure à la main gauche de l’Iranien avait été bien soignée : le bandage était propre et net, même si du sang avait

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