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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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longues enjambées, sauter par-dessus et bondir sur le sbire toujours planté sur le seuil de la pièce, le bousculant violemment en entraînant l’Iranien avec lui, et les envoyant tous les deux s’écraser contre l’encadrement de la porte puis s’écrouler en tas.
    Alors que l’Iranien hurlait de douleur, sa main blessée venant de heurter le sol, Reilly frappa durement le sbire toujours par terre. Il en était à son deuxième coup quand le genou de l’Iranien surgit de l’enchevêtrement de membres et lui percuta le bas-ventre avec force. L’Américain en eut le souffle coupé. Il perdit l’équilibre et tomba à la renverse, sa tête allant donner avec violence contre le plancher. Malgré sa vision fortement altérée, il aperçut vaguement Tess et la vieille femme : celles-ci avaient enfin réussi à ouvrir la porte-fenêtre et se précipitaient dans la cour…
    … mais l’Iranien avait récupéré sa mitraillette et tentait tant bien que mal de se remettre sur ses pieds.
    Reilly devait absolument laisser aux deux femmes une ultime chance de s’en tirer.
    Plongeant en avant, il heurta de plein fouet l’Iranien, saisissant des deux mains la kalachnikov et s’en servant pour repousser son adversaire contre le mur. L’Iranien émit un grognement sourd en heurtant la paroi. Reilly, qui avait sur lui l’avantage de pouvoir se servir de ses deux mains, s’employa à arracher définitivement l’arme de la poigne du terroriste, en la tirant et en lui imprimant un puissant mouvement de rotation, de sorte que l’extrémité du fût métallique cogna la mâchoire de son adversaire avec un bruit mat : une gerbe de sang gicla de la bouche de l’Iranien tandis que sa main blessée se relevait pour parer un nouveau coup.
    C’est alors que Reilly vit rouge.
    Retournant la mitraillette sur elle-même, il se servit du fût métallique repliable comme d’un bélier pour écraser la main de l’Iranien.
    Le fût pulvérisa les os et déchira les tendons. L’homme poussa un hurlement inhumain. Ses genoux fléchirent et il s’affaissa telle une poupée de chiffon, les yeux clos. Reilly sentit alors le sang courir plus vite dans ses veines. Il balança l’arme en arrière, déterminé à l’abattre de nouveau, cette fois sur la tête de son adversaire, visualisant déjà le coup qui allait lui exploser le crâne et l’expédier sur-le-champ en enfer…
    … mais avant qu’il ait pu achever son geste, quelque chose de dur le frappa à la nuque, privant soudain ses bras de toute énergie.
    L’un des hommes de main s’était relevé.
    En s’écroulant, Reilly constata que la situation était en train de tourner à son désavantage : ils étaient deux à s’être relevés, celui dont il avait démoli le visage et celui qui était arrivé avec l’Iranien.
    Le reste ne fut qu’un échange confus de coups de poing, de coups de coude, la plupart portés par ses adversaires. A chaque nouveau coup, Reilly sentait ses forces l’abandonner davantage. Le sang coulant de ses blessures obscurcissait sa vue et lui obstruait la gorge, l’air avait de plus en plus de mal à atteindre ses poumons, ses doigts, puis ses mains s’engourdissaient progressivement. La dernière chose qu’il vit, comme dans un brouillard, fut le visage de l’Iranien, le fixant d’un air féroce, tout son être exsudant la haine – avant qu’un ultime coup de pied éteigne toutes les lumières et le plonge dans un sommeil où la souffrance n’existait plus.

59
    Rhodes, Grèce
    —  Endaxi , tour. Demande autorisation décollage, piste deux cinq. Demande rester à quinze cents pieds sur alpha pour pouvoir admirer votre belle île, Niner Mike Alpha.
    — OK pour quinze cents pieds sur alpha. Profitez bien de la vue.
    Steyl sourit et mit les gaz.
    — Bien reçu, terminé. Efkharisto poli.
    Le Cessna s’éleva dans le ciel clair du petit matin. C’était bien bon de reprendre de l’altitude. Le Sud-Africain commençait à en avoir assez de passer ses journées à ne rien faire dans l’aéroport international Diagoras de Rhodes, réservoirs pleins, prêt à décoller, dans l’impossibilité de s’éloigner un tant soit peu de son avion en attendant le signal de Zahed. Il dormait profondément quand son téléphone avait enfin sonné, tard dans la nuit. Il s’était ensuite offert quelques heures de sommeil supplémentaires avant de décoller, aux premières lueurs du jour.
    Il volait cap au sud-ouest, en direction d’une

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