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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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possession, à la recherche de quelque chose, n’importe quoi, susceptible de lui donner un avantage.
    — Pas d’accord, contra l’homme. Nous avons la certitude que cette femme représente beaucoup pour vous. Vous n’auriez pas fait la moitié du tour du monde et vous ne m’auriez jamais aidé à entrer à l’intérieur du Vatican si ça n’était pas le cas. Ce qui veut dire que vous ne m’empêcherez pas de partir d’ici sans dommages si cela doit entraîner sa mort. Et c’est le cas. N’en doutez surtout pas.
    — Peut-être, mais c’est moi qui ai le livre maintenant. Et nous avons la certitude qu’il a pour vous une certaine importance, non ?
    L’homme concéda ce point à Reilly d’un petit hochement de tête.
    — Voilà donc ce que nous allons faire, reprit l’Américain. Vous voulez le livre ? Je veux Tess. En un seul morceau. Nous allons donc procéder à un échange. Le livre contre l’endroit où elle se trouve, et le téléphone que vous avez à la main.
    Le poseur de bombes réfléchit un bref instant avant de répondre avec un haussement d’épaules :
    — OK. Cela me paraît correct.
    Cette pourriture ose prononcer le mot « correct », se hérissa Reilly. Il lutta pour contenir sa fureur et en finir avec cette scène grotesque.
    — En ce cas, voilà ce qu’on va faire, reprit-il. Vous posez le portable par terre et vous me dites dans quelle voiture elle se trouve, et où celle-ci est garée.
    — Je pourrais vous mentir, fit l’homme, toujours aussi insupportablement calme et impénétrable.
    — Je suis prêt à courir ce risque, riposta Reilly. Je vais poser le livre moi aussi. Puis nous avancerons de côté, ensemble, pas à pas, comme si nous tournions autour d’un cercle imaginaire. Très lentement. Vous prendrez le bouquin, je prendrai le portable.
    — Et ensuite ?
    — Ensuite vous pourrez vous tirer. Pour un temps. Car ne vous y trompez pas, je finirai par avoir votre peau, tôt ou tard, lâcha Reilly tout en mémorisant chacun de ses pores, chacune de ses rides, le moindre détail de sa physionomie.
    — Bon, fit le poseur de bombes, avant de marquer une pause, comme s’il soumettait ce qu’il allait dire à un dernier examen. Je vais vous dire dans quelle voiture elle se trouve. OK ?
    Reilly sentit son pouls s’accélérer.
    — Je suis tout ouïe.
    L’homme sortit de sa poche des clefs de voiture et les balança au bout de ses doigts, provoquant l’Américain comme on provoque un taureau avec un chiffon rouge.
    — C’est une BMW série 5. Bleu foncé. Immatriculée à Brindisi. Elle est garée à côté de l’entrée Petriano.
    Ce qui est logique, se dit Reilly. Une assurance, pour reprendre l’expression impitoyable de son vis-à-vis. Pour le cas où ils auraient quitté la Cité du Vatican par son autre porte.
    L’homme fit tournoyer les clefs un moment encore, avant de se tourner et de les jeter derrière lui, un peu sur le côté. Elles atterrirent sur un carré d’herbe. Il regarda Reilly, un sourire méprisant, glacial, modifiant à peine l’expression hermétique de son visage.
    — Mais je crois que vous tenez encore plus à ça, ajouta-t-il en montrant le téléphone portable, avant de se tourner et de le jeter, lui aussi.
    Reilly retint son souffle en regardant l’appareil faire plusieurs tours en l’air avant de retomber sur le même espace engazonné, tout près de deux bancs publics. Il demeura un instant immobile, chacun des muscles de son corps tendu à se rompre, ouvrant grand ses oreilles, redoutant d’entendre une explosion révélatrice, au loin. Mais non, rien.
    — Lâchez le livre et allez les chercher, cracha l’homme, désignant le coin de pelouse d’un doigt impérieux.
    Reilly hésita, les pieds cloués au sol. Impossible de garder le gros volume et de contourner le poseur de bombes pour aller récupérer le téléphone. L’homme n’aurait aucun mal à le plaquer par terre. Les muscles de ses jambes se contractèrent, partagés entre le statu quo et le passage à l’acte, jusqu’au moment où il se décida. Se détournant brusquement, il jeta le codex derrière lui, à la manière d’un lanceur de poids, le plus loin possible de son adversaire, avant de se ruer vers le téléphone.
    Le poseur de bombes bondit lui aussi, au même instant. Chacun des deux hommes se précipita vers l’objet convoité, sans se quitter du regard, tout en maintenant entre eux une distance de sécurité. Lorsqu’ils se

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