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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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croisèrent, Reilly dut faire appel à toute sa volonté pour résister à l’envie de modifier sa trajectoire et se jeter dans les jambes de l’homme. Mais il ne pouvait courir ce risque : un échec aurait signé l’arrêt de mort de Tess. Il poursuivit donc sa course vers sa destination première, qu’il atteignit en quelques secondes. Il repéra le téléphone, se baissa pour le ramasser et le regarda, incrédule, le pouls battant à toute allure. Puis il se retourna d’un bloc.
    Le poseur de bombes avait disparu.
    Le livre également.

8
    Reilly passa à l’action avec la farouche détermination d’un robot, comme s’il ne contrôlait plus son propre corps. Il avait une mission à accomplir, une seule mission, et rien ne l’empêcherait de la mener à bien.
    Après avoir grimpé la colline à toutes jambes, il traversa les jardins de l’hôtel, dont les riches clients dévisagèrent d’un air médusé cet homme à l’apparence hagarde. Sans même les remarquer, il fonça jusqu’à l’entrée de l’hôtel, se précipita sur un taxi sur le point de charger un couple élégamment vêtu, passa devant eux et s’engouffra dans la voiture.
    — Au Vatican, entrée Petriano, ordonna-t-il.
    Le chauffeur, furieux, commença à l’injurier en italien, mais à peine avait-il prononcé quelques mots que Reilly lui fourrait sous le nez son badge d’identification du FBI en rugissant, l’index pointé vers la route devant eux :
    — Au Vatican. Tout de suite. Et magnez-vous.
    Ils se trouvaient encore à près d’un kilomètre de la place Saint-Pierre quand la circulation s’arrêta totalement.
    Conséquence sans doute de l’explosion, le chaos le plus absolu régnait dans une bonne partie de la capitale italienne. Des cordons de sécurité empêchaient voitures et piétons d’emprunter les voies menant à la Cité du Vatican, tandis que des hordes de visiteurs effrayés étaient dirigées par des policiers loin des sites touristiques. Dans les rues, taxis et autocars cherchaient à s’extirper de l’embouteillage géant, enveloppé d’un voile de fumée noire qui montait jusqu’au dôme de la basilique.
    Quittant précipitamment son taxi, Reilly se fraya un chemin dans la marée de véhicules et de piétons. Il repéra un panneau indiquant Cancello Petriano qui le mena dans une étroite venelle bondée de touristes affolés fuyant les lieux. Collé contre la façade d’un édifice, il remonta à grand-peine le torrent humain, se dirigeant vers la colonnade du Bernin qui bordait la place Saint-Pierre. Au milieu des grappes de visiteurs, il aperçut un autre panneau de signalisation indiquant la direction de la porte, celui-ci l’orientant sur sa gauche. Après avoir dépassé un imposant bâtiment, il obliqua donc à gauche, émergeant de la foule en haletant. La porte se trouvait désormais à moins d’une centaine de mètres, au-delà d’une zone de parking où étaient garées quelques douzaines d’automobiles.
    Une BMW bleu foncé immatriculée à Brindisi .
    Elle devait se trouver là, quelque part.
    Il se dirigeait vers les voitures en stationnement quand un policier qui dirigeait l’évacuation se plaça en travers de son chemin, essayant de lui bloquer le passage. Son visage baigné de sueur reflétant un stress intense, il marmonna en italien quelque chose d’incompréhensible. Sans ralentir le pas, Reilly le repoussa et continua d’avancer. L’agent, qui avait retrouvé le sens de sa mission, le rattrapa et le saisit par le bras, cette fois avec rudesse, vitupérant, son autre main agitant furieusement une matraque avec laquelle il l’invitait à faire demi-tour et à se joindre à l’exode. Reilly plongea la main dans sa poche avec l’intention de lui montrer son badge, avant de se rappeler que cela n’aurait pas été bienvenu. Pas ça. Pas là. Il devait désormais se trouver sur la liste des personnes hautement recherchées. Il croisa le regard de l’agent de police, qui sembla lire l’hésitation dans ses yeux.
    Dès lors, il n’avait plus le choix.
    Levant les mains en signe de défense avec un sourire penaud, il lui lança « Prego, signore » – « S’il vous plaît, monsieur » –, puis lui asséna un coup de poing dans l’estomac, suivi d’un direct du droit à la mâchoire.
    L’homme s’effondra.
    Reilly reprit aussitôt sa marche, scrutant avec une attention désespérée les rangées d’automobiles, à la recherche de la BMW bleue. Il pensa bien à

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