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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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Ça vient de Katpatuka.
    — La terre des beaux chevaux, traduisit Zahed.
    Sully acquiesça de la tête.
    — Jadis, il y en avait partout. Plus maintenant, hélas. Mais ça devait être quelque chose, de tomber sur des troupeaux de chevaux sauvages galopant en liberté dans un site pareil.
    Il laissa son regard vagabonder sur le paysage insolite qui s’étendait au-dessous d’eux, respirant lentement, à longues goulées, avant de demander :
    — Vous avez eu l’occasion d’explorer les vallées ?
    — On n’avait pas vraiment prévu de faire ce voyage, et nous devons retourner sous peu à l’université.
    — Oh, mais vous devez absolument trouver le temps de faire cette balade ! s’enthousiasma Sully. Jamais vous n’avez vu quoi que ce soit de semblable. C’est une autre planète. Et tout cela existe grâce à ce monstre, là, dit-il en montrant du doigt le sommet du volcan éteint qui les dominait de toute sa hauteur.
    — On essaiera, dit Zahed en feignant le regret.
    Sully fit un signe d’approbation, puis son visage s’éclaira d’un sourire malicieux.
    — Vous n’avez rien remarqué à propos de l’endroit où on se trouve ? demanda-t-il.
    Zahed regarda autour de lui, ne comprenant pas bien où le guide voulait en venir. Il capta le regard de Simmons : celui-ci avait les yeux levés vers les arbres.
    — Des peupliers, dit l’archéologue. Ce sont des peupliers.
    — Ouais, fit Sully, content de lui. Et si vous voulez bien me suivre, il y a ce rocher que j’aimerais vous montrer.
     
    Ils l’atteignirent une demi-heure plus tard.
    C’était un gros rocher, très droit, rectangulaire, d’une forme évoquant grossièrement une énorme stèle funéraire. Haut de près de trois mètres, il se dissimulait dans une vallée suspendue séparant deux crêtes. Plusieurs croix avaient été gravées sur la paroi antérieure, de même qu’un losange, sur sa partie inférieure droite. Près de son sommet, un trou d’environ vingt centimètres de diamètre avait été foré à l’aide d’un outil quelconque.
    Zahed l’examina longuement, intrigué.
    — Qu’est-ce que c’est ?
    Simmons étudiait lui aussi de près la structure, dont la vision semblait lui avoir redonné un coup de fouet.
    — On a trouvé pas mal de rochers semblables un peu plus à l’est, près de la frontière avec l’Arménie. Certains prétendent qu’il s’agirait d’ancres de pierre que les marins de l’Antiquité traînaient derrière leurs bateaux pour les ralentir et préserver leur stabilité lorsqu’ils étaient pris dans une tempête. Mais dans la mesure où on ne les trouve que profondément à l’intérieur des terres… elles proviendraient de l’Arche de Noé. Elles auraient été jetées par-dessus bord avant que celle-ci ne s’échoue sur le mont Ararat, précisa-t-il d’un ton chargé de moquerie et de compassion.
    — Et vous n’êtes pas d’accord ? demanda Zahed.
    Simmons le regarda d’un air surpris.
    — Parce que vous pensez que je pourrais l’être ? Allons, ajouta-t-il avec un petit rire. On dirait presque que vous ne me connaissez pas, Ali .
    Ce nom avait été lancé avec une certaine aigreur.
    Avant même que Zahed ait pu tenter de calmer le jeu, Sully se mit de la partie, sans avoir conscience du manège de Simmons :
    — Vous ne croyez pas à l’existence de l’Arche ?
    L’archéologue poussa un soupir.
    — Bien sûr que non. Cette histoire de l’Arche, il n’a jamais été question de la prendre au sens littéral. Elle se trouve dans le livre de la Genèse, bon sang, et…
    Il haussa les épaules, comme s’il était en train de se demander par quel bout aborder le sujet, avant de poursuivre :
    — Tenez, prenez ce rocher, par exemple. C’est du basalte. Une roche volcanique. Qui vient d’ici . Or l’Arche, à en croire l’Ancien Testament, est censée avoir eu la Mésopotamie pour point de départ. Le hic, c’est qu’il n’y a pas de volcans là-bas. Les ancres de pierre devaient être fabriquées à partir d’un matériau originaire de l’endroit d’où partaient les bateaux, et non de celui où ils arrivaient, vous ne croyez pas ?
    — Mais alors, de quoi s’agit-il, selon vous ? s’enquit Sully.
    — De pierres dressées par les païens, longtemps avant la naissance du christianisme. On en trouve beaucoup, disséminées un peu partout, en Arménie et dans l’est de la Turquie. Les croix y ont été gravées beaucoup plus tard,

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