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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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d’ajouter :
    — Si tu courtises cette femme, est-ce avec l’intention de l’épouser ou seulement d’ennuyer Ull ?
    — C’est pour ennuyer Ull, avoua-t-il.
    — Sais-tu que la plus belle chose qui puisse t’arriver dans la vie est d’avoir un fils ? hasarda Hamar.
    — Tu parles comme Svend, rétorqua Einar en se levant. Viens-tu à la rivière avec moi ?
    — Je te suis.
    Dans un hurlement sauvage, les deux frères émergèrent de la maison des bains et coururent vers la rivière, où ils plongèrent, tête la première. L’eau était glacée, aussi nagèrent-ils vigoureusement quelques secondes, avant d’en ressortir en criant et riant comme des enfants.
    Seulement alors, se rendirent-ils compte de la présence des femmes, qui lavaient du linge un peu plus loin sur la rive. Celles-ci étaient habituées à de telles démonstrations. Mais Einar remarqua immédiatement que Meradyce, qui les accompagnait, ignorait cette tradition viking. La vue de ces deux hommes qui s’ébattaient, nus comme des vers, par un froid pareil, la laissa stupéfaite.
    Einar la vit violemment rougir tandis qu’il s’avançait vers elle sans honte aucune. Dans un réflexe de pudeur, la Saxonne tourna la tête.
    — Ne vois-tu pas que tu l’offenses ? plaisanta Hamar en riant. Vois comme elle semble gênée.
    — Si elle ne supporte pas la vue d’un homme nu,qu’elle ne s’approche pas de la maison des bains, repartit Einar dans un rire cruel.
    Au sourire impudent du Viking et au ton railleur qu’il employa, Meradyce comprit qu’il se moquait d’elle. Etait-il assez naïf pour croire que sa nudité la faisait rougir ? Oubliait-il que ses dons en médecine l’avaient appelée à soigner de nombreuses blessures, sur des guerriers dont plus aucun vêtement ne dissimulait le corps ?
    En réalité, si Meradyce avait rougi de la sorte, c’était uniquement parce qu’elle avait cru les deux hommes embarrassés d’avoir été surpris par un groupe de femmes. Un seul regard vers ses compagnes lui avait d’ailleurs vite fait comprendre que celles-ci n’étaient nullement choquées, mais plutôt amusées.
    Excepté, peut-être, pour la blonde amie d’Einar, celle que l’on nommait Ingemar. Un sourire suffisant sur les lèvres, elle observait, non sans quelque inquiétude, son amant qui s’entretenait avec la Saxonne.
    Devant la rudesse du Viking, Meradyce tint bon. Lentement, elle promena son regard sur le corps nu, non sans se rappeler le soir où il l’avait lui-même étudiée avec tant d’effronterie. Elle commença par les pieds, remonta sur les longues jambes musclées, s’arrêta un instant sur le sexe et les parties génitales, contempla le ventre parfaitement plat, et continua vers le torse, les puissantes épaules, pour terminer enfin à hauteur des yeux. Puis, ostensiblement, elle reporta le regard sur le bas-ventre, et s’y attarda un instant lorsqu’elle articula d’une voix neutre :
    — Méfiez-vous… Si vous attrapez froid, vous devrez vous en remettre à mes potions.
    Aussitôt, et pour le plus grand plaisir de Meradyce, toute expression moqueuse disparut du visage d’Einar.Sans rien ajouter, il s’empressa de regagner la maison des bains, aussitôt suivi par son frère.
    — Qu’a-t-elle dit ? demanda Hamar qui soupçonnait quelque insolence. Einar, dis-moi ce qu’elle vient de dire.
    — Rien d’important, rétorqua le Viking sur un ton rageur.
    Lorsque les deux hommes eurent disparu à l’intérieur, Ingemar retourna à son nettoyage et tapa son linge sale contre un caillou, comme elle l’aurait fait avec la tête de Meradyce. Ilsa, qui n’avait rien perdu de la scène, imita son amie et se remit au travail.
    — Cette fille est sans vergogne, se plaignit Ingemar. A peine arrivée ici, elle se jette littéralement sur nos hommes ! La putain !
    — Elle se prend pour la reine des Saxons, renchérit Ilsa de sa voix criarde, alors qu’elle devrait balayer mon sol comme la dernière des esclaves.
    Reinhild, qui les avait rejointes et rinçait longuement un drap blanc dans la rivière, déclara, dans l’espoir de créer diversion, qu’il ferait bientôt trop froid pour laver les vêtements dehors. Elle aimait la Saxonne et savait que l’on avait besoin d’elle au village.
    Cependant, les deux autres l’ignorèrent.
    — Tu as raison, reprit Ingemar. Je crois que Svend devient gâteux. Pourquoi la traiterait-on différemment des autres captives ? Elle n’est pas

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