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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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de le lui rappeler à l’occasion.
    — Assez parlé des femmes ! lança soudain Svend. Où est donc le conteur d’histoires ?
    Tandis que le skald prenait sa place, Einar remarqua Lars assis non loin et lui fit signe de venir le rejoindre. Lorsque celui-ci fut à côté de lui, le fils de Svend se pencha et murmura :
    — J’ai une requête à te présenter, mon vieil ami.
    — Parle, Einar.
    — Je voudrais que tu courtises la Saxonne.
    Lars lui jeta un regard stupéfait.
    — As-tu perdu la raison ?
    — Ne me dis pas que tu ne la trouves pas exquise, reprit Einar dans un sourire.
    — Sans doute, mais je n’ai nullement l’intention de m’interposer entre toi et Ull.
    — Que veux-tu dire ?
    — Einar, me crois-tu fou ? Je sais parfaitement que, toi aussi, tu convoites cette femme.
    — C’est faux.
    — Parfait, lui concéda Lars. Tu es libre de te mentir à toi-même.
    — Il n’est pas question de mensonge, riposta Einar. Je ne la désire pas ; pas plus qu’une autre, tout au moins.
    Lars tourna la tête vers l’assemblée réunie dans la grande salle.
    — Pourquoi ne pas me demander de courtiser à ta place une de tes autres compagnes ? Ingemar, par exemple ?
    Einar partit d’un puissant rire de gorge.
    — Je n’ai nul besoin que tu m’aides à conquérir Ingemar !
    — Dans ce cas, tu n’obtiendras de moi aucune aide, répliqua Lars d’une voix tranquille.
    — Je voudrais seulement que Ull se voie confronté à quelque rival. Il est tellement imbu de lui-même.
    — Il n’est pas le seul, précisa Lars.
    Surpris par l’amertume qu’il devinait chez son ami, Einar demanda :
    — Me trouverais-tu aussi vaniteux que lui ?
    — Pas aussi vaniteux, lui concéda Lars, mais tu ne souffres pas non plus d’un manque de confiance en tes capacités. Ecoute, Einar, si tu veux vraiment donner une bonne leçon à Ull, c’est à toi de courtiser cette femme.

    ***
    — Suivez-moi dehors, ordonna sèchement Einar à Meradyce. J’ai à vous parler.
    Interloquée, la jeune femme remonta la couverture jusque sous son menton et regarda Einar qui se tenait au pied de son lit, emmitouflé dans une longue houppelande de fourrure.
    — Pourquoi dehors ? demanda Olva qui dormait non loin. Einar, serais-tu ivre ?
    — Je ne suis pas ivre, mère. Je veux seulement lui parler seul à seule.
    — Il fait très froid dehors, objecta à son tour Thorston en s’asseyant.
    Inquiète, Meradyce jeta un coup d’œil aux enfants, endormis sur sa couche. A moins de vouloir les réveiller eux aussi, elle comprit qu’il valait mieux obéir. En silence, elle sortit du lit.
    — Einar, soupira Olva, cela ne pouvait-il pas attendre demain ?
    — Impossible.
    Non sans manifester sa désapprobation, Olva se recoucha, aussitôt imitée par Thorston.
    Meradyce passa une robe de nuit et des chaussures, avant de rejoindre Einar qui l’attendait déjà dehors. Il faisait très froid et une brume gelée flottait dans le clair de lune. Si elle ne se trompait pas, il neigerait bientôt.
    — Qu’y a-t-il ? interrogea-t-elle en grelottant.
    Elle n’avait pas l’intention de s’éloigner. Et encore moins avec cet homme…
    Einar se tourna vers Meradyce, mais son visage resta dans l’ombre.
    — Svend a décidé que l’on pouvait vous courtiser.
    — Que… que voulez-vous dire ?
    — N’avez-vous jamais été courtisée auparavant ?
    — Si, j’ai eu plusieurs demandes en mariage, que j’ai refusées. Et je n’ai nulle envie d’être courtisée.
    — Encore moins par un Viking, ajouta Einar sur un ton acerbe.
    — Par personne, précisa Meradyce.
    — N’aimez-vous donc pas les hommes ? demanda-t-il, intrigué.
    — En général, si.
    — Vous me rassurez.
    — Mais le mariage ne m’intéresse pas, crut-elle bon d’ajouter.
    — Vous m’en voyez surpris. Toutes les femmes désirent se marier.
    — Pas moi.
    Einar s’approcha de Meradyce qui croisa les bras en frissonnant.
    — Puis-je vous demander pourquoi ? murmura-t-il.
    — Vous pouvez, mais je suis libre de ne pas répondre, répliqua-t-elle en claquant des dents. Et puis, il fait affreusement froid. Si vous le permettez, j’aimerais bien rentrer me réchauffer.
    — Mettez ceci, lui dit alors Einar en lui tendant sa houppelande. Je tiens à savoir pourquoi une femme ne veut pas d’un mari.
    — Non, gardez votre vêtement, refusa vivement Meradyce. Je n’ai aucune explication à vous donner. Je veux

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