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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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aujourd’hui ?
    — Juste un peu d’eau, lui répondit tristement Einar.
    — Demande à Olva d’apporter du bouillon, clair et brûlant. Mais avant, aide-moi à ôter ces fourrures.
    — Mais… elle est malade, protesta Einar.
    — Elle brûle de fièvre. Il faut qu’elle se rafraîchisse. Aide-moi !
    Etonné, Einar s’exécuta sans mot dire.
    — Où y a-t-il de l’eau ? interrogea Endera en s’affairant autour de sa patiente.
    Einar lui indiqua un seau au pied du lit.
    — Porte-t-elle un enfant ?
    — Non.
    — Tant mieux ; cela lui ôterait le reste de ses forces. Maintenant, cours chez Olva, ordonne à tout le monde de se tenir éloigné d’ici, et fais de même.
    — Tu ne veux tout de même pas que…
    — Père, si tu tombes malade, qui se chargera de tenir Ull en respect ? argua-t-elle, un sourire sévère aux lèvres.
    D’abord interloqué par tant d’assurance, Einar éprouva un étrange sentiment de fierté. Peu lui importait si elleétait ou non la chair de sa chair. Elle était sa fille, au-delà des liens du sang. Elle lui ressemblait…
    — Comme tu voudras.
    Une expression de triomphe, aussi brève qu’intense, éclaira soudain le visage d’Endera. Mais, à cet instant, Meradyce se remit à tousser, captant aussitôt l’attention de la jeune fille.
    — Endera, je t’en supplie, guéris-la ! lança alors Einar avant de sortir.
    — Je ferai tout pour cela, promit-elle avant de se pencher sur la malade.
    ***
    Ingemar se faufila en silence dans la ruelle couverte de neige. Il lui avait fallu des jours pour obtenir de Lars qu’il lui révélât où se trouvait la taverne saxonne ; et plus longtemps encore pour le persuader de lui donner le nom de celui avec qui traitait Einar.
    Au moins avait-elle appris d’Olva suffisamment de saxon pour se faire comprendre. Et dire qu’elle s’était imposé cet effort dans l’espoir qu’Einar y verrait une raison de plus pour l’épouser !… Aujourd’hui, en tout cas, cela l’aiderait à se venger de lui.
    Elle resserra frileusement sa cape autour d’elle et jeta un regard alentour. Il faisait sombre et froid, et, bien qu’il n’y eût quasiment personne dans les rues, il n’était guère prudent pour une femme aussi jeune et jolie qu’elle de se promener seule.
    Comme elle longeait une rue étroite, lui parvinrent de bruyants éclats de rire. Cela devait provenir d’une taverne.
    Ingemar hésita. C’était un enjeu risqué que d’aller parler à ce Saxon qu’elle n’avait jamais rencontré, maiselle n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Néanmoins, un vague remords la saisit : un combat entre Einar et les Saxons allait certainement s’ensuivre, au cours duquel certains succomberaient. Mais qu’importait après tout ce genre de considération quand la vengeance primait…
    Pour se donner de l’assurance, Ingemar redressa les épaules. Jamais elle n’oublierait l’humiliation que lui avaient infligée Einar et cette Saxonne !
    Elle continua donc son chemin, contournant prudemment un tas de fumier, pour arriver devant la porte crasseuse d’une taverne à l’aspect sinistre. Ingemar hésita un instant, poussa le battant, puis attendit que ses yeux s’habituent à la violente lumière qui l’éblouit.
    Soudain, une main brutale lui attrapa le bras et la happa à l’intérieur.
    — Alors, ma jolie, on est toute seule ?
    — Je cherche Selwyn, articula-t-elle en fixant courageusement le gros homme barbu à l’haleine pestilentielle.
    A la vérité, Ingemar se sentait davantage insultée qu’effrayée. Comment un de ces Saxons osait-il porter la main sur elle !
    — Selwyn ? répéta le marin. J’aurais dû m’en douter. Il choisit toujours les plus belles ! N’est-ce pas, les gars ?
    Il tendit alors un doigt boursouflé vers un coin sombre de la salle.
    — Là-bas.
    Comme elle s’apprêtait à rejoindre Selwyn, le barbu se planta devant elle et lança d’une voix éraillée :
    — S’il ne veut pas de toi, je suis preneur.
    Ingemar l’ignora et, sous les ricanements des autres clients, se dirigea, le cœur battant, vers celui qu’elle attendait depuis si longtemps de rencontrer. Elle trouvaun homme, assis dans l’ombre, en train de vider une chope de bière.
    — Etes-vous Selwyn ? demanda-t-elle d’une voix qu’elle voulait assurée.
    — A qui ai-je l’honneur ? interrogea son interlocuteur dans un sourire édenté. D’ailleurs, peu m’importe ton nom.

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