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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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d’adorables poupées. Le mari d’Olva, qui ne se pardonnait pas les conséquences de son bavardage, désirait rapporter ces trésors en cadeau à Betha.
    La fillette remua légèrement, et Meradyce se pencha aussitôt sur elle pour lui passer un linge humide sur le front. Betha choisit ce moment pour ouvrir les yeux et esquisser un sourire.
    — Meradyce…, lâcha-t-elle dans un soupir.
    Cet effort, aussi minime fût-il, lui procura une respiration haletante.
    — Ne parle pas, ma chérie, murmura la Saxonne. Essaie de boire ceci.
    Docilement, Betha avala un peu du remède qui devait faire baisser sa fièvre.
    — Ma mère est morte, dit-elle doucement.
    — Non, elle n’est pas morte, protesta Meradyce.
    Cependant, Betha semblait sûre de ce qu’elle avançait. Pourtant, un instant plus tard, elle rouvrit les yeux et demanda :
    — Père n’a pas vraiment fait cela, n’est-ce pas ? Il ne voulait pas la tuer…
    Un violent accès de toux l’empêcha d’achever sa phrase. Dans une respiration rauque et spasmodique, la fillette, épuisée, referma les paupières.
    Une main sur la bouche, Meradyce demeura stupéfaite. Betha aurait-elle surpris quelque conversation ? Comment, sinon, aurait-elle appris les horribles intentions de Kendric ?
    Une fois encore, Betha ouvrit les yeux et articula dans un souffle :
    — Prends soin d’Adelar. Il… t’aime toujours, tu sais. Il t’aime beaucoup…
    — Ne parle plus, la supplia Meradyce qui voyait l’état de la petite empirer à chaque instant.
    — Sois heureuse pour moi, Meradyce. Je… je vais aller rejoindre ma mère.
    Suivit un léger râle, puis un silence interminable, aussi glacial que la mort. Un silence que, seul, brisa le long cri douloureux de la Saxonne, lorsqu’elle comprit que Betha avait rendu son âme à Dieu.
    Olva s’éveilla dans un sursaut et, d’un seul regard, sut ce qui arrivait. Anéantie, elle se cacha le visage entre les mains.
    Einar, qui faisait les cent pas dans sa maison, entendit le cri désespéré de son épouse. En quelques foulées, il accourut chez sa mère.
    Il trouva Meradyce à genoux devant le lit, en sanglots, étreignant le corps fragile de la fillette.
    — Betha ! hurla Adelar qui avait accouru à la suite d’Einar.
    A ce cri, le Viking se retourna brusquement, pour voir Adelar se précipiter vers sa sœur.
    — Betha !
    Meradyce leva un visage baigné de larmes et s’écria :
    — Emmène-le, Einar ! La fièvre…
    — Non, je ne partirai pas, riposta férocement le jeune Saxon tandis qu’Einar s’approchait. Non !
    Mais ce ne fut pas sur l’épaule d’Adelar que le Viking posa une main ferme.
    — Meradyce, dit-il doucement, viens avec moi. Adelar doit veiller un peu sa sœur, à présent.
    Après les avoir dévisagés l’un après l’autre, elle capitula et se leva avec lenteur.
    — J’ai fait tout ce que j’ai pu, articula-t-elle d’une voix tremblante avant d’embrasser Adelar.
    — Ne me touche pas, riposta-t-il avec véhémence en se raidissant. Ne me touche plus jamais !
    Atterrée par tant de haine, Meradyce recula. Le désespoir qu’Einar lut alors dans les yeux horrifiés lui déchira le cœur.
    — Adelar, j’ai tout tenté ! insista-t-elle. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir.
    — Je sais, répliqua-t-il avec aigreur sans la regarder. A présent, allez-vous-en tous et laissez-nous seuls.
    Réprimant mal les sanglots qui la submergeaient, Olva sortit. Einar passa un bras autour de sa compagne, et la guida vers la porte.
    — Viens à la maison, lui dit-il tendrement.
    Le Viking la conduisit jusqu’à leur logis et la fit s’allonger sur le lit. Puis, il alla s’asseoir un peu plus loin et la laissa pleurer en silence.
    Enfin, lorsque Meradyce se fut quelque peu apaisée, Einar se leva et s’avança vers la jeune femme.
    — Je vais t’apporter de quoi te nourrir, proposa-t-il à voix basse.
    Cela faisait presque deux jours qu’elle n’avait rienavalé, et le Viking redoutait de la voir tomber malade à son tour.
    Meradyce leva vers lui un regard torturé de chagrin.
    — J’ai tout fait, Einar. J’ai même osé espérer…
    — Je sais, ma bien-aimée, je sais.
    — Comment vais-je annoncer cela à sa mère ?
    — Ne t’en soucie pas. Je le ferai.
    — Non, Einar. C’est une tâche qui m’incombe.
    — Nous parlerons de cela plus tard, ma chérie.
    Du dos de la main, le Viking lui effleura la joue, puis alla chercher du pain et un

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