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La Marque du Temple

La Marque du Temple

Titel: La Marque du Temple Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hugues De Queyssac
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villes, le butin accumulé, les encouragèrent à passer outre, d’autant plus que pour faire suite à l’intervention du roi d’Aragon, Pierre, deuxième du nom, le pape relança la guerre dès le mois de mai, à onze jours des calendes de juin, le 21 mai.
    La veille des ides du mois de septembre, le 12 septembre en l’an 1213, les batailles du roi Pierre II d’Aragon et du comte de Toulouse furent chargées près la ville de Muret par les échelons croisés des chevaliers de Simon de Montfort. Refoulés brutalement vers la rivière Garonne, vingt mil piétons périrent massacrés ou noyés.
    Les chevauchées de Simon de Montfort se dirigèrent ensuite plus haut vers le nord, aux limites des sénéchaussées du Pierregord et du Quercy. L’armée de Simon de Montfort estrava ses pavillons autour de la bastide royale du Mont-de-Domme après avoir réduit le donjon du château de Campréal.
    Soupçonné d’hérésie, un aïeul de l’actuel baron de Beynac, dut ouvrir ses portes. La tour de la Sarrasine fut rasée et ses remparts humiliés. Le château de Castelnaud, enlevé sans coup férir, sa garnison ayant déserté, et le château de Montfort, purement démantelé.
     
    Entre les années 1214 et 1218, chevauchées, sièges, révoltes, succès militaires d’un camp ou de l’autre se succédèrent sans répit. À six jours des calendes du mois de juillet, le 25 mai de l’an 1218, le chef des croisés, Simon de Montfort, eut la tête fracassée par le boulet projeté d’une bricole, lors d’un nouveau siège de la ville de Toulouse. Son fils, Amaury de Montfort, voulut venger sa mort.
    Sur son ordre, en présence du prince Louis, fils aîné de Philippe, dit Auguste en raison de sa grande taille, roi de France et deuxième du nom, la ville de Marmande fut prise en mai de l’an 1219.
    Cinq mil hérétiques, barons, dignitaires, femmes, enfants eux-mêmes, furent dépouillés de tous leurs vêtements et passés nus au fil de l’épée.
    Les chairs, le sang, les cervelles, les troncs, les membres, les corps ouverts et pourfendus, les foies, les cœurs, mis en morceaux, taillés en pièces, jonchèrent le sol comme s’il en avait plu. La terre, la rive furent gorgées du sang répandu. Aucune créature n’en réchappa. La ville fut détruite par le feu qui l’embrasa, selon la complainte albigeoise chantée par le troubadour Guillaume de Tulède.
     
    Le Traité de Paris conclu dix ans plus tard, la veille des ides du mois d’avril, le 12 avril de l’an 1229, mit un terme provisoire aux massacres et aux exactions commises par les chevaliers de langue d’oïl.
    Mais la foi des quelques hérétiques albigeois qui survécurent demeura inébranlable et nombre d’entre eux se réfugièrent, dès l’année suivante, près la butte de Montségur où ils construisirent de misérables cabanous au pied de la forteresse et acheminèrent le trésor de leur Église.
    Les moyens utilisés pour le transporter n’étaient toujours pas précisés, alors qu’il devait représenter un poids considérable. J’en vins à douter une nouvelle fois de son existence. S’agissait-il d’un mythe, d’une légende ? La poursuite de mes investigations devait me prouver le contraire.
     
     

     
     
    Douze ans plus tard, au mois de mars de l’an 1242, Pierre -Roger de Mirepoix et Raymond de Péreille, seigneurs de Montségur, se sentirent menacés.
    Ils surprirent avec une soixante d’hommes d’armes les membres de l’inquisition qui siégeaient en la ville d’Avignonet. À leur tour, les inquisiteurs furent passés au fil de l’épée. Ils commirent là, à mes yeux, une erreur considérable qui raviva la lutte contre les hérétiques.
    Le concile de Béziers, au mois d’avril de l’an 1243, ordonna des représailles. La forteresse de Montségur, une des dernières places fortes hérétiques, devait être prise d’assaut. Au mois de mai de la même année, le sénéchal du roi Louis, huitième du nom, et l’archevêque de Narbonne mirent le siège devant le château, forts d’une armée de dix mil hommes.
    Les assiégés ne disposaient que d’une garnison de quinze chevaliers et d’une centaine de sergents d’armes gênés dans leur mouvement par plusieurs centaines de réfugiés. Mais n’ayant pas l’expérience pour investir une aussi formidable forteresse bâtie sur un pic rocheux en pleine montagne, les croisés ne parvinrent tout d’abord pas à serrer le château.
     
    En octobre, pendant la nuit,

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