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La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edith Hamilton
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était alerte et gracieux dans ses mouvements ; ses
sandales s’ornaient d’ailes ainsi que son chapeau plat et sa baguette magique –
le caducée. Il était le messager de Zeus, celui qui « vole, aussi léger
que la pensée, pour remplir sa mission ».
    De tous les dieux, c’était le plus subtil et le plus
astucieux. En fait, il était le dieu des voleurs ; il débuta dans cette
carrière dès le jour de sa naissance.
    L’enfant naquit à l’aube
    Et avant que la nuit tombe
    Il avait dérobé les troupeaux d’Apollon.
    Zeus les lui fit rendre et il obtint le pardon d’Apollon en
lui offrant la lyre qu’il venait d’inventer, faite de trois cordes fixées à une
écaille de tortue. Il y a peut-être une relation entre ces récits très anciens
et le fait qu’il était aussi le dieu du Commerce et des Marchés, le protecteur
des négociants. Il était encore le guide solennel des morts, le Héraut divin
qui menait les âmes à leur dernière demeure.
    Aucune autre divinité n’apparaît aussi souvent que lui dans
les légendes mythologiques.
     
    Arès (Mars)
    Dieu de la Guerre, fils de Zeus et d’Héra, qui tous deux, nous
dit Homère, le détestaient. Et de fait, il est haïssable tout au long de l’Iliade, poème guerrier s’il en fut. Ici et là, les
héros « se délectent dans la joie du combat d’Arès » mais bien plus
souvent ils se félicitent d’avoir échappé « à la fureur du dieu sans merci ».
Homère le dit meurtrier, souillé de sang, maudit des mortels, mais – assez
étrangement – lâche aussi, criant quand il souffre et fuyant lorsqu’il est
blessé. Il est cependant suivi, sur le champ de bataille, d’une cohorte d’écuyers
qui inspireraient confiance à n’importe qui : Eris, sa sœur, dont le nom
signifie Discorde, et le fils de celle-ci ; la déesse de la Guerre, Enyo (en
latin Bellone), marche à ses côtés et avec elle Deimos et Phobos (la Terreur et
la Crainte). Sous leurs pas, les gémissements s’élèvent et la terre ruisselle
de sang.
    Les Romains honoraient Mars bien plus que les Grecs n’aimaient
Arès. Pour les Latins, le dieu de la Guerre ne fut jamais la divinité poltronne
et gémissante que nous dépeint l’Iliade , mais
au contraire un être redoutable, invincible, resplendissant dans une armure
étincelante. Les héros du grand poème héroïque latin, l’Enéide , loin de se féliciter de lui avoir
échappé, se réjouissent de « tomber sur le champ de la renommée de Mars ».
Ils « s’élancent vers la mort glorieuse » et trouvent « doux de
mourir au combat ».
    Arès apparaît rarement dans la mythologie. Dans un récit, il
est l’amant d’Aphrodite et dénoncé à la juste indignation des Olympiens par le
mari outragé de l’infidèle, Héphaïstos ; mais dans la plupart des légendes,
il n’est guère plus que le symbole de la guerre. A rencontre d’Hermès, Héra ou
Apollon, il ne semble pas avoir de personnalité distincte.
    Aucune cité ne lui était dédiée ; les Grecs disaient de
lui, vaguement, qu’il venait de Thrace, nation rude et féroce du nord de la
Grèce.
    Comme il convient, son oiseau consacré était le vautour ;
mais c’était faire injure au chien que de le choisir pour son animal.
     
    Héphaïstos (Vulcain et Mulciber)
    Le dieu du Feu, parfois dit fils de Zeus et d’Héra, parfois
d’Héra seule, qui l’aurait ainsi mis au monde en représailles de la naissance
de la fille de Zeus, Athéna. Seul parmi les immortels, tous d’une beauté
parfaite, il était hideux, et difforme par surcroît. Un passage de l’ Iliade nous dit que le voyant si laid, sa mère
prise de honte le précipita du haut de l’Olympe ; mais ailleurs Héphaïstos
déclare que ce fut Zeus qui s’en chargea pour le punir d’avoir, dans une
querelle entre les époux divins, tenté de prendre la défense d’Héra. Cette
seconde version est la plus connue grâce aux vers de Milton :
    … Lancé par Jupiter irrité
    Par-dessus les créneaux de cristal,
    De l’aube au milieu d’un jour d’été
    Et du milieu du jour jusqu’à la rosée du
crépuscule
    Comme une étoile qui tombe, il glissa
    Du Zénith sur Lemnos, l’île égéenne.
    Ces événements, cependant, étaient censés avoir eu lieu dans
un passé très lointain. Dans Homère, non seulement Héphaïstos n’est pas menacé
d’être banni de l’Olympe mais il y est hautement apprécié en tant qu’ouvrier
des immortels. Industrieux, il est leur

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