La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
nom signifie Abîme
de la Mer, était fils de la Terre, mère universelle, et père de Nérée, une
divinité marine bien plus importante que Pontos ne le fut jamais lui-même.
Nérée était appelé le Vieil Homme de la Mer (toujours
la Méditerranée) « un dieu doux et loyal », dit Hésiode, « qui n’a
que des idées justes et bienveillantes et ne ment jamais ». Il avait
épousé Doris, fille d’Océan, qui lui donna cinquante filles ravissantes,
les Néréides, nymphes de la Mer, dont l’une, Thétis, fut la mère d’Achille.
Une autre, Amphitrite, épousa Poséidon.
Triton était le trompette du dieu de la Mer, qu’il
annonçait en soufflant dans une conque. Il était le fils de Poséidon et d’Amphitrite.
Protée était dit parfois fils de Poséidon et parfois
son serviteur. Il avait un double pouvoir, celui de dévoiler l’avenir et celui
de se métamorphoser à volonté.
Les Naïades étaient elles aussi nymphes des Eaux. Elles
élisaient domicile dans les sources, les ruisseaux et les fontaines.
Leucothoé et son fils Palémon, mortels devenus
divinités de la Mer comme aussi Glaucos, n’ont pas grande importance.
Le monde souterrain
L’Empire des morts était gouverné par Hadès (ou Pluton), l’un des douze grands Olympiens, et sa femme Perséphone (ou Proserpine ).
Cet empire, auquel on donne souvent le nom de son souverain, était selon l’Iliade situé sous les lieux secrets de la terre ;
selon l’ Odyssée, le chemin qui y mène passe
par-dessus les confins de la terre et traverse l’Océan. Les poètes moins
anciens le font communiquer avec la terre par de nombreuses entrées situées
dans les cavernes, crevasses et lacs profonds.
Le Tartare et l’Erèbe sont parfois donnés comme deux régions
du monde souterrain, le plus profond, le Tartare, étant alors la prison des
Fils de la Terre et l’Erèbe le lieu de passage que traversent les ombres dès l’instant
où survient la mort. Mais souvent il n’existe aucune distinction entre ces deux
divisions et les deux noms sont tour à tour employés, surtout celui du Tartare,
pour désigner l’ensemble du royaume souterrain.
Dans Homère, ce royaume est un « monde vague et ombreux
habité par des ombres. » Rien n’y est réel. L’existence des esprits – pour
autant que l’on puisse parler d’existence – n’est qu’un rêve misérable. Plus
tard, les poètes parleront de plus en plus de l’empire des morts comme du lieu
où les méchants sont punis et les justes récompensés. Le poète latin Virgile
développera cette idée avec un luxe de détails qu’aucun poète grec n’a jamais
donné. Il nous décrit longuement tous les tourments de la première catégorie et
toutes les joies de la seconde ; Virgile est aussi le seul poète à fixer
avec clarté la géographie des Enfers. Selon lui, on y descend par un sentier
qui mène à l’endroit où l’Achéron, fleuve de l’Affliction, se joint au Cocyte, fleuve
des Gémissements. Un vieux nocher immortel, Charon, prend dans sa barque les
âmes des morts et les transporte sur l’autre rive où s’élève la porte menant au
Tartare (appellation que préfère Virgile). Charon ne consent à prendre dans sa
barque que les ombres de ceux qui portent dans leur bouche le prix de leur
passage et qui ont reçu une sépulture.
Gardien de la porte des Enfers, Cerbère, le chien à
trois têtes et à la queue de dragon, laissait entrer toutes les ombres mais ne
leur permettait jamais de sortir. Dès leur arrivée, chacune des ombres passait
devant trois juges : Rhadamanthe, Eaque et Minos ; ceux-ci
prononçaient la sentence, envoyant les mauvais à leurs tourments éternels et
les justes dans un lieu de délices nommé les Champs-Élysées.
En sus de l’Achéron et du Cocyte, trois autres fleuves
séparaient le monde souterrain de la surface de la terre : le Phlégéton, fleuve
de feu, le Styx, fleuve des serments irrévocables par lequel juraient les dieux,
et enfin le Léthé, fleuve de l’oubli.
Quelque part dans cette vaste région s’élevait le palais de
Pluton, mais sauf pour dire qu’il est pourvu de nombreuses portes et peuplé d’hôtels
innombrables, aucun poète ne le décrit. Tout autour du palais s’étendent de
vastes espaces blafards et froids, et des champs d’asphodèles, fleurs que l’on
présume étranges, pâles et fantomatiques. Nous n’en savons pas davantage sur ce
lieu de ténèbres ; les poètes préféraient ne pas
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