La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
s’y attarder.
Les Erinnyes (ou Furies) sont placées par Virgile
dans le monde souterrain où elles punissent les coupables. Les poètes grecs, quant
à eux, pensaient qu’elles étaient surtout chargées de pourchasser les méchants
sur la terre. Elles étaient inexorables mais justes. Héraclite disait :
« Le soleil même ne sort jamais de son orbite, mais les Erinnyes, ministres
de la justice, le surpassent encore. » En général, on en citait trois :
Tisiphone, Mégère et Alecto.
Hypnos , le Sommeil, et Thanatos , son frère (la
Mort), séjournaient dans le monde souterrain, d’où les rêves, eux aussi, montaient
vers les hommes. Ils passaient par deux portes, l’une faite de corne, pour les
rêves véridiques, l’autre d’ivoire, pour les rêves mensongers.
Les dieux mineurs de la terre
La Terre elle-même était nommée la Mère Universelle mais
elle n’était pas vraiment une divinité ; jamais elle ne fut vraiment
disjointe de la terre réelle ni personnifiée. Déméter ( Cérès ), déesse
du Blé, fille de Cronos et de Rhéa, et le dieu du Vin, Dionysos ( Bacchus )
étaient les divinités suprêmes de la terre ; les mythologies grecque et
romaine leur donnaient à l’un comme à l’autre une grande importance, et le
chapitre qui suit contera leur histoire. Les autres divinités vivant dans le
monde étaient comparativement sans importance.
Pan venait en tête. Il était le fils d’ Hermès ;
l’Hymne Homérique écrit en son honneur le donne pour un dieu joyeux et bruyant ;
cependant, il était aussi mi-animal, sa tête portait des cornes et des sabots
de chèvre lui tenaient lieu de pieds. Il était le dieu des chevriers et des
bergers et le gai compagnon des nymphes des bois lorsqu’elles dansaient. II
élisait domicile dans tous les lieux sauvages, halliers, forêts et montagnes, mais
par-dessus tout il aimait l’Arcadie, où il était né. C’était un musicien
merveilleux ; sur sa flûte de roseau, il jouait des mélodies plus douces
que le chant du rossignol. Il était perpétuellement amoureux de l’une ou l’autre
nymphe mais toujours éconduit à cause de sa laideur.
Les sons entendus la nuit, dans les lieux sauvages, étaient
censés venir de lui et l’on voit sans peine d’où l’expression « terreur
panique » lire son origine.
Silène passait parfois pour fils de Pan, parfois pour
son frère et donc fils d’Hermès. C’était un vieillard jovial et corpulent, monté
le plus souvent sur un âne, étant trop ivre pour marcher. On l’associait à Pan
aussi bien qu’à Bacchus ; il fut le précepteur du dieu du vin et comme le
montre sa perpétuelle ivresse, devint son élève assidu après avoir été son
maître.
En sus de ces dieux de la terre, il y avait encore deux
frères fameux et très populaires : Castor et Pollux (les
Dioscures), que la plupart des récits font vivre et mourir alternativement, passant
ainsi chacun six mois dans l’Olympe et six mois sur terre.
Fils de Léda, ces deux divinités étaient avant tout
chargées de la protection des marins.
Sauveurs des navires rapides, lorsque la
tempête fait rage
Sur la mer sans pitié.
Les récits qui les concernent sont remplis de contradictions.
Parfois seul Pollux est divin et Castor n’est plus qu’un mortel ayant une sorte
de semi-immortalité obtenue grâce surtout à l’amour de son frère.
Léda était la femme de Tyndare, roi de Sparte, et la
légende la plus répandue veut qu’elle lui ait donné deux enfants mortels, Castor
et Clytemnestre, celle-ci femme d’Agamemnon ; mais à Zeus, qui l’abusa
sous la forme d’un cygne, elle en donna deux autres qui étaient immortels :
Pollux et Hélène, l’héroïne de Troie. Les deux frères étaient néanmoins souvent
appelés les « Dioscures », c’est-à-dire « fils de Zeus » ;
c’est le nom que leur donnaient les Grecs et par lequel ils sont les plus
connus. D’autre part, on les nommaient aussi les Tyndarides ou fils de Tyndare.
On les fait toujours vivre juste avant la guerre de Troie, en
même temps que Thésée, Jason et Atalante. Ils prirent part à la chasse au
sanglier de Calydon comme à la Conquête de la Toison d’Or, et ils délivrèrent
Hélène, enlevée par Thésée.
Mais dans tous les récits, ils ne jouent qu’un rôle
secondaire, sauf dans celui qui rapporte la mort de Castor, où Pollux donne la
preuve de son amour fraternel. Tous deux s’en furent, on ne nous dit
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