La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
première fois dans l’ Odyssée, mais il ne remplace pas Iris pour autant ;
tantôt l’un, tantôt l’autre est appelé par les dieux.
Il y avait encore, dans l’Olympe, deux groupes de sœurs
ravissantes : les Muses et les Grâces.
Les Grâces étaient au nombre de trois, Aglaé (la
Brillante), Thalie (la Verdoyante, celle qui fait croître et fleurir les
plantes) et Euphrosyne (la Joie intérieure), et filles de Zeus et d’Eurynome, elle-même
fille du Titan Océan. Sauf dans un récit que nous content Homère et Hésiode et
où Aglaé nous est montrée comme l’épouse d’Héphaïstos, ces trois divinités n’ont
pas de personnalité distincte, elles sont toujours ensemble, triple incarnation
de la grâce et de la beauté. Elles ravissaient les dieux quand elles dansaient
au son de la lyre d’Apollon et heureux était le mortel auquel elles rendaient
visite. Elles faisaient « fleurir la vie ». Avec leurs compagnes, les
Muses, elles étaient les « reines du Chant » et sans elles, aucun
banquet n’était entièrement réussi.
Les Muses étaient neuf, filles de Zeus et de
Mnémosyne, la Mémoire. Au début, pas plus que les Grâces on ne les distinguait
les unes des autres. « Elles n’ont toutes qu’une seule pensée », disait
Homère, « leurs cœurs n’aspirent qu’au chant et leur esprit est dégagé de
tout souci. Heureux celui qui est aimé des Muses. »
Plus tard, chacune d’elles eut sa propre attribution : Clio fut la Muse de l’Histoire, Uranie celle de l’Astronomie ; Melpomène était la Tragédie, Thalie , la Comédie, Terpsichore, la Danse, Calliope, la Poésie épique ; Erato présidait à la Poésie amoureuse, Polymnie aux chants religieux et à la Rhétorique, Euterpe à la Poésie lyrique et à la Musique.
Hésiode vivait non loin de l’Hélicon, l’une des montagnes
des Muses, (les autres étaient le Piérus, en Piérie, où elles étaient nées, le
Pinde, le Parnasse et bien entendu, l’Olympe). Un jour, les Muses apparurent au
poète et lui dirent : « Nous savons proférer des mensonges qui
semblent vrais, mais, lorsque nous y consentons, nous savons aussi dire la
vérité. » Elles étaient les compagnes d’Apollon, dieu de la Vérité, et
celles des Grâces. Pindare nous dit que la lyre était leur propriété aussi bien
que celle d’Apollon : « La lyre dorée que le pas de la danseuse
écoute, Apollon la possède tout autant que les Muses couronnées de violettes. »
L’homme qu’elles inspiraient était vénéré bien plus que n’importe quel prêtre.
Quand l’idée de Zeus se sublimisa, deux figures augustes s’assirent
auprès de son trône dans l’Olympe. Thémis , dont le nom signifie Justice
ou Justice divine, et Diké , la Justice humaine ; mais ni l’une ni l’autre
n’eut jamais de personnalité distincte. La même chose doit être dite de deux
émotions personnifiées qu’Hésiode et Homère disent être les sentiments les plus
élevés : Némésis , généralement considérée comme la Juste Colère, et Aïdos , mot difficile à traduire mais communément employé par les Grecs ;
il signifie le respect religieux et la honte qui retiennent les hommes de faire
le mal et aussi le sentiment qu’un homme prospère doit éprouver en présence des
infortunés – sentiment qui n’est pas fait de compassion mais de la conscience
que cette différence entre lui-même et ces malheureux n’est pas méritée.
Ni l’une ni l’autre de ces deux divinités, semble-t-il, n’avait
sa demeure parmi celles des Olympiens. Hésiode dit que Némésis et Aïdos, leurs
beaux visages voilés de blanc, ne quitteront ce monde aux nombreux chemins que
le jour où les hommes seront devenus complètement mauvais.
De temps à autre, quelques mortels étaient admis dans l’Olympe,
mais ils disparaissaient alors de la littérature. Leurs histoires seront
contées plus loin.
Les dieux des eaux
Poséidon (Neptune) était le souverain de la Mer (la
Méditerranée) et les Eaux Calmes (le Pont-Euxin, maintenant la mer Noire). Les
fleuves souterrains faisaient aussi partie de son empire.
Océan, un Titan, était le seigneur du fleuve Océan, cours
d’eau immense qui encerclait la terre. Il avait pour femme Téthys, Titanide
elle aussi ; tous deux avaient pour filles les Océanides, nymphes du
fleuve Océan ainsi que leur nom l’indique, et pour fils les dieux de tous les
fleuves et rivières terrestres.
Pontos ou Pontus, dont le
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