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La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edith Hamilton
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revenait sur terre tant que
duraient les cérémonies. Aucune guerre ne pouvait être alors déclarée ; esclaves
et maîtres s’asseyaient aux mêmes repas, les exécutions étaient remises à plus
tard ; c’était aussi l’occasion de s’offrir des présents. Ces fêtes
servaient surtout à garder vivants dans l’esprit des hommes l’idée d’égalité et
le souvenir d’un temps où il n’existait pas de différence de classes.
    Janus, lui aussi, fit d’abord partie des Numina ;
il était le dieu des « entreprises propices », qui ne pouvaient que s’achever
heureusement. Jusqu’à un certain point, il fut plus tard pourvu d’une personnalité
distincte. Parmi les nombreux temples qui lui furent dédiés, le plus important
se trouvait à Rome ; il était orienté d’est en ouest, du levant au
couchant ; deux portes y donnaient accès, entre lesquelles s’élevait une
statue de Janus à deux visages, l’un jeune l’autre âgé. On ne fermait ces
portes que lorsque Rome était en paix. Elles ne furent closes que trois fois
pendant les 7 premiers siècles qui suivirent la fondation de la cité, la
première pendant le règne du bon roi Numa Pompilius ; la seconde après la
première guerre Punique, en 241, lorsque Carthage fut défaite ; et enfin
sous le règne d’Auguste, lorsque, ainsi que le dit Milton :
    On n’entendait plus dans le monde
    Ni le bruit de la guerre ni celui des batailles.
    Bien entendu, janvier, mois de Janus, commençait l’année.
    Faunus était petit-fils de Saturne. C’était une sorte
de Pan romain, un dieu rustique, prophète aussi, et qui parlait aux hommes dans
leurs rêves.
    Les Faunes étaient l’équivalent romain des satyres.
    Sous le nom de Quirinus , on honorait Romulus, le
fondateur de Rome déifié.
    Les Mânes étaient les âmes des justes passées dans le
Hadès. On les considérait parfois comme divines et elles étaient alors honorées.
    Les Lémures ou Larves, âmes des méchants, étaient
grandement craintes.
    Les Carmènes commencèrent leur carrière sous forme de
divinités utiles qui protégeaient les sources et les puits, guérissaient les
maux et prédisaient l’avenir. Mais quand les dieux grecs arrivèrent à Rome, on
assimila les Carmènes aux Muses, ces divinités aimables et si peu pratiques qui
ne pensaient qu’aux arts et à la science. Egérie, la conseillère du Roi Numa, passait
pour être une Carmène.
    Lucine était parfois considérée comme l’équivalent
romain d’Ilythie, déesse des accouchements, mais en général on emploie ce nom
comme épithète pour Junon et Diane.
    Pomone et Vertumne furent d’abord des Numina
et prenaient soin des vergers et des jardins. Mais ils furent plus tard
personnifiés et un récif est consacré à leurs amours.

Les deux grands dieux de la Terre
    Pour la plupart, les dieux immortels étaient peu utiles aux
êtres humains ; ils leur étaient même bien souvent nuisibles : Zeus, amant
dangereux pour les jeunes mortelles et dont on ne savait jamais comment il
emploierait son terrible foudre ; Arès, le fauteur de guerres et fléau s’il
en fût ; Héra, imperméable à toute idée de justice quand la jalousie la
prenait, c’est-à-dire toujours ; Athéna, autre faiseuse de guerre et
maniant la lance aiguë de l’éclair tout aussi étourdiment que Zeus ; Aphrodite,
se servant de son pouvoir surtout pour attirer ses victimes dans un piège et
trahir. Certes, ils formaient tous une société belle et radieuse et leurs
aventures faisaient d’excellents récits, mais lorsqu’ils n’étaient pas
positivement néfastes, ils se montraient capricieux, fantasques et indignes de
confiance, et en général les mortels se tiraient mieux d’affaire sans eux.
    Deux déités cependant différaient des autres ; elles
comptaient, en fait, parmi les meilleurs amis de l’humanité : Déméter, en
latin Cérès, la déesse du Blé, fille de Cronos et de Rhéa ; et Dionysos, aussi
appelé Bacchus, dieu du Vin. Déméter était l’aînée, ainsi qu’il est naturel, le
blé ayant été semé longtemps avant qu’on ne plantât la vigne. Avec le premier
champ de blé, la vie organisée commença sur la terre. Les vignes vinrent plus
tard. II était tout aussi naturel que le pouvoir divin qui faisait germer les
semences fût attribué à une déesse et non à un dieu. Alors que les hommes se
consacraient à la chasse et à la pêche, l’entretien des champs incombait aux
femmes, et tandis

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