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La parfaite Lumiere

La parfaite Lumiere

Titel: La parfaite Lumiere Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eiji Yoshikawa
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intensément Iori.
    — De le punir ? Eh bien,
s’il a fait quelque chose de mal, il faut le punir. Continuez. Je regarderai.
    Sahei considéra du coin de l’œil
Kojirō, lequel évalua aussitôt la situation ; il savait qu’on le
tiendrait responsable de la sévérité du châtiment.
    — Ça suffit, dit-il.
    Iori ouvrit les yeux. Il avait
quelque difficulté à accommoder, mais en reconnaissant Sado il s’exclama
joyeusement :
    — Je vous connais ! Vous
êtes le samouraï qui est venu au Tokuganji, à Hōtengahara.
    — Tu te souviens de
moi ?
    — Oui, monsieur.
    — Qu’est devenu ton maître,
Musashi ?
    Iori renifla et porta les mains à
ses yeux.
    Que Sado connût le garçon fut un
choc pour Kojirō. En y réfléchissant, il se dit que cela devait concerner
la recherche de Musashi par Sado. Mais, bien sûr, il ne voulait pas que le nom
de Musashi fût prononcé dans une conversation entre lui-même et le vieux
vassal. Il savait qu’un de ces jours il aurait à combattre Musashi, mais ce
n’était plus une affaire strictement privée.
    En fait, une scission s’était
produite au sein de la Maison de Hosokawa : une faction tenait Musashi en
haute estime ; l’autre avait un préjugé favorable envers l’ancien rōnin
devenu principal instructeur au sabre du clan. D’aucuns affirmaient que la véritable
raison qui rendait le combat inévitable était la rivalité de coulisse entre
Sado et Kakubei.
    Au vif soulagement de Kojirō,
le maître d’équipage du Tatsumimaru arriva à cet instant précis pour
annoncer que le bateau était prêt. Sado, resté en arrière, dit :
    — Le bateau ne part pas avant
le coucher du soleil, n’est-ce pas ?
    — Non, répondit Sahei, lequel
arpentait le bureau, inquiet des conséquences de l’affaire du jour.
    — En ce cas, j’ai le temps de
prendre un peu de repos ?
    — Amplement le temps. Prenez
donc le thé.
    Otsūru parut à la porte
intérieure et fit signe au directeur. Après l’avoir écoutée deux minutes, Sahei
revint à Sado et lui déclara :
    — En vérité, le bureau n’est
pas un endroit pour vous recevoir. La maison n’est qu’à deux pas, de l’autre
côté du jardin. Voulez-vous vous donner la peine de vous y rendre ?
    — C’est fort aimable,
répondit Sado. A qui dois-je cet honneur ? A la maîtresse de maison ?
    — Oui. Elle dit qu’elle
aimerait vous remercier.
    — De quoi donc ?
    Sahei se gratta la tête.
    — De... euh... d’avoir veillé
à ce qu’Iori s’en tire sain et sauf, j’imagine. Etant donné l’absence du
maître...
    — A propos d’Iori, j’aimerais
lui parler. Voulez-vous l’appeler ?
    Le jardin était bien ce à quoi
Sado se fût attendu chez un riche marchand de Sakai. Quoiqu’un entrepôt le
limitât d’un côté, il s’agissait d’un monde à part du bureau bruyant,
étouffant. Rocailles et plantes étaient arrosées de frais ; un ruisseau coulait.
    Osei et Otsūru étaient
agenouillées dans une petite pièce élégante qui donnait sur le jardin. Il y
avait un tapis de laine sur le tatami, des plateaux de gâteaux et de tabac.
Sado remarqua le parfum capiteux du mélange d’encens. Il s’assit sur le seuil
en disant :
    — ... Je n’entre pas. J’ai
les pieds sales.
    Tout en lui servant le thé, Osei
s’excusa de ses employés, et le remercia d’avoir sauvé Iori. Sado
répondit :
    — J’ai eu l’occasion, il y a
quelque temps, de rencontrer ce garçon. Je suis content de le retrouver. Par
quel hasard est-il sous votre toit ?
    Après avoir entendu les
explications d’Osei, Sado la mit au courant de sa longue recherche de Musashi.
Ils bavardèrent amicalement quelque temps, puis Sado déclara :
    — Depuis plusieurs minutes,
j’observais Iori de l’autre côté de la rue. J’admirais sa faculté de rester
calme. Il se conduisait fort bien. En réalité, je crois que c’est une erreur
que d’élever dans une entreprise commerciale un garçon d’un tel courage. Je me
demande si vous consentiriez à me le remettre. A Kokura, l’on pourrait lui
donner une éducation de samouraï.
    Osei accepta volontiers,
disant :
    — Il ne pourrait rien lui
arriver de mieux.
    Otsūru se leva pour aller
chercher Iori, mais à cet instant il sortit de derrière un arbre où il avait
surpris toute la conversation.
    — Vois-tu un inconvénient à
venir avec moi ? lui demanda Sado.
    Fou de joie, Iori le supplia de
l’emmener à Kokura.
    Tandis que Sado buvait son

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