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La Religion

La Religion

Titel: La Religion Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Collectif
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cachée sous le drap. Dans un état d’excitation sexuelle irrésistible, il l’avait enlevée à l’hôpital pendant que Carla dormait. Son accord avec cette dernière, après tout, avait été le maintien du statu quo . Les yeux d’Amparo étaient brillants et coquins. Il sentit sa main glisser le long de son ventre pour localiser ce qu’il devait admettre comme une splendide érection. Il se rendit également compte, avec consternation, que cela allait être pur gâchis, car un grand bruit de métal entrechoqué attira son attention. Bors était revenu avec l’équipement de Tannhauser qu’il traînait devant lui.
    « Nous sommes mandés auprès du grand maître, dit Bors.
    – J’en ai assez du grand maître, dit Tannhauser. J’en ai assez de la guerre. J’en ai assez des Turcs. Et par-dessus tout, j’en ai assez que tu interrompes ma conjugalité. »
    Un ricanement. « Ah, c’est comme ça que tu appelles ça, toi ? » Avec un bruit encore plus désagréable, Bors lâcha l’armure près du lit et s’en fut.
    Avec force grognements émasculés et autant de blasphèmes immondes, Tannhauser se mit péniblement sur pied et enfila ses vêtements. Chaque os et chaque articulation hurlant au supplice, il se sentait proche d’un centenaire. Amparo s’agitait autour de lui pour l’aider comme elle pouvait, mais elle détruisait ses efforts, sans parler de ceux de Mattias, par la vertu de sa nudité totale. Alors qu’il contemplait son armure et son poids diabolique, et étant toujours en pleine possession de ses moyens, son esprit se rebella contre l’autorité du grand maître, et il obligea Amparo à se mettre à genoux sur le bord du matelas. Restant debout, il la pénétra par-derrière. Elle n’émit aucune protestation, même si cette manœuvre fut accompagnée de cris de délectation qu’on aurait pu prendre pour des refus. Il entendit Bors tousser violemment derrière la porte et, concédant à la bienséance publique, il ferma d’une main la bouche d’Amparo. Elle lui mordit le gras du pouce et ses cris se firent gémissements étouffés. Cette morsure et ces sons cumulés attisèrent son abandon. Il s’accrocha de son autre main en coupe sur son sein et la lima avec enthousiasme jusqu’à ce que sa semence explose en elle. Normalement, il n’aurait pas été aussi brusque, car en donnant cours à ses plaisirs il inclinait plutôt pour la lenteur que pour la frénésie, mais s’ils faisaient attendre le grand maître trop longtemps, des hommes moins délicats que Bors pouvaient débarquer, et cela n’irait pas du tout. Pour le plus grand chagrin d’Amparo, il se retira, sa sueur gouttant sur ses fesses. Il adoucit sa bouche d’un baiser compensatoire.
    « Tu es un trésor », dit-il en dégageant de sa main son membre ramollissant.
    Submergé comme il l’était maintenant par un irrépressible désir de retourner dormir, il batailla pour enfiler son armure et elle en boucla les sangles. Des morceaux de sang coagulé de toutes tailles se détachaient du métal et tombaient en pluie sur le sol.
    Il décida de recruter un esclave – s’il parvenait à en trouver un vivant – pour lui redonner un coup de brillant.
    Il dit : « Tu iras rendre visite à Buraq aujourd’hui ?
    – Je lui rends visite tous les jours, dit-elle. Tu lui manques.
    – Fais-lui part de mon affection. Et tâche de rester dans les ruelles, il y a des tireurs d’élite qui guettent. »
    Il prit son épée et son baudrier et s’avança vers la porte.
    « Ne meurs pas, dit-elle.
    – Je ferai de mon mieux.
    – Si tu étais tué, je ne crois pas que je voudrais vivre. »
    Il regarda son visage, ce qui était une erreur car son cœur se mit à fondre. Il lui passa la main dans les cheveux. Le souvenir d’avoir fait le même geste avec Carla quelques heures auparavant s’immisça dans son esprit, et il se sentit salaud. Tout ceci était trop pour un simple soldat.
    « Je ne tolérerai aucune absurdité morbide de cette sorte, dit-il. Le soleil brille, la mer est bleue et tu es l’image de la santé et de la beauté. »
    Elle se serra de ses bras d’un geste pathétique, créant involontairement un étonnant sillon entre ses seins. Du coin d’un de ses coudes émergeait la pointe ombrée d’un téton. Ses propres malheurs se multiplièrent immédiatement. La Valette et les Turcs ne pouvaient-ils pas attendre une heure ou deux de plus ? Malgré ou à cause de ce court

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