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La Rose de Sang

La Rose de Sang

Titel: La Rose de Sang Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jacqueline Monsigny
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n'avait pas oublié la « petite peste rousse » du Camp du Drap d'or [159] .
Ah...
    Henry
VIII se retournait vers les deux seigneurs qui le saluaient.
    —       Milord Farnello, nous vous
félicitons de votre choix. Milady Zéphyrine nous a distrait de notre ennui...
Aaah... (Le gros Henry bâillait.) Montrose, tu as bien fait de les amener à
Windsor. Revenez quand vous voulez à la cour, princes Farnello et... oooh,
mais! n'est-ce point l'heure de souper? s'inquiéta Henry en caressant de ses
doigts chargés de bagues son gros ventre. Vous venez, mon amour ?
    Il
se retourna vers la belle Anne Boleyn, dont il semblait toujours épris.
Languissante et diaphane, la jeune femme suivait son royal amant. Zéphyrine la
plaignit. Elle lui trouvait l'air bien triste pour une favorite royale.
    —       King Henry va répudier
Queen Catherine... pour Milady Anne épouser, chuchota Mortimer.
    —       Cela va vous faire
beaucoup de changements ici, mon cher, constata Zéphyrine.
    —       Yes, my God, nous in
England changer de religion ... plus être catholiques !
    —       Rien que ça ? se moqua
Fulvio.
    —       Ne pas rire, la face du
monde se trouver changée !
    —       Vous voulez dire,
Mortimer, que vous allez tous devenir des réformés ?
    —       Yes, le big schisme ! Nous
in England devenir protestants pour... protester contre le pape !
    —       Et pour que le roi épouse
Anne Boleyn ! C'est incroyable ! fit Zéphyrine.
    —       Moi, pour vous épouser,
mon amour, je serais bien devenu païen, lança Fulvio.
    —       Mais vous êtes un païen !
dit Zéphyrine en riant. Amoureusement enlacés, Fulvio et Zéphyrine remontèrent
par les allées, avec leur ami Montrose qui les présentait aux courtisans, vers
le palais de Windsor.
     
    Débarqués
à Plymouth, les princes Farnello avaient dépêché Paolo au château de Montrose
sur la côte de Cornouailles. Par chance, Milord Mortimer se trouvait dans ses
terres en train de compter ses six mille moutons ! Un mot laconique porté par
son valet irlandais Fitzpatrick avait été la réponse du duc à ses amis : «
Venez vite. »
    Fulvio
vendit quelques pierres. Il distribua l'or entre ses hommes. Ceux-ci
remercièrent leur capitaine. On se sépara avec émotion sur le port de Plymouth
et chacun partit vers son destin.
    La
galère avait été éprouvée par la traversée. Le carénage était trop onéreux. Les
princes Farnello quittèrent son bord avec leur enfant, leurs fidèles
compagnons, Pando-Pando, Gros Léon, les chevaux et deux lamas survivants.
    Un
carroche tiré par quatre chevaux avec cocher, laquais et gardes aux portières
avait emmené les jeunes princes vers Montrose.
    Le
duc anglais savait vivre ! Les trois jeunes gens se retrouvèrent avec une joie
réelle.
    —       Hao! Je très heureux vous
pas mort... Farnello! s'écria le blond Mortimer en serrant dans les manches de
son pourpoint son ami Fulvio.
    —       Moi encore plus. J'espère
que vous ne souffrez plus de notre malencontreux duel ? s'inquiéta le prince.
    Tout
en étant reconnaissant et affable avec son hôte, Zéphyrine le tenait à
distance. Elle se souvenait de son assaut à Madrid, mais Mortimer paraissait
avoir tout oublié.
    Zéphyrine
goûtait le plaisir de cette verdoyante campagne anglaise.
    On
mit Luigi sur un poney. On buvait du lait de brebis. Demoiselle Pluche
minaudait avec Fitzpatrick. Pando-Pando aidé de Paolo, Piccolo, Bois-de-Chêne
et La Douceur, s'habituait à ce nouveau monde. Avec les lamas, l'Indien
excitait la curiosité des autochtones. Gros Léon faisait des roucoulades pour
une pigeonne.
    Fulvio
et Mortimer allaient souvent à la chasse au renard. Zéphyrine, parfois, les
accompagnait. Ses gestes d'amazone enlevaient crânement sa jument par-dessus
les haies et fossés.
    Zéphyrine
redevenait la princesse Farnello.
    Ce
fut pendant cet agréable séjour qu'elle se rendit compte qu'elle était
probablement enceinte. Cet enfant conçu sur le bateau la combla de joie. Elle y
voyait un signe merveilleux, la rapprochant encore de Fulvio et « lavant » le
passé.
    Malgré
l'insistance de Pluche, elle attendit d'être sûre pour en parler au prince.
Malgré cette douce vie à Montrose, elle pensait à Corisande. Elle avait hâte de
rentrer en France pour aller en Navarre récupérer sa fille. Après quelques
semaines de cette vie idyllique, on quitta le château pour gagner les murailles
de

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