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La traque d'Eichmann

La traque d'Eichmann

Titel: La traque d'Eichmann Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Neal Bascomb
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qu’à s’armer de patience pendant l’heure et demie que durait le trajet. Celui-ci se déroula sans incident, sinon qu’il fallut attendre un long moment devant un passage à niveau. Les deux voitures, qui avaient pu éviter tous les barrages routiers, arrivèrent enfin devant l’entrée principale de l’aéroport ; en voyant leurs plaques d’immatriculation diplomatiques, les gardes leur firent signe d’avancer.
    À un endroit convenu d’avance, dans le parking, les hommes retrouvèrent Peleg et le minibus où avait embarqué l’équipage dclxxi . Shalom se trouvait là également. Il était un peu moins de 23 heures. L’un d’eux courut prévenir Harel, qui les rejoignit aussitôt. Il regarda à l’intérieur de la limousine. Eichmann semblait endormi, mais le D r  Kaplan certifia qu’il pouvait voir et entendre – sans toutefois être assez lucide pour comprendre tout ce qui se passait autour de lui. Surtout, il était incapable de la moindre résistance. Gat n’était toujours pas rassuré, mais il garda ses craintes pour lui. Harel leur donna l’ordre de se rendre à la zone technique où était garé l’avion.
    Eitan remit à Peleg les clefs de la voiture d’escorte dans laquelle il était venu à l’aéroport. Shalom occupait le siège du passager. Après des dizaines d’allées et venues, les deux hommes appelaient désormais les gardes par leur prénom ; c’était donc à eux qu’il revenait de conduire l’escorte, qui devait franchir l’entrée principale pour se rendre à la zone de maintenance technique. Ils étaient suivis par la limousine, conduite par Aharoni, et par le minibus transportant l’équipage.
    Le convoi fit demi-tour, ressortit de l’aéroport et emprunta la voie express sur quelques centaines de mètres avant de tourner sur la droite. Les voitures longèrent alors l’enceinte de l’aéroport jusqu’à une autre voie d’accès. Sur les recommandations de Harel, tous devaient se comporter comme s’ils étaient un peu éméchés, afin de justifier la présence parmi eux d’un homme à moitié endormi sur la banquette arrière. Mais Shalom, qui connaissait bien les gardes et ne voulait pas éveiller les soupçons, préféra ignorer la suggestion de son chef.
    Quand le convoi fit halte devant l’entrée, un garde armé s’approcha de la voiture de tête. Ayant reconnu Peleg et Shalom, il alla soulever la barrière et leur fit signe de passer en criant plaisamment : « Salut, Israël ! » La limousine et le minibus ralentirent afin que le garde, jetant un coup d’œil à l’intérieur, ait le temps de vérifier que tout le monde portait bien l’uniforme d’El Al. Une fois dans l’aéroport, sans jamais s’approcher des hangars trop éclairés, les trois véhicules se rendirent jusqu’à la zone réservée à la compagnie nationale.
    « Silence absolu, dit Gat à Eichmann. Nous allons bientôt embarquer dclxxii . »
    Le prisonnier n’entendit même pas cet avertissement. La limousine s’arrêta au pied de la passerelle où Tohar les attendait. C’est alors qu’Eitan aperçut un policier qui s’approchait ; bondissant hors de la voiture, il murmura au capitaine : « Occupez-vous de lui, vite dclxxiii  ! »
    Tohar alla aussitôt au-devant du policier et l’entraîna vers l’arrière de l’appareil, d’où il ne pourrait plus voir la passerelle.
    La voie était libre. Gat souleva Eichmann pour le faire sortir de la limousine ; Yoel Goren le soutenait de l’autre côté car il ne tenait pas sur ses jambes. Comme l’équipage sortait du minibus en file indienne, Eitan ordonna : « Formez un cercle autour de nous, et suivez-nous jusqu’en haut des marches dclxxiv . »
    Gat et Goren firent alors monter Eichmann sur la passerelle ; Wedeles se tenait juste derrière le prisonnier, dont les pieds inertes heurtaient chaque marche dclxxv . La lumière d’un projecteur se mit à fouiller l’obscurité, et Wedeles poussa Eichmann dans le bas du dos pour le faire avancer. Tout le monde se pressait autour de lui, formant un véritable écran d’uniformes El Al. Enfin, la petite troupe se retrouva à l’intérieur de l’appareil. Sur le tarmac, Aharoni reprenait son souffle et Yosef Klein songeait avec soulagement que leur rôle dans la mission allait bientôt prendre fin.
    À bord de l’avion, Gat et Goren emmenèrent Eichmann vers l’arrière, en première classe, pour l’installer dans un siège côté hublot. Gat s’assit de

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