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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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à cette éventualité. Les heures à venir seront critiques. Je me sentirai peut-être d’attaque demain matin, qui sait ? Avec le poison, il est difficile de deviner avec exactitude comment les choses peuvent évoluer. Cela dépend des individus. Je vais avoir besoin de toute mon énergie pour combattre ce mal, et si tu veux me soutenir, tu dois rester fort toi aussi.
    Honteux, les yeux rougis, Will acquiesça. Il redressa les épaules. Se lamenter comme il venait de le faire ne servirait à rien.
    — Je suis désolé, reprit-il. Je me suis laissé aller, cela ne se reproduira plus. Que puis-je faire pour toi dans l’immédiat ?
    — D’ici une heure ou deux, pense à changer ce bandage. Quand as-tu appliqué du baume sur la plaie pour la dernière fois ?
    — Il y a quatre ou cinq heures, répondit le jeune Rôdeur, qui savait qu’il fallait employer le pavot avec parcimonie.
    — Parfait. Dans ce cas, tu en ajouteras une petite quantité avant de panser mon bras. J’ignore si ce baume aide réellement, mais autant essayer. Pour l’instant, je veux bien un peu d’eau, si cela ne t’ennuie pas ?
    — Bien sûr, dit Will en débouchant sa gourde.
    Il souleva Halt afin qu’il puisse se désaltérer lentement. Le vieux Rôdeur était assez aguerri pour ne pas avaler trop goulûment.
    — Oh, cela fait du bien, murmura-t-il en sentant le filet d’eau couler dans sa bouche et sa gorge desséchées.
    Will jeta un coup d’œil rapide vers le feu et vit le pot à tisane sur les braises.
    — Je peux te servir une infusion, si tu préfères. Ou du bouillon ? suggéra-t-il.
    Mais Halt reposa la tête sur sa cape roulée, placée sur une selle, qui lui servait d’oreiller.
    — Non, l’eau me suffit. Je prendrai peut-être un peu de bouillon plus tard.
    Sa voix paraissait très lasse ; visiblement, les efforts qu’il fournissait pour parler l’avaient épuisé. Il ferma les paupières et prononça quelques mots, si doucement que Will dut se pencher vers lui et lui demander de répéter.
    — Où est Horace ? murmura le vieux Rôdeur.
    — Il est allé poser des pièges, je te l’ai déjà…
    Le jeune homme s’interrompit, comprenant que Halt recommençait à divaguer.
    — Oui, oui, évidemment, tu me l’as dit. C’est un brave garçon. Tout comme Will, bien sûr. Ce sont tous les deux de braves garçons.
    Will, la gorge nouée, se contenta de serrer la main de son mentor dans la sienne.
    — Je ne peux pas le laisser affronter Deparnieux. Il s’imagine que tout le monde combat avec le même sens de l’honneur que lui, ce jeune Horace…
    Will serra plus fort sa main, au moins pour que Halt sache qu’il n’était pas seul. Il espérait que son esprit embrumé percevrait ce simple contact physique. Le poison faisait son effet et Halt ne vivait plus dans le présent. Bientôt, ces paroles se réduisirent à des marmonnements et il sombra dans le sommeil. Will resta auprès de lui, sans cesser de l’observer. Il respirait calmement. Peut-être n’avait-il besoin que d’une bonne nuit de repos pour se rétablir. D’ici une heure, ilchangerait le bandage. Le baume au pavot ferait merveille et, au matin, Halt se porterait sans doute comme un charme.

    Horace revint peu après la tombée du jour avec deux canards. Il trouva son ami accroupi près du vieux Rôdeur. Avisant ses yeux rougis et son visage strié de larmes, le guerrier le conduisit gentiment vers le feu. Il lui servit de la tisane, du pain et l’obligea à boire une petite quantité du bouillon de bœuf qu’il avait préparé pour le blessé.
    Lorsque Will se fut quelque peu ressaisi, il raconta à Horace la conversation qu’il avait eue avec Halt. Le jeune chevalier, déterminé à rester optimiste, examina la blessure tandis que son ami la nettoyait de nouveau.
    — Il a des chances de se rétablir vite, c’est ce qu’il a affirmé, n’est-ce pas ? insista Horace.
    — C’est vrai, répondit Will en enroulant un linge propre autour du bras de Halt. D’après lui, les heures à venir seront cruciales.
    — Toujours est-il qu’il dort à présent paisiblement. Je suis persuadé qu’il va déjà mieux. J’en suis persuadé, répéta le chevalier.
    Will, mâchoire serrée, hocha la tête à plusieurs reprises et s’efforça d’ajouter :
    — Oui, tu as raison. Demain, il sera certainement remis.
    Tout au long de la nuit, ils se relayèrent pour veiller Halt ; il ne s’agita pas dans son sommeil, ni ne donna de signe de détresse.

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