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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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Vers trois heures du matin, il se réveilla un instant et bavarda avec Horace. Puis il se rendormit. Il sembla aux deux jeunes gens qu’il allait sortir vainqueur de cette lutte contre le poison.
    Mais au matin, ils ne purent le réveiller.

— Halt ! Réveille-toi, Halt !
    Les cris d’Horace tirèrent Will d’un profond sommeil. Un bref instant, l’esprit confus, il se demanda où il était. Puis il se souvint des événements de la veille et, écartant sa couverture, il se leva prestement.
    Horace, penché au-dessus de Halt, lança à Will un regard terrifié avant de se tourner de nouveau vers le vieux Rôdeur.
    — Halt ! Ouvre les yeux !
    Abelard, qui était resté proche de son maître durant la nuit, perçut l’inquiétude du chevalier ; il se mit à piaffer et à hennir avec nervosité. Halt s’agitait, tentant de se débarrasser de son sac de couchage. Ses paupières demeuraient closes, mais il ne cessait de marmonner. Soudain, il poussa un cri de souffrance.
    Horace, désarmé, ne savait que faire.
    — Il avait pourtant l’air d’aller mieux, expliqua-t-il d’une voix brisée par l’émotion. Nous avons parlé un moment, il y a trois ou quatre heures, et il semblait paisible. Cela fait seulement quelques minutes qu’il remue ainsi ; j’ai essayé de le réveiller, mais…
    Will posa la main sur l’épaule de son ancien maître.
    — Halt ? dit-il, indécis, en le secouant doucement.
    Halt tressaillit et réagit plus violemment que le jeune homme ne l’avait escompté : il se mit à hurler des mots inintelligibles en s’efforçant de repousser la main de Will, sans pour autant reprendre connaissance.
    Son ancien apprenti recommença à le secouer, un peu plus vigoureusement cette fois.
    — Halt ! Réveille-toi, je t’en prie !
    La réaction du vieux Rôdeur fut similaire.
    — Crois-tu que c’est une bonne idée de le secouer ainsi ? dit Horace, angoissé.
    — Je n’en sais rien ! rétorqua Will, furieux. Si tu en as une autre, je suis preneur !
    Horace resta muet. Le jeune Rôdeur avait néanmoins compris que ses tentatives étaient vaines ; il ôta sa main de l’épaule de Halt pour la poser sur son front.
    — Il est fiévreux, constata-t-il. Et bizarrement, il a la peau très sèche.
    L’état de Halt s’était aggravé pendant la nuit. Cette rechute anéantissait tous leurs espoirs.
    Avec des gestes aussi délicats que possible, Will ôta le bandage qui couvrait l’avant-bras du vieux Rôdeur. Il renifla la blessure. L’odeur nauséabonde de la veille ne s’était pas accentuée, pas plus que la décoloration. Par ailleurs, le bras paraissait moins enflé. Will le toucha du bout du doigt.
    — Sa peau est toujours aussi chaude ? s’enquit Horace.
    — Non, répondit Will, déconcerté. La température a baissé. En revanche, son front est brûlant. Il y a quelque chose qui m’échappe.
    Il réfléchit à la situation, regrettant amèrement de ne pas posséder davantage de connaissances dans ce domaine.
    — Cela signifie peut-être que le poison a quitté son bras et se répand dans son corps… reprit lentement le chevalier.
    Il leva les yeux et croisa le regard anxieux de son compagnon.
    — Je n’en sais rien, Horace, ajouta-t-il en secouant la tête d’un air impuissant. J’ignore tout de ce genre de mal, je dois bien l’avouer.
    Il entreprit de tremper des linges dans un bol d’eau froide, puis les plaça sur le front de Halt pour le rafraîchir. Il avait dans son paquetage de l’écorce de saule séchée, susceptible de faire tomber sa fièvre ; comment obliger le vieux Rôdeur à en prendre ? Il continuait de s’agiter et de gémir, mais sa mâchoire était trop serrée pour lui ouvrir la bouche.
    Horace se redressa et se dirigea vers le sac de selle de Halt. Après l’avoir fouillé, il en sortit la carte de la région et l’étudia pendant quelques minutes avant de revenir près de Will, qui s’occupait du vieux Rôdeur.
    — Que cherches-tu, au juste ? demanda son ami.
    — Une ville, ou même un gros bourg, répondit le chevalier sans cesser d’examiner le parchemin. Nous pourrions sans doute y trouver un apothicaire ou un guérisseur. Je crois que nous sommes dans ce coin, à quelques kilomètres près, ajouta-t-il en tapotant un endroit sur la carte. Que penses-tu de ce village, Maddler’s Drift ? Il ne doit pas être à plus d’une demi-journée de chevauchée.
    — Tu suggères d’y emmener Halt ?
    — Il ne serait probablement pas très

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