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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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plus érudit et le plus compétent de tout le royaume d’Araluen.
    — Horace ? dit Will, sans détacher son regard du parchemin.
    Tous deux étaient de vieux amis. Ils avaient traversé ensemble maints périls et le chevalier connaissait suffisamment le jeune Rôdeur pour déceler un changement dans la voix de ce dernier : plus une seule trace de désespoir. Horace comprit qu’une idée venait de germer dans l’esprit de Will. Il s’accroupit aussitôt auprès de lui et regarda la carte à son tour.
    — MacIndaw ! souffla-t-il. Malcolm. Bien sûr !
    — Il y a quelques jours, tu as dit que nous passerions tout près, à condition de faire un détour, lui rappela Will. Selon toi, quelle est notre position ?
    Le jeune guerrier prit la carte et retrouva les points de repère qu’il avait déjà examinés – la rivière et la forêt noyée.
    — Dans ces parages, répondit-il en pointant le doigt sur le parchemin. Nous sommes cependant beaucoup plus au sud qu’il y a quelques jours.
    — C’est vrai, mais nous sommes maintenant plus à l’est. Et c’est la direction de MacIndaw. Ce qui signifie que même si nous avons perdu du terrain en allant vers le sud, nous en avons aussi gagné un peu en prenant à l’est.
    — Pas tout à fait, répliqua Horace, indécis. Néanmoins, nous ne sommes qu’à un jour et demi de route ; peut-être deux.
    — Un seul me suffira pour parcourir cette distance, affirma Will.
    Horace, incrédule, haussa les sourcils.
    — Tu plaisantes ? Je sais que Folâtre est capable de galoper jour et nuit, mais même une monture aussi robuste que lui serait incapable de tenir ce rythme.
    — J’emmènerai aussi Abelard, de telle sorte que je pourrai changer de monture de temps à autre.
    Un regain d’espoir envahit le jeune guerrier. Will réussirait à atteindre MacIndaw en une seule journée, il en était convaincu. Bien entendu, il serait ralenti sur le trajet du retour, car Malcolm l’accompagnerait.
    — Dans ce cas, prends aussi Caracole.
    Voyant que son ami s’apprêtait à refuser sa proposition, Horace s’empressa de s’expliquer :
    — Ne le monte pas pour aller jusqu’à MacIndaw afin de le ménager pour le retour ; de cette façon, tu auras toujours un cheval de remplacement pendant que Malcolm et toi chevaucherez les deux autres.
    Will réfléchit. La suggestion d’Horace était pleine de bon sens. Puisqu’il reviendrait en compagnie du guérisseur, celui-ci prendrait Abelard ; et s’il disposait aussi du destrier, cela faciliterait leur course.D’ailleurs, ni Malcolm ni lui ne pèseraient autant qu’Horace lorsqu’il portait son armure au complet.
    — Bonne idée, finit par reconnaître le Rôdeur avant d’étudier de nouveau la carte. Je gagnerai du temps si je coupe à travers champs, ajouta-t-il en désignant un endroit où la piste faisait un large détour pour éviter une étendue vallonnée.
    Horace remarqua alors une indication inscrite sur le parchemin.
    — Des tumulus ? Qu’est-ce que c’est ?
    — D’anciennes sépultures ; on en trouve parfois dans des régions peu peuplées, comme celle que nous traversons. Personne ne sait qui y est enterré. Sans doute quelque peuple qui a disparu il y a fort longtemps.
    — Et pourquoi le sentier les contourne-t-il ainsi ? s’enquit Horace.
    Will haussa les épaules, feignant la désinvolture.
    — Oh, ça… certains prétendent que ce genre d’endroit est hanté, voilà tout.
    1. Voir L’Apprenti d’Araluen, Le Sorcier du Nord et Le Siège de MacIndaw – Tomes 5 et 6, du même auteur. (Toutes les notes sont de la traductrice.)

Will commença ses préparatifs. Il débarrassa d’abord les chevaux de tout poids superflu, plaçant ballots de provisions, sacs de selle et matériel divers près du feu, en piles ordonnées. Il y ajouta les étuis renfermant des flèches de rechange – il n’aurait sans doute nul besoin de combattre et les deux douzaines de traits que contenait son carquois lui suffiraient amplement en cas de problème –, ainsi que le bouclier, la lourde cotte de mailles et le heaume d’Horace, qui d’ordinaire étaient accrochés au harnais de Caracole.
    Le jeune Rôdeur, prévoyant de chevaucher Folâtre durant la première partie du voyage, desserra les sangles qui retenaient les selles d’Abelard et de Caracole. Autant qu’ils soient le plus à l’aise possible, songea-t-il. Abelard poussa un petit hennissement de gratitude. De son côté, le destrier, comme tous ceux de sa

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