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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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Quelque chose ? répéta Horace sans comprendre.
    — Du poison, précisa Will.
    Le désespoir et l’incertitude l’envahirent de nouveau. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire. Comment traiter cette blessure atroce ? Et de quelle manière neutraliser le poison ?
    La panique prit le pas sur le désespoir. Et si Halt perdait son bras ? Pis encore, il pouvait mourir ici, à des kilomètres de tout lieu habité. Et ceci par la faute de son protégé, le célèbre Will Treaty, Rôdeur de confiance, renommé dans tout le royaume d’Araluen pour son esprit alerte et sa capacité à prendre des décisions. Indécis, il tendit derechef le doigt vers le bras infecté et s’aperçut que sa main tremblait. Un tremblement de panique.
    Il lui fallait pourtant essayer d’aider Halt. Mais comment ? se demanda-t-il pour la énième fois, impuissant.
    — Sais-tu de quel poison il pourrait s’agir ? s’enquit alors Horace, qui ne pouvait détacher son regard horrifié de la plaie.
    Le jeune guerrier affrontait toujours ses ennemis directement ; la notion même de poison lui était insupportable.
    — Non ! Je l’ignore ! s’emporta soudain Will, les yeux voilés par les larmes. Qu’est-ce que je pourrais bien savoir des poisons ? Je suis Rôdeur, pas guérisseur !
    Sa panique menaçait de prendre le dessus, il en était conscient. Il tendit de nouveau la main vers Halt, puis se ravisa. À quoi cela servirait-il ? Avant tout, le vieux Rôdeur avait besoin de soins et d’un remède spécifique.
    Halt remua et marmonna quelques mots inintelligibles.
    — Nous pourrions peut-être nettoyer la plaie, suggéra Horace.
    Une proposition qui semblait logique. Cela soulagerait sans doute la douleur.
    Will, au prix d’un violent effort, parvint à se ressaisir. Son compagnon, comme cela lui arrivait souvent, était allé au cœur du problème : quand tout avait échoué, mieux valait avoir recours à la solution la plus simple. Et s’agissant d’une blessure, le plus simple était d’abord de la nettoyer. Il pouvait au moins faire cela pour Halt, pensa-t-il. Maintenant qu’il avait un objectif précis, il se sentit plus calme et plus déterminé. Ses mains ne tremblaient plus.
    — Merci, Horace, c’est une bonne idée, dit-il en lui adressant un léger sourire. Peux-tu allumer un feu ? Je vais avoir besoin d’eau bouillie.
    Son ami acquiesça.
    — Pendant que j’y suis, je crois que je ferais mieux de dresser notre camp. J’imagine que nous allons rester ici un bon moment.
    — Oui, c’est certain.
    Tandis que le guerrier s’éloignait pour aller ramasser du bois, Will se sentit soudain observé. Il leva les yeux et croisa le regard d’Abelard ; le cheval hocha lentement la tête et poussa un hennissement discret.
    — Ne t’inquiète pas, le tranquillisa Will en prenant sur lui pour paraître convaincant. Ton maître sera bientôt sur pieds.
    Dès qu’il eut de l’eau bouillante, Will y trempa des linges ; après les avoir laissés refroidir un instant, il s’en servit pour ôter le pus et les croûtes qui s’étaient formées tout autour de la plaie suintante. Alors qu’il continuait de laver le bras de Halt le plus délicatement possible, il vit tout à coup du sang s’écouler de la blessure. Ceci le rasséréna, car il se souvenait d’avoir entendu dire que le sang avait tendance à purifier une blessure purulente.
    Il tamponna doucement le bras jusqu’à ce que la plaie cesse de saigner, puis appliqua un baume apaisant que tous les Rôdeurs emportaient quand ils partaient en mission. Celui-ci était très efficace, il le savait, mais Will était toujours un peu réticent à l’employer, car il était fabriqué à partir de pavot, cette herbe médicinale qui lui rappelait les mauvais souvenirs de son séjour en Skandie, alors qu’il n’était encore qu’un apprenti.
    L’odeur nauséabonde qui se dégageait du bras de Halt semblait néanmoins s’être estompée. Sans doute était-ce bon signe, songea Will.
    Il décida de ne pas bander de nouveau la plaie – un autre pansement aurait pu empêcher le poison qui restait peut-être de s’échapper – et se contenta de la couvrir de quelques linges humides, qu’il plaça sur toute la longueur du bras, toujours brûlant. Il lui parut déjà moins enflé.
    — C’est tout ce que je peux faire pour l’instant, j’en ai bien peur, constata-t-il.
    — Tu en as fait beaucoup, à mon avis, répliqua Halt.
    Sa voix était affaiblie,

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