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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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se passait. Cherunio sauta aussitôt sur l’occasion.
    — Je n’ai encore jamais rencontré un homme auquel j’ai
envie de m’unir, dit-elle en souriant à Jondalar.
    Jusqu’alors Jondalar n’avait pas fait particulièrement attention
à elle. Mais maintenant qu’il l’avait en face de lui, cette petite jeune femme
vive et enjouée l’attirait. Elle était à peu de chose près le contraire de
Serenio. Le regard qu’il lui lança disait clairement qu’elle l’intéressait.
Soudain, Cherunio tourna la tête et tendit l’oreille.
    — On commence à danser, dit-elle. Viens, Jondalar.
    — Pas connaître les pas, dit-il.
    — Ce n’est pas difficile, je vais te montrer, proposa
Cherunio en l’entraînant vers l’endroit d’où venait la musique.
    Jondalar ne se fit pas prier pour la suivre.
    — Attendez-nous, leur dit Jetamio.
    Les autres jeunes femmes étaient dépitées de voir que Cherunio
avait réussi à attirer aussi vite l’attention de Jondalar.
    — C’est aussi simple que ça... pour l’instant ! lança
Radonio dans le dos des deux jeunes gens.
    — Voici la dernière gourde de vin, Jondalar, annonça
Thonolan lorsqu’ils furent arrivés près du lieu où l’on dansait. Elle est pour
toi. Jetamio et moi, nous n’allons pas tarder à partir. Nous ouvrirons le bal
puis nous nous éclipserons.
    — Tu ne veux pas la garder avec toi ? Pour fêter
l’événement en privé...
    — Nous en avons déjà mis une de côté, avoua Thonolan en
souriant. Mais je ne crois pas que nous en aurons besoin. Le fait de me
retrouver seul avec Jetamio me suffira amplement.
    — Leur langue est vraiment agréable à entendre, n’est-ce
pas Jetamio ? dit Cherunio. Est-ce que tu comprends ce qu’ils
disent ?
    — Un peu, répondit Jetamio. Je finirai par savoir parler zelandonii.
Et aussi mamutoï. Grâce à Tholie. C’est elle qui a lancé l’idée d’apprendre la
langue des autres Cavernes.
    — Tholie dit : meilleur moyen d’apprendre le
sharamudoï, c’est de parler tout le temps, intervint Jondalar. Désolé,
Cherunio. Pas poli parler zelandonii.
    — Ça ne me gêne pas, mentit Cherunio.
    Même si elle n’était pas très contente de ne pas pouvoir
participer à la conversation entre les deux frères, elle était touchée que
Jondalar ait pris la peine de s’excuser et le fait de se retrouver aux côtés du
jeune et beau Zelandonii compensait largement cette impolitesse. Elle avait
d’ailleurs parfaitement conscience des regards envieux que lui lançaient les
autres jeunes femmes.
    On passa la gourde à la ronde, puis un groupe de danseurs se
forma non loin du feu de joie et les deux jeunes femmes montrèrent aux deux
frères les pas de base de la danse. Les flûtes, les tambours et les crécelles
commencèrent à jouer un morceau entraînant, que rythmaient les coups frappés
sur l’os de mammouth.
    Très vite, Jondalar remarqua que les pas de base variaient en
fonction de l’imagination et de l’habileté des danseurs. D’ailleurs, lorsque la
prestation d’un couple devenait exceptionnelle, les autres s’arrêtaient de
danser et, tout en les encourageant de la voix, tapaient du pied en cadence sur
le sol. Des gens s’étaient approchés et ils entouraient les danseurs, en chantant
et en se balançant sur place. La musique ne s’arrêtait jamais et le changement
de tempo se faisait sans que les musiciens marquent une pause. De nouveaux
danseurs entraient dans le cercle, d’autres s’en allaient, les musiciens
eux-mêmes confiaient leurs instruments à d’autres invités pour pouvoir aller
danser à leur tour, les chanteurs devenaient danseurs et vice versa, d’où
d’innombrables variations de timbre, de pas, de rythme et de mélodie qui
dureraient aussi longtemps qu’il y aurait des gens désireux de prendre la
relève.
    Cherunio était une merveilleuse partenaire et Jondalar, qui
avait bu plus de vin que d’habitude, était maintenant parfaitement dans
l’ambiance. Quelqu’un entonna une chanson connue de tous. Un autre invité prit
la suite. Un peu surpris au début, Jondalar finit par comprendre que les
paroles de la chanson étaient improvisées au fur et à mesure pour s’adapter à
la situation présente et qu’elles avaient pour but de faire rire l’assemblée
grâce à des sous-entendus qui, presque tous, avaient trait au Don du Plaisir.
C’était à qui serait le plus amusant et certains des chanteurs n’hésitaient pas
à ajouter des grimaces

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