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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Darvo sera tout
heureux de manger avec vous. Peut-être viendra-t-il sans nous. Il faudrait que
je parle avec Serenio...
    — Envoie-le-nous, proposa Dolando, en se disant qu’il
ferait coucher l’enfant chez lui pour que sa mère et Jondalar puissent discuter
tranquillement.
    Les trois hommes se dirigèrent vers le surplomb en grès et
s’approchèrent du foyer central où brûlait un feu. Ils restèrent là un bon
moment sans pratiquement échanger un mot, appréciant de se retrouver tous les
trois – même si ce plaisir avait un goût doux-amer. La séparation
était proche et tous trois le savaient.
    L’ombre portée des parois de la terrasse fraîchissait l’air sous
le surplomb, même si les rayons du soleil pénétraient encore à flots dans les
gorges. Réunis autour du feu, comme tant d’autres fois, c’était presque pour
eux comme si rien n’avait changé, comme si cette accablante tragédie n’avait
jamais eu lieu. Ils restèrent un long moment, debout dans le crépuscule, et
même s’ils ne disaient rien, tous trois partageaient les mêmes pensées. Ils
songeaient aux événements qui avaient amené deux jeunes Zelandonii à partager
la vie des Sharamudoï et chacun se demandait s’il reverrait un jour les deux
autres.
    — Est-ce que vous allez enfin vous décider à venir manger ?
demanda Roshario, incapable d’attendre plus longtemps.
    Elle n’avait pas voulu intervenir avant, respectant ce dernier
instant de communion entre les trois hommes. Au moment où elle les appelait, le
shamud et Serenio sortirent d’un autre abri, Darvo se sépara du groupe de
jeunes avec lequel il se trouvait pour s’approcher d’eux et d’autres gens
s’avancèrent vers le foyer central, brisant irrévocablement l’intensité du
moment. Roshario emmena tout son monde vers son propre abri, y compris Jondalar
et Serenio. Mais ces derniers s’éclipsèrent peu après.
    Ils se dirigèrent en silence vers le bord de la terrasse et,
après avoir contourné la paroi rocheuse, allèrent s’asseoir sur un arbre couché
pour contempler le coucher du soleil en amont du fleuve. Le spectacle, tout en
teintes métalliques, incitait au silence. Au fur et à mesure que l’astre en
fusion déclinait à l’horizon, les nuages gris plombé se rehaussèrent de reflets
argentés, puis ils prirent une teinte dorée qui illumina la surface du fleuve.
L’embrasement du ciel transforma l’or du ciel en cuivre brillant, puis en
bronze plus mat et, pour finir, les nuages reprirent leur nuance argentée.
    Au moment où ils redevenaient gris plombé, avant de s’assombrir
encore, Jondalar avait pris une décision. Il se retourna pour regarder Serenio.
Elle est belle, se dit-il, et facile à vivre. Il ouvrit la bouche pour parler.
    — Rentrons, Jondalar, proposa Serenio avant lui.
    — Serenio... commença-t-il. Je... Nous avons vécu... La
jeune femme posa un doigt sur ses lèvres.
    — Nous parlerons plus tard.
    Il lut dans ses yeux le désir qu’elle éprouvait et, prenant sa
main, il la retourna et posa un baiser au creux de sa paume. Puis il fit courir
ses lèvres sur son poignet et remonta le long de son bras vers son aisselle.
    Serenio soupira, ferma les yeux et laissa tomber sa tête en
arrière, l’invitant à continuer ses caresses. Une main posée à la base de son
cou pour soutenir sa tête, Jondalar embrassa l’endroit où sa gorge palpitait,
puis remonta le long de son cou et, après avoir mordillé son oreille, chercha
sa bouche. Serenio attendait, tremblante de désir. Il l’embrassa si longuement
et avec tant de passion que quand il se sépara d’elle, elle avait du mal à
respirer.
    — Rentrons, dit-elle à nouveau, d’une voix enrouée.
    — Pourquoi pas là ? demanda Jondalar.
    — Si nous restons dehors, ce sera fini trop vite. Je
préfère être bien au chaud, avec un bon feu et des fourrures, et que nous
prenions notre temps.
    Récemment, leur manière de faire l’amour était devenue un peu
routinière. Chacun d’eux savait ce qui faisait plaisir à l’autre et ils avaient
tendance à reproduire toujours les mêmes caresses. Mais, cette nuit, Jondalar
sentait que Serenio désirait autre chose que la simple routine et il était prêt
à le lui donner. Il prit son visage entre ses deux mains, embrassa ses yeux et
le bout de son nez. Puis, approchant ses deux lèvres de son oreille, il
murmura :
    — Je crois que nous ferions mieux de rentrer.
    — C’est bien ce que je t’avais

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