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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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dit.
    Marchant l’un à côté de l’autre, le bras de Jondalar posé sur
l’épaule de Serenio et celui de la jeune femme lui enserrant la taille, ils
contournèrent la paroi rocheuse. Pour une fois, Jondalar ne s’effaça pas pour
avancer sur une seule file. Il ne fit même pas attention au précipice qui se
trouvait sur sa droite. Sur la terrasse, il faisait nuit noire car les hautes
parois interceptaient la lueur de la lune et les nuages cachaient la plupart
des étoiles. Il était plus tard qu’ils ne l’auraient cru. Il n’y avait personne
autour du foyer central, où des bûches continuaient à brûler, léchées par les
flammes. En passant devant un des abris, ils aperçurent Dolando, Roshario et
quelques autres, en train de discuter à l’intérieur, ainsi que Darvo qui, assis
en face de Thonolan, était en train de lui lancer des dés en os. Jondalar
sourit. C’était un jeu qu’il connaissait bien pour y avoir souvent joué avec
son frère durant les longues nuits d’hiver, le genre de partie qui exigeait
qu’on reste éveillé des heures entières, et mobilisait l’attention, vous
faisant oublier tout le reste.
    Dans l’abri qu’il partageait avec Serenio, il faisait sombre. Il
mit du bois dans le foyer délimité par des pierres, puis alla chercher un
morceau de bois rougeoyant dans le foyer central pour allumer le feu. Il posa
deux planches en croix devant l’entrée et rabattit la peau pour fermer
l’ouverture, créant ainsi un monde plein d’intimité et de chaleur.
    Tandis que Jondalar enlevait ses vêtements de dessus, Serenio
alla chercher deux coupes. Prenant la gourde en peau, il remplit les coupes
avec du vin de myrtille. Le désir qu’il avait éprouvé un peu plus tôt était
passé et, sur le chemin du retour, il avait eu le temps de réfléchir. Serenio
est une femme jolie et passionnée, se disait-il en buvant. Il y a longtemps que
j’aurais dû m’unir officiellement à elle. Peut-être accepterait-elle de rentrer
avec moi si nous emmenions Darvo. Mais que nous restions ici ou que nous
rentrions chez moi, je veux qu’elle devienne ma compagne.
    Maintenant qu’il s’était décidé, il se sentait soulagé et
content de lui. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
    — Serenio, j’ai pris une décision, annonça-t-il. Je ne sais
pas si je t’ai déjà dit ce que tu représentes pour moi...
    — Pas maintenant, l’interrompit Serenio en le prenant par
le cou et en posant ses lèvres sur les siennes.
    Ce baiser passionné dura si longtemps que Jondalar se dit :
Elle a raison, nous discuterons plus tard.
    L’abri s’étant maintenant réchauffé, il l’entraîna vers la
plate-forme qui leur servait de lit. Et très vite, il oublia le feu, uniquement
occupé à explorer et à redécouvrir le corps de Serenio. Elle avait toujours
réagi à ses caresses, mais cette nuit-là, elle s’y abandonna totalement. Bien
qu’elle éprouvât à chaque fois du plaisir, elle semblait ne jamais se lasser de
lui. Quand Jondalar, qui lui avait fait plusieurs fois l’amour, pensa avoir
atteint la limite de ses possibilités, elle réussit à éveiller à nouveau son
désir. Dans un dernier effort extatique, ils atteignirent une délivrance
joyeuse, ayant enfin assouvi leur passion.
    Ils s’endormirent tels qu’ils étaient, nus et couchés par-dessus
les fourrures, et ce fut le froid qui, un peu avant l’aube, les réveilla. Le
feu s’était éteint et Serenio en alluma un autre tandis que Jondalar, après
avoir enfilé sa tunique, allait remplir sa gourde au bout de la terrasse. Il en
profita pour se tremper dans l’eau froide et apprécia au retour la chaleur qui
régnait à l’intérieur de l’abri. Il se sentait en pleine forme, rafraîchi par
ce bain matinal, et si complètement assouvi qu’il était prêt à tout. Après
avoir mis les pierres à chauffer, Serenio sortit à son tour et revint bientôt
toute mouillée, elle aussi.
    — Tu trembles, dit Jondalar en posant une fourrure sur ses
épaules.
    — Tu avais l’air tellement heureux de ta baignade que j’ai
voulu essayer. Mais c’est drôlement froid ! avoua Serenio en riant.
    — L’infusion est presque prête. Je vais t’en apporter un
bol. Assieds-toi là, lui proposa Jondalar en la poussant vers le lit et en la
recouvrant d’une telle quantité de fourrures que seul son visage restait
visible.
    Vivre avec une femme comme Serenio ne serait pas désagréable du
tout, se dit-il. Je me demande si

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