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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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j’arriverai à la persuader de rentrer avec
moi ? A peine s’était-il posé cette question qu’une pensée désagréable lui
traversa l’esprit. Et Thonolan, alors ? Comment le persuader de nous
accompagner ? Je ne comprends pas pourquoi il veut partir vers l’est.
Jondalar servit l’infusion de bétoine, un bol pour Serenio et un pour lui, puis
s’installa au bord de la plate-forme.
    — As-tu jamais pensé faire un Voyage ? demanda-t-il.
    — Tu veux dire voyager dans des endroits que je ne connais
pas et rencontrer des étrangers qui ne parlent pas la même langue que
moi ? Non, Jondalar. Jamais je n’ai éprouvé le besoin de partir pour le
Voyage.
    — Mais tu comprends parfaitement le zelandonii. Quand nous
avons décidé avec Tholie de nous enseigner mutuellement d’autres langues, j’ai
été surpris de voir avec quelle rapidité tu apprenais. En plus, ce n’est pas
comme si tu devais apprendre une langue inconnue...
    — Où veux-tu en venir ?
    — J’aimerais que tu rentres avec moi quand nous serons
unis. Je suis sûr que les Zelandonii te plairaient...
    — Qu’entends-tu par : quand nous serons unis ?
Qui te dit que je vais m’unir à toi ?
    Jondalar était interloqué. Nul doute qu’il aurait dû lui poser
cette question avant de lui proposer de faire le Voyage en sa compagnie. Les
femmes aimaient qu’on leur demande leur avis. Il ne fallait pas leur donner
l’impression que c’était gagné d’avance.
    — J’ai pensé que le moment était venu d’officialiser notre
arrangement, dit-il avec un sourire penaud. Tu es belle et aimante, Serenio. Et
Darvo est un garçon épatant. Je serai fier de le considérer comme le fils de
mon foyer. Mais j’espérais que tu serais d’accord pour rentrer avec moi chez
les Zelandonii. Bien entendu, si ce n’est pas le cas...
    — Il n’est pas question d’officialiser quoi que ce soit,
Jondalar. Je ne serai jamais ta compagne. C’est quelque chose que j’ai décidé
il y a bien longtemps.
    Jondalar était tellement embarrassé qu’il devint tout rouge.
Jamais il n’aurait pensé que Serenio puisse refuser de devenir sa compagne. Il
n’avait pensé qu’à lui, qu’à ses propres sentiments, sans imaginer un seul
instant que Serenio puisse ne pas le juger digne d’elle.
    — Je... je suis désolé, Serenio. Je pensais que tu étais
attachée à moi. Jamais je n’aurais cru... Tu aurais dû me le dire avant... Je
serais parti et je serais allé vivre ailleurs.
    Jondalar se leva et commença à ranger ses affaires.
    — Que fais-tu ?
    — Je rassemble mes affaires pour pouvoir m’en aller.
    — Pourquoi veux-tu partir ?
    — Je n’en ai aucune envie, mais si tu ne veux pas que je
reste ici...
    — Après la nuit que nous avons passée ensemble, comment
peux-tu imaginer que je ne veux plus de toi ? Cela n’a rien à voir avec le
fait que je refuse de devenir ta compagne.
    Jondalar revint vers elle et, après s’être assis sur le bord de
la plateforme, il essaya de lire au fond de son regard énigmatique.
    — Pourquoi ne veux-tu pas t’unir à moi ? demanda-t-il.
Est-ce que je ne suis pas assez... viril pour toi ?
    — Pas assez viril ! s’écria Serenio. Oh, Mère !
Si toi, tu n’es pas assez viril, alors aucun homme sur terre ne l’est !
C’est justement ça le problème. Non seulement tu es viril mais tu as aussi
toutes les qualités C’est trop, Jondalar ! Je ne peux pas vivre avec
quelqu’un comme toi.
    — Je ne comprends pas. Je te propose l’Union et toi, tu as
l’air de dire que je suis trop bien pour toi.
    — Vraiment, tu ne comprends pas ? Tu m’as donné plus
que... n’importe quel autre homme. Si j’acceptais de devenir ta compagne, je
serais plus heureuse que toutes les femmes que je connais. Elles m’envieraient.
Elles souhaiteraient que leur compagnon soit aussi généreux, aussi prévenant et
aussi bon que toi. Elles savent déjà qu’il suffit que tu touches une femme pour
qu’aussitôt elle se sente plus vivante, plus... Jondalar, tu es tout ce qu’une
femme désire.
    — Si je suis... comme tu dis, pourquoi refuses-tu de
devenir ma compagne ?
    — Parce que tu n’es pas amoureux de moi.
    — Serenio, tu sais bien que...
    — Oui, je sais que tu m’aimes à ta manière. Tu as de
l’affection pour moi, jamais tu ne ferais quelque chose qui risque de me
blesser et tu as toujours été bon et même merveilleux. Mais j’ai toujours su
que ce n’était pas

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