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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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formé. Elle les sépara les unes des autres,
choisit une des fibres et la plongea dans la solution des pétales de soucis.
Comme le cuir, les tendons retrouvaient leur élasticité lorsqu’ils étaient
mouillés et, à moins d’être traités, ils durcissaient en séchant. Dès qu’Ayla
eut préparé plusieurs fibres, elle alla fouiller dans ses couteaux et ses
forets pour voir si elle en trouvait un capable de percer de petits trous dans
la peau du blessé. Elle n’arrivait pas à se décider quand, soudain, elle pensa
aux éclats de bois qu’elle avait récupérés sur l’arbre frappé par la foudre la
nuit de son arrivée. Iza utilisait ces éclats pour percer un furoncle ou une
ampoule ou encore les enflures qui avaient besoin d’être drainées. Ces éclats
conviendraient parfaitement pour ce qu’elle voulait faire.
    Elle nettoya le sang qui avait coulé de la blessure et fit un
trou dans la chair du blessé. L’homme remua et se mit à gémir. Il fallait
qu’elle se dépêche si elle voulait ne pas trop le faire souffrir. Elle fit un
second trou en face du premier, fit passer la fibre tendineuse à travers les
deux trous, puis elle rapprocha les chairs et fit un nœud.
    Comme elle ne savait pas comment elle allait s’y prendre pour
retirer ces fibres lorsqu’elles seraient devenues inutiles, elle préféra faire
le moins de nœuds possible. Finalement, elle en fit trois pour maintenir le
muscle en place et quatre pour refermer la blessure. Quand elle eut fini, elle
ne put s’empêcher de sourire en voyant qu’elle avait réussi à rapprocher les
chairs et à remettre le muscle en place. Si la plaie ne s’infectait pas, cet
homme pourrait à nouveau utiliser sa jambe comme avant. En tout cas, il y avait
de grandes chances qu’il en soit ainsi.
    Elle plaça l’emplâtre de racine de consoude sur la blessure et
enveloppa la jambe avec une bande de cuir souple. Puis elle nettoya les
estafilades qu’il portait à l’épaule droite et sur la poitrine. L’hématome
qu’il avait sur la tête l’inquiétait un peu. Voyant que la peau n’avait pas
saigné, elle prépara une infusion de fleurs d’arnica et appliqua une compresse
sur l’endroit tuméfié, puis elle lui banda la tête par-dessus la compresse.
    Quand il se réveillerait, elle lui ferait boire des remèdes
qu’elle allait préparer pour lui. Mais, pour l’instant, elle ne pouvait rien
faire de plus. Elle s’assit sur ses talons et, pour la première fois depuis
qu’elle l’avait ramené, elle put le regarder à loisir.
    Même s’il était moins robuste que les hommes du Clan, il était
très musclé et ses jambes étaient incroyablement longues. Les poils blonds et
bouclés qui lui couvraient la poitrine ne formaient plus qu’un fin duvet sur
ses bras. Il avait la peau très pâle. Son système pileux était moins développé
que celui des hommes du Clan, ses poils étaient plus longs et plus fins. Son
sexe reposait sur une toison blonde et bouclée. Ayla avança la main pour la
toucher et elle remarqua la cicatrice et les ecchymoses encore violacées qu’il
portait à la hauteur des côtes. Elle en déduisit qu’il avait dû être blessé
récemment.
    Qui l’a soigné et d’où vient-il ? se demanda-t-elle.
    Puis elle se pencha vers lui pour examiner son visage. Il
semblait beaucoup plus plat que celui des membres du Clan et ses mâchoires
étaient beaucoup moins proéminentes. Sa bouche était détendue et il avait les
lèvres pleines. Remarquant qu’il possédait, lui aussi, un menton, Ayla toucha
le sien, et elle repensa à son fils. Durc était né avec un menton parfaitement
dessiné, lui aussi, alors que les membres du Clan n’en avaient pas. Le nez de
cet homme, busqué et étroit, ressemblait au leur mais il était plus petit. Ses
yeux fermés lui semblaient proéminents par rapport à ceux des gens du Clan,
puis elle se rendit compte que cette impression venait du fait qu’ils n’étaient
pas cachés sous des arcades saillantes. Son front, marqué de légères rides,
était haut et droit. Comparé à celui des êtres parmi lesquels Ayla avait vécu,
il était étonnamment bombé. Après avoir vérifié en le touchant que son propre
front était pareil, elle se dit qu’elle avait dû paraître bien étrange aux yeux
des membres du Clan.
    Les cheveux de l’homme, longs et raides, étaient attachés par
une lanière sur la nuque et ils étaient blonds, comme les siens. Un peu plus
clairs, se dit-elle en

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