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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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songeant avec étonnement que cela lui rappelait quelque
chose. Et soudain elle se souvint de son rêve. Elle n’avait pas vu son visage,
mais l’homme qui lui était apparu en rêve avait les cheveux blonds !
    Elle couvrit le corps du blessé et sortit sur la corniche, tout
étonnée de voir qu’il faisait encore jour. Tant de choses s’étaient produites
depuis le matin et elle avait dépensé une telle somme d’énergie qu’elle
n’aurait jamais pensé que le soleil n’avait parcouru qu’un peu plus de la
moitié de sa course. Elle essaya de mettre de l’ordre dans ses idées, mais
mille questions se bousculaient dans sa tête.
    Pourquoi avait-elle choisi de partir à cheval dans les steppes
de l’ouest et comment se faisait-il qu’elle se soit trouvée justement là au
moment où l’homme avait crié ? N’était-il pas incroyable que, parmi tant
de lions des cavernes, ce soit Bébé qu’elle ait découvert dans ce canyon ?
Son totem avait dû la conduire à cet endroit. Et que penser de l’homme qu’elle
avait vu en rêve ? Il avait des cheveux blonds comme celui-là. Était-ce le
même homme ? Et que faisait-il dans ce canyon ? Même si Ayla ne
pouvait prévoir la signification de cette rencontre, elle savait que sa vie ne
serait plus jamais la même. Maintenant, elle avait contemplé le visage des Autres.
    En sentant le museau de Whinney contre sa main, elle se retourna
vers la jument. Whinney posa sa tête sur son épaule et Ayla leva les bras pour
lui prendre l’encolure, puis elle y colla son front. Elle serra la jument
contre elle comme si ce geste lui permettait de se raccrocher une dernière fois
à son ancien mode de vie et d’apaiser les craintes qu’elle éprouvait concernant
le futur. Puis elle caressa les flancs de la jument et sentit le petit qu’elle
portait dans son ventre.
    — C’est pour bientôt, Whinney. Mais cela ne t’a pas
empêchée de m’aider à ramener cet homme. Jamais je n’aurais pu le transporter
jusqu’ici sans ton aide.
    Je ferais mieux de rentrer pour voir comment il va, se dit-elle,
inquiète à l’idée que quelque chose puisse lui arriver si elle le laissait
seul, même un court instant.
    En s’approchant du blessé, qui n’avait toujours pas bougé, elle
remarqua quelque chose d’anormal. Alors que les hommes du Clan avaient tous une
barbe brune et broussailleuse, cet homme n’en avait pas ! Ayla lui toucha
les mâchoires et sentit sous ses doigts une barbe naissante. Elle remua la tête
d’un air étonné. Cet homme paraissait si jeune. Aussi grand et musclé soit-il,
il lui donnait soudain l’impression d’être un jeune garçon, et non un homme.
    Tandis qu’Ayla le regardait, il remua la tête en gémissant, puis
murmura quelque chose. Pour elle, ces mots étaient incompréhensibles. Et
pourtant, elle avait la curieuse impression qu’elle aurait dû les comprendre.
Elle posa sa main sur son front, puis sur ses joues, et sentit qu’il avait de
la fièvre. Je ferais mieux d’aller voir si j’ai de l’écorce de saule, se
dit-elle.
    Elle s’était toujours demandée pourquoi elle continuait à
ramasser autant de plantes alors qu’elle mise à part, elle n’avait plus
personne à soigner. Mais maintenant elle se félicitait d’avoir conservé cette
bonne habitude. Même si certaines plantes, qui poussaient près de la caverne du
Clan, étaient introuvables dans la vallée et dans les steppes, celles qu’elle
possédait étaient largement suffisantes et elle avait même ajouté à sa
pharmacopée certaines espèces introuvables plus au sud. Iza lui avait expliqué
comment tester de nouvelles plantes sur elle-même. Malgré tout, elle n’était
pas encore suffisamment sûre de l’efficacité de ces nouveaux remèdes pour les utiliser
sur le blessé.
    A côté de l’écorce de saule se trouvait une plante dont elle
connaissait parfaitement les usages. Sa tige velue semblait jaillir au milieu
de larges feuilles lancéolées et ses fleurs blanches étaient devenues brunes en
séchant. Ayla avait longtemps pensé qu’il s’agissait d’une variété d’aigremoine
jusqu’au jour où une autre guérisseuse, rencontrée au Rassemblement du Clan,
lui avait dit que cette plante était de l’eupatoire pour faire tomber la
fièvre, mais il fallait la faire bouillir jusqu’à ce qu’on obtienne un sirop
épais, ce qui prenait du temps. En plus, cette préparation faisait abondamment
transpirer et elle craignait d’affaiblir le

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