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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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y répondre. Je ne sais pas où tu as
appris à soigner et j’ignore même comment j’ai pu me retrouver ici. Mais je
tiens à te dire à quel point je te suis reconnaissant. Non seulement tu m’as
sauvé la vie, mais tu as aussi sauvé ma jambe. Si j’étais en vie mais que j’aie
perdu ma jambe, jamais je ne rentrerais chez moi. (Il se tut un court instant
avant de reprendre :) Je me suis conduit comme un imbécile. Mais tu es
tellement belle, Ayla ! Je ne m’en étais pas rendu compte car tu caches
parfaitement ta beauté. Tu dois avoir de bonnes raisons de le faire. Quand tu
auras appris à parler, peut-être m’expliqueras-tu pourquoi tu agis ainsi. Si tu
n’as pas le droit de me le dire, je l’accepterai aussi. Je sais que tu ne
comprends pas tout ce que je dis mais je tenais malgré tout à ce que tu saches
que je ne t’embêterai plus. Je te le promets.
22
     
    — Ayla pas dire bien « Gon-da-lah ».
    — Mais si, tu prononces bien mon nom.
    — Non ! s’écria-t-elle en secouant la tête. Ayla pas
bien prononcer. Apprends-moi.
    — Jondalar. Jon-da-lar.
    — Geeon...
    — Jon, dit-il en articulant avec soin. Jondalar.
    — Geon... reprit Ayla qui avait du mal à prononcer ce son
inhabituel. Geon-da-larr, finit-elle par dire en roulant le r final.
    — Bravo ! s’écria Jondalar.
    Toute fière d’avoir réussi, Ayla eut un large sourire. Puis,
avec une lueur malicieuse au fond des yeux, elle ajouta :
    — Geeon-da-larr des Ze-lanne-do-nis.
    Jondalar avait prononcé le nom de son peuple presque aussi
souvent que son prénom et Ayla s’était exercée en cachette pour lui faire la
surprise.
    — C’est très bien ! s’écria-t-il.
    Et il le pensait. Ayla arrivait à prononcer son nom presque
parfaitement. Seul un Zelandonii aurait pu noter la différence. Le fait que
Jondalar soit content la récompensait largement de ses efforts et elle sourit à
nouveau, toute fière d’avoir réussi.
    — Que veut dire « Zelannedoni » ?
demanda-t-elle.
    — C’est le nom de mon peuple. Le nom des Enfants de la Mère
qui vivent dans le sud-ouest. Doni signifie : la Grande Terre Mère. Pour
simplifier, on peut dire : les Enfants de la Terre. Du reste, tous les
peuples s’appellent dans leur propre langue les Enfants de la Terre. Cela veut
dire : les humains.
    Ayla et Jondalar s’étaient arrêtés à l’ombre d’un bosquet de
bouleaux dont les arbres avaient poussé à partir d’une souche commune. Debout
l’un en face de l’autre, ils s’appuyaient chacun à un tronc du boqueteau.
Jondalar était obligé de s’aider d’un bâton pour marcher et il boitait encore,
mais il était heureux de se retrouver dans la prairie verdoyante de la vallée. Depuis
sa première sortie, il avait poussé un peu plus loin tous les jours. Lorsqu’il
avait fallu qu’il descende pour la première fois le sentier qui menait à la
rivière, cela avait été une véritable épreuve, presque un supplice. Mais aussi,
quel triomphe en arrivant en bas ! Maintenant encore, il lui était plus
facile de grimper le sentier que de le descendre.
    Il ne savait toujours pas comment Ayla était parvenue à le
hisser jusqu’en haut alors qu’il était inconscient. Si d’autres l’avaient
aidée, où étaient-ils ? Depuis longtemps il désirait lui poser la
question. S’il ne l’avait pas fait au début, c’était parce qu’il savait qu’elle
était incapable d’y répondre. Ensuite, il s’était dit que la demande pourrait
lui sembler déplacée, puisqu’il s’agissait simplement de satisfaire sa
curiosité. Il avait donc préféré attendre le moment propice. Sentant que
c’était le cas, il sauta sur l’occasion.
    — A quel peuple appartiens-tu, Ayla ? demanda-t-il. Où
sont-ils ? En voyant que son sourire s’effaçait, Jondalar regretta presque
d’avoir posé cette question. Comme elle tardait à lui répondre, il se demanda
si elle avait compris.
    — Ayla, pas de peuple, finit-elle par répondre en quittant
l’ombre du bouleau pour recommencer à marcher.
    Jondalar reprit son bâton et la suivit en claudiquant.
    — C’est impossible ! s’écria-t-il. Tu as eu une mère.
Qui t’a élevée ? Qui t’a appris à soigner ? Où se trouve ton peuple
maintenant ? Et pourquoi vis-tu toute seule ?
    Ayla marchait devant lui, la tête basse. Elle n’essayait pas
d’échapper aux questions de Jondalar. Aucune femme du Clan ne se serait permis
de ne pas répondre à la question

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