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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pas tout à fait. Il n’y a pas de cérémonie à
proprement parler. Dès qu’un jeune homme est en chaleur, les femmes le savent.
Comme le jeune homme est nerveux et qu’il n’a pas confiance en lui, une femme
plus expérimentée – ou parfois même plusieurs – s’occupe de
lui et l’aide à dépasser ses premières appréhensions.
    — Dans le Clan, quand un garçon a tué son premier gros
gibier, il y a une cérémonie de la virilité. Qu’il soit déjà physiquement un
homme ou non n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est qu’il soit capable de
chasser un gros gibier, donc d’assumer les responsabilités d’un adulte.
    — Chez nous aussi, la chasse a une grande importance. Mais
certains hommes ne chassent jamais. Moi, par exemple, si j’avais voulu,
j’aurais pu ne pas chasser, me contenter de tailler des outils et de les
troquer ensuite contre de la viande ou des peaux. Malgré tout, la plupart des
hommes chassent et la première fois qu’un garçon parvient à abattre une bête,
on considère toujours ça comme un moment très important. Il n’y a pas de
cérémonie particulière mais le gibier qu’il a tué est partagé entre tous les
membres de la Caverne et il est le seul à ne pas y goûter. Pendant le repas, il
entend des commentaires élogieux : à quel point cette bête était grosse et
combien sa chair est tendre et délicieuse. Les hommes invitent le nouveau
chasseur à se joindre à eux pour parler ou jouer aux dés. Les femmes le
traitent comme un homme et lui lancent des plaisanteries. La plupart d’entre
elles se tiennent à sa disposition s’il en a envie. Quand on abat son premier
gibier, on se sent vraiment un homme.
    — Mais il n’y a pas de cérémonie de la virilité ?
    — Chaque fois qu’un homme fait d’une jeune fille une femme,
qu’il l’ouvre et qu’il laisse sa force de vie s’écouler en elle, il réaffirme
qu’il est un homme. C’est pour ça que son membre est appelé un
faiseur-de-femmes.
    — Peut-être que lorsqu’il s’en sert, il met aussi en train
les bébés...
    — C’est la Mère qui bénit la femme avec des enfants, Ayla.
La femme les met au monde et c’est grâce à elle qu’il y a des enfants dans le
foyer d’un homme. Doni a créé l’homme pour qu’il subvienne aux besoins de la
femme qui attend un bébé ou qui doit s’occuper des enfants en bas âge. Je ne
peux pas t’en dire plus. Seule Zelandoni le pourrait...
    Peut-être a-t-il raison, se dit Ayla en se pelotonnant contre
Jondalar. Mais s’il se trompe, il se peut que j’attende déjà un bébé. Un enfant
comme Durc dont je pourrai m’occuper et qui ressemblera à Jondalar...
    Mais qui m’aidera à l’élever quand il sera parti ? se
demanda-t-elle soudain avec inquiétude en se rappelant à quel point sa première
grossesse avait été difficile et qu’elle avait failli mourir au moment de
l’accouchement. Sans Iza, je ne serais plus en vie aujourd’hui. Et si j’ai un
bébé alors que je vis seule, qui prendra soin de lui pendant que je
chasse ? Il risque de mourir si je le laisse tout seul.
    Je ne peux pas avoir d’autre bébé maintenant ! se dit-elle
brusquement. Il faut que j’utilise les remèdes d’Iza ! De la tanaisie ou
du gui ou... Non, je ne pourrai pas trouver de gui ! Le gui ne pousse que
sur les chênes et il n’y en a pas par ici. Mais certaines autres plantes
conviendront aussi. Cela peut être dangereux. Mais mieux vaut perdre l’enfant
maintenant plutôt que les hyènes le dévorent plus tard.
    — Il y a quelque chose qui ne va pas, Ayla ? demanda
Jondalar en prenant dans sa main un de ses seins.
    — Non, répondit-elle en repensant aussitôt à ses caresses.
    Jondalar lui sourit et sentit son désir s’éveiller à nouveau.
Déjà ! se dit-il. Ayla me fait le même effet que la main d’Haduma !
    Son regard exprimait clairement ce dont il avait envie.
Peut-être veut-il à nouveau partager les Plaisirs avec moi, se dit Ayla en lui
souriant à son tour. Mais son sourire disparut très vite. Même si je n’attends
pas encore d’enfant, si nous partageons à nouveau les Plaisirs, je risque d’en
avoir un cette fois-ci. Mieux vaudrait que je prenne le remède secret d’Iza,
celui dont elle m’a dit de ne parler à personne, ce mélange de fil d’or et des
racines de sauge – cette variété de sauge que mangent les antilopes.
    Iza lui avait dit que les plantes qui composaient ce remède
étaient dotées

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