La Vallée des chevaux
souriant :
— Tout ce que tu feras sera très bien, Jondalar.
Il l’embrassa à nouveau, avec plus de douceur cette fois,
désireux plus que jamais de provoquer son Plaisir. Il caressa un des côtés de
son corps, sentant au creux de sa main la plénitude de son sein, le creux de sa
taille, la douce courbe de sa hanche et les muscles durs de sa cuisse. Ayla
tressaillait sous ses caresses. Il effleura de la main sa toison blonde et
bouclée, remonta vers son ventre, puis vers le renflement de sa poitrine. Il
sentit que le bout de son sein durcissait sous sa paume. Il embrassa la petite
cicatrice qu’elle portait à la base de la gorge, puis il chercha son autre sein
et se mit à en sucer le bout.
— Cela ne fait pas le même effet qu’un bébé, dit Ayla,
rompant d’un coup le charme.
Jondalar s’assit pour la regarder.
— Tu n’es pas censée analyser la chose, Ayla, dit-il en
éclatant de rire.
— Je ne comprends pas pourquoi cela ne fait pas le même
effet et je ne vois pas pourquoi un homme téterait comme un bébé, dit-elle, un
peu sur la défensive.
— Tu veux que j’arrête ? Tu n’aimes pas ça ?
— Je n’ai pas dit que je n’aimais pas ça. C’est agréable
quand un bébé tète. Quand c’est toi qui le fais, c’est différent, mais c’est
agréable aussi. Je le ressens plus bas à l’intérieur de moi. Jamais un bébé ne
m’a fait cet effet-là.
— C’est pourquoi je te fais ça, Ayla. Je veux te caresser,
te donner du Plaisir et en éprouver, moi aussi. C’est le Don du Plaisir de la
Mère à Ses enfants. Elle nous a créés pour que nous connaissions ce Plaisir et
en acceptant Son Don, nous L’honorons. Veux-tu me laisser te donner du Plaisir,
Ayla ?
Jondalar ne l’avait pas quittée des yeux. Ses cheveux dorés,
éparpillés sur la fourrure, encadraient son visage. Le regard brûlant, les yeux
dilatés, Ayla ouvrit ses lèvres tremblantes pour répondre. Puis elle y renonça
et se contenta de hocher la tête en fermant les yeux.
Jondalar posa un baiser sur une de ses paupières et sentit une
larme sous ses lèvres. Il goûta au liquide salé du bout de la langue. Ayla
ouvrit les yeux et lui sourit. Il embrassa le bout de son nez, ses lèvres et à
nouveau le bout de ses seins. Puis il se releva.
Ayla l’observa tandis qu’il sortait du foyer la viande rôtie et
les tubercules qu’elle avait mis à cuire sur les cendres. Elle attendit qu’il
revienne, se réjouissant d’avance elle ne savait pas très bien de quoi.
Jondalar avait éveillé chez elle des sensations dont elle n’aurait jamais cru
son corps capable, mais aussi un désir indicible.
Après avoir rempli d’eau un bol, Jondalar revint vers elle.
— Je ne veux pas que quoi que ce soit risque de nous
interrompre. Peut-être as-tu soif ?
Ayla secoua la tête. Jondalar but une gorgée et posa le bol par
terre. Puis il défit la lanière qui retenait sa bande de peau et la jeune femme
vit pour la première fois son prodigieux membre viril dressé. Son regard
n’exprimait que confiance et désir. Jondalar n’y vit nulle trace de la peur
qu’inspirait souvent la taille de son sexe aux jeunes femmes sans expérience
lorsqu’elles le voyaient pour la première fois – et même à d’autres
femmes, plus âgées.
Il s’allongea à côté d’elle et contempla son abondante
chevelure, ses yeux immenses, son corps magnifique, cette femme d’une beauté
exceptionnelle qui attendait qu’il la caresse, qu’il éveille chez elle des
sensations qui, il le savait, étaient pour l’instant encore en sommeil. Il
voulait faire durer le plus longtemps possible cette première prise de
conscience. Il se sentait plus excité qu’il ne l’avait jamais été lors des
Premiers Rites. Contrairement aux jeunes filles qu’il avait initiées jusqu’ici,
Ayla ne savait pas à quoi s’attendre, personne ne lui avait décrit ce rite en
détail. On avait simplement abusé d’elle.
O, Doni, aide-moi à faire ça bien ! songea-t-il.
Pour l’instant, au lieu de se réjouir, il avait surtout
l’impression d’une responsabilité accablante.
Ayla était toujours allongée. Elle ne bougeait pas, mais
tremblait de tout son corps. Elle avait l’impression d’avoir attendu depuis
toujours quelque chose qu’elle était incapable de nommer mais que Jondalar
pouvait lui donner. Elle ne pouvait pas expliquer pourquoi le simple regard de
Jondalar, ses mains, sa bouche ou sa langue lui faisaient perdre
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