La Vallée des chevaux
le plus doucement possible.
— J’essaie de ne pas te faire mal, avoua-t-il sur un ton
presque douloureux.
— Ça ne me fait pas mal, Jondalar...
C’est vrai que ce n’était pas la première fois ! Quand Ayla
cambra le dos pour l’accueillir, il la pénétra, un peu surpris encore de ne
sentir aucune obstruction. Et sa surprise ne fit que croître quand il se sentit
aspiré dans les chaudes profondeurs sans que rien n’arrête sa progression.
Quand Ayla l’eut accueilli totalement, il se retira, puis la pénétra à nouveau
profondément. Comme il la pénétrait une troisième fois, il sentit que les
parois de sa merveilleuse cavité caressaient son membre viril sur toute sa
longueur. Il la pénétra alors avec un total abandon qu’il n’avait encore jamais
connu, laissant pour la première fois entièrement libre cours à son propre
désir.
— Ayla... Ayla... Ayla... cria-t-il.
Sentant qu’il approchait du point culminant, il se retira une
fois encore. Les muscles et les nerfs tendus à l’extrême, Ayla se souleva vers
lui. Il se laissa à nouveau glisser en elle. Leurs deux corps se tendirent,
Ayla hurla le nom de Jondalar au moment où il la pénétrait totalement.
L’espace d’un instant qui sembla éternel, ses cris, venus du
fond de sa gorge, s’élevèrent au diapason de ceux d’Ayla qui répétait son nom
en sanglotant tandis qu’ils atteignaient ensemble le paroxysme du plaisir.
Puis, avec un sentiment de délivrance exquis, Jondalar se laissa retomber sur
elle.
Pendant un long moment, on n’entendit que le bruit de leurs
respirations. Ils auraient été bien incapables de bouger. Ils s’étaient donnés
totalement l’un à l’autre, et même s’ils savaient que c’était fini, ils
n’avaient aucune envie que l’expérience qu’ils venaient de partager se termine.
Ayla ignorait qu’un homme puisse lui faire éprouver du plaisir et pour elle,
c’était une véritable révélation. Quant à Jondalar, même s’il savait qu’il
éprouverait du plaisir en éveillant celui d’Ayla, elle l’avait surpris au-delà
de toute attente et il en avait ressenti une jouissance incroyable.
Rares étaient les femmes assez profondes pour l’accueillir
totalement. Il avait appris à contrôler sa pénétration et y réussissait
parfaitement. Mais jamais il n’aurait pensé pouvoir un jour éprouver en même
temps l’émoi des Premiers Rites et l’infinie jouissance d’une totale
pénétration.
Chaque fois qu’il était choisi pour les Premiers Rites, il
déployait tous ses efforts : cette cérémonie l’obligeait à se surpasser.
Il faisait très attention à ne rien brusquer et sa propre jouissance était liée
avant tout au plaisir qu’il éveillait chez la jeune femme. Mais, grâce à Ayla,
il venait de dépasser ses rêves les plus fous. Il éprouvait un assouvissement,
une satisfaction profonde. Comme s’ils avaient réussi à ne plus former qu’un
seul être.
— Je dois commencer à me faire lourd, dit-il en s’appuyant
sur un coude.
— Non, répondit Ayla d’une voix languide. Tu n’es pas lourd
du tout. Je n’ai pas du tout envie que tu te lèves.
Jondalar se pencha vers elle et lui embrassa le cou.
— Moi non plus, je n’en ai pas envie, dit-il. Mais je crois
que ça vaudrait mieux.
Il se retira, s’allongea à côté d’elle et glissa son bras sous
sa tête pour qu’elle puisse venir se nicher au creux de son épaule.
Ayla était totalement détendue et heureuse de sentir sous sa
tête le bras de Jondalar, ses doigts qui lui caressaient l’épaule et ses
pectoraux musclés contre sa joue. Les battements du cœur de Jondalar se
confondaient avec les siens et elle respirait l’odeur musquée de son corps
mélangée à celle de leurs Plaisirs. Jamais personne ne l’avait prise dans ses
bras et elle avait encore du mal à croire à son bonheur.
— Jondalar, dit-elle au bout d’un moment, comment sais-tu
ce qu’il faut faire ? Jamais je n’aurais cru être capable d’éprouver de
telles sensations.
— Quelqu’un m’a montré comment il fallait s’y prendre pour
répondre aux besoins d’une femme.
— Qui ?
Ayla sentit que Jondalar se crispait et elle remarqua un
changement dans le ton de sa voix.
— Chez nous, les femmes plus âgées et plus expérimentées
ont l’habitude d’enseigner ce genre de chose aux jeunes gens.
— Tu veux dire que vous aussi, vous avez une cérémonie
comme les Premiers Rites ?
— Non,
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