Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
position
et refit une étincelle. Quand celle-ci atterrit en plein milieu du tas, elle se
mit à souffler sur les herbes jusqu’à ce qu’une flamme apparaisse. Elle ajouta
aussitôt des écorces et du petit bois. Avant qu’elle ne se rende compte de ce
qui arrivait, le feu avait pris.
    C’était si simple qu’elle avait encore du mal à y croire. Elle
éprouva le besoin de se le prouver à nouveau. Elle disposa un peu plus loin de
quoi allumer un feu et recommença l’expérience. Elle alluma ensuite un
troisième feu, puis un quatrième. Toute à la joie de la découverte, elle recula
pour mieux contempler les quatre feux qui brûlaient séparément. Elle éprouva
alors un mélange de crainte et de respect et un profond étonnement.
    Attirée par l’odeur du feu qui, pour elle, représentait
maintenant la sécurité, Whinney arrivait en trottant. Ayla se précipita à sa
rencontre.
    — Whinney ! cria-t-elle. Regarde ! Regarde tous
ces feux ! Je les ai allumés avec des pierres ! Avec des pierres,
Whinney !
    Au moment où la jeune femme tentait de partager avec la jeune
pouliche la joie qu’elle éprouvait, le soleil perça les nuages et la plage se
mit à étinceler. J’ai eu tort de penser que ces pierres n’avaient rien de
spécial, songea Ayla. Puisque mon totem m’avait fait cadeau de l’une d’elles,
j’aurais dû me douter que ce n’était pas sans raison. Maintenant que je sais à
quoi elles servent, je vois le feu qui vit à l’intérieur de chacune d’elles.
    Après avoir réfléchi à ce qui venait d’arriver, elle se
demanda : Pourquoi moi ? Dans quel but mon totem m’a-t-il montré
ça ? La première fois, le Lion des Cavernes m’a donné cette pierre pour me
dire que mon fils vivrait. Que désire-t-il me faire comprendre
maintenant ?
    Repensant à l’étrange prémonition qu’elle avait eue lorsque son
feu s’était éteint la nuit précédente, elle se mit à frissonner. A nouveau,
elle éprouvait le même sentiment. Mais il lui suffit de jeter un coup d’œil aux
quatre feux qui brûlaient sur la plage pour oublier aussitôt ses craintes.
8
     
    — Holà ! Holà ! cria Jondalar en courant vers la
rive.
    Il se sentait si soulagé ! Il avait failli renoncer mais,
en entendant cette voix inconnue, il avait aussitôt repris espoir. Il ne se
posait même pas la question de savoir si ces étrangers risquaient de se montrer
hostiles. Tout valait mieux que de se retrouver seul et sans aide alors que
Thonolan était en train de mourir.
    L’homme qui l’avait salué ne semblait nullement mal
disposé : il était en train de soulever un rouleau de cordage fixé à l’une
des extrémités de l’étrange oiseau aquatique. Maintenant que celui-ci s’était
rapproché, on voyait clairement qu’il s’agissait d’une embarcation.
    L’homme lança la corde à Jondalar. Celui-ci la rata et il entra
dans la rivière pour la récupérer. Deux autres hommes sautèrent alors dans
l’eau qui leur arrivait en haut des cuisses et halèrent le bateau à l’aide
d’une seconde corde. Voyant que Jondalar ne savait pas quoi faire de l’amarre,
l’un d’eux la lui prit des mains et, après avoir rapproché l’embarcation de la
rive, il l’enroula autour d’un arbre. L’autre amarre fut fixée à la branche d’un
grand arbre tombé au bord de l’eau et à demi submergé.
    Quittant l’embarcation, un quatrième homme sauta sur le tronc
d’arbre pour vérifier sa stabilité et prononça quelques mots incompréhensibles.
On lui fit passer une passerelle qui ressemblait à une échelle et il la posa
sur le tronc. Un curieux personnage s’approcha alors de la passerelle. Soutenu
d’un côté par une femme, de l’autre par le quatrième homme, il descendit sur le
rivage.
    Manifestement, il inspirait le plus grand respect et son
maintien était impérieux, mais il y avait en lui, de plus, quelque chose
d’insaisissable, d’ambigu qui étonna Jondalar. Ses longs cheveux blancs étaient
attachés à hauteur de la nuque, son visage ridé par les ans était glabre – ou
rasé de près – mais il avait le teint frais et lumineux, comme seuls
ont les êtres jeunes. Il possédait de fortes mâchoires et un menton saillant.
Mais peut-être n’était-ce que le reflet de sa force de caractère ?
    Sur un signe de ce mystérieux personnage, Jondalar sortit de
l’eau et s’approcha. Il s’arrêta en face de l’inconnu et examina à nouveau ce
visage qui lui souriait

Weitere Kostenlose Bücher