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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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incapable de saisir un mot.
    — J’aimerais que votre Homme Qui Guérit me donne la
permission de rester avec Thonolan, dit-il. Ce n’est pas que je doute de ses
dons. Mais j’aimerais être auprès de mon frère.
    Sensible à la gravité qui se lisait au fond de ses yeux, la
jeune femme lui posa la main sur le bras pour le rassurer. Jondalar lui sourit
d’un air un peu contraint. Le rabat de la tente s’ouvrit alors, livrant passage
à une vieille femme.
    — Jetamio ! appela-t-elle, avant d’ajouter quelques
mots inconnus. La jeune femme bondit sur ses pieds. Jondalar lui prit la main
pour la retenir.
    — Jetamio ? demanda-t-il en pointant le doigt vers
elle. (Et comme elle acquiesçait, il ajouta en tapant sur sa poitrine :)
Jondalar.
    — Jondalar, répéta-t-elle lentement.
    Après avoir jeté un coup d’œil en direction de la tente, elle
tapota sa poitrine, puis celle de Jondalar et lui montra du doigt la tente.
    — Thonolan, répondit-il. Mon frère s’appelle Thonolan.
    — Thonolan, répéta la jeune femme en se dépêchant de gagner
la tente.
    Jondalar, qui la suivait des yeux, remarqua qu’elle boitait
légèrement. Mais cela n’avait pas l’air de la gêner.
    Jondalar enfila ses pantalons qui étaient encore humides et,
sans prendre la peine de les fermer ou de mettre ses bottes, il s’élança vers
les taillis tout proches.
    Depuis son réveil, il s’était retenu de satisfaire un besoin
naturel car ses autres pantalons se trouvaient dans son sac, à l’intérieur de
la tente où l’on soignait Thonolan. Il se souvenait du sourire amusé qu’avait
eu Jetamio la veille au soir et n’avait aucune envie de se balader dans le camp
simplement vêtu de sa courte tunique. Il ne voulait pas non plus violer les
coutumes et les tabous de ces gens qui était en train de s’occuper de son
frère. S’il n’y avait eu que des hommes encore... Mais il craignait d’offusquer
les deux femmes.
    Il avait d’abord essayé de se lever et d’avancer sans sortir de
ses fourrures de voyage. Il lui avait fallu un certain temps avant de se rendre
compte que c’était irréalisable et de songer à enfiler ses pantalons humides.
Il était alors tellement pressé de gagner l’abri des taillis qu’il remarqua à
peine le rire de Jetamio qui fusait derrière lui.
    — Ne te moque pas de lui, Tamio. Ce n’est pas gentil.
    Incapable de garder son sérieux plus longtemps, la vieille femme
éclata de rire à son tour.
    — Je ne me moque pas de lui, Rosh. Mais c’est tellement
drôle L’as-tu vu lorsqu’il essayait d’avancer dans ses fourrures ?
Pourquoi n’est-il pas allé derrière ces taillis dans la tenue où il
était ?
    — Peut-être ses coutumes sont-elles différentes des nôtres.
J’ai l’impression que ces deux hommes viennent de loin. C’est la première fois
que je vois des vêtements comme les leurs. La langue qu’il parle n’a rien à
voir avec la nôtre. Je serais incapable de prononcer un mot.
    — Tu dois avoir raison, Rosh. Pour lui, cela doit être
inconvenant d’être vu sans vêtements. Hier soir, quand il s’est aperçu que je
pouvais voir ses cuisses, il est devenu tout rouge. Quoi qu’il en soit, il
était drôlement heureux que nous soyons là.
    — Je comprends son soulagement.
    — Comment va l’autre ? demanda Jetamio. Le shamud
a-t-il dit quelque chose ?
    — Il n’a plus de fièvre, son côté gauche est beaucoup moins
enflé et il dort d’un sommeil calme. Le shamud pense qu’il a reçu un coup de
corne de rhinocéros. Il a bien de la chance de ne pas avoir été tué sur le
coup. Si l’homme qui l’accompagne n’avait pas pensé à signaler sa présence, en
indiquant qu’il avait besoin qu’on vienne à son secours, il serait mort. Ils
ont eu de la chance que nous les trouvions. Mudo devait les protéger. La Mère accorde
toujours sa grâce aux hommes jeunes et beaux.
    — Cela n’a pas empêché celui qui
s’appelle Thonolan d’être blessé... Quel coup de corne il a reçu !
Crois-tu qu’il pourra à nouveau marcher ?
    Roshario sourit tendrement à la jeune
femme.
    — S’il fait preuve d’autant de détermination que toi, je
peux t’assurer qu’il remarchera.
    Jetamio rougit et, pour cacher sa gêne, elle s’empressa de
dire :
    — Je crois que je vais aller voir
si le shamud n’a pas besoin de moi.
    Elle se dirigeait vers la tente en
essayant de boiter le moins possible quand Roshario lui cria :
    — Profites-en

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