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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pour rapporter son sac au grand gars. Comme
ça, la prochaine fois, il n’aura pas besoin de mettre des culottes mouillées.
    — Il y a deux sacs dans la tente et je ne sais pas lequel
est le sien.
    — Apporte-lui les deux. Ça fera de la place. Et demande au
shamud à quel moment nous pourrons transporter... Comment s’appelle-t-il
déjà ? Thonolan ?
    Jetamio hocha la tête.
    — Si nous devons rester ici un certain temps, continua
Roshario, il va falloir que Dolando organise une partie de chasse. Nous n’avons
pas emporté beaucoup de nourriture et je ne pense pas que les Ramudoï puissent
pêcher quand la rivière est comme ça. Encore que si on les écoutait, ceux-là,
on passerait sa vie sur l’eau... Moi, je préfère sentir le sol sous mes pieds.
    — Tu dirais exactement le contraire si tu étais la compagne
d’un Ramudoï au lieu d’être celle de Dolando, rappela Jetamio.
    La vieille femme lui lança un coup d’œil perçant.
    — Est-ce que par hasard un de ces rameurs t’a fait des
avances ? Même si je ne suis pas ta vraie mère, Jetamio, tout le monde
sait que je te considère comme ma fille. Laisse-moi te dire une bonne
chose : un homme qui n’a même pas la politesse de te demander si tu
désires vivre avec lui ne mérite pas que tu t’y intéresses. Tu ne peux pas
faire confiance à ces hommes du fleuve...
    — Ne t’inquiète pas, Rosh. Je n’ai pas l’intention de
m’enfuir avec un homme du fleuve. Pas encore... ajouta-t-elle avec un sourire
malicieux.
    — Je connais bien des Shamudoï qui seraient heureux de
venir vivre chez nous. Qu’est-ce qui te fait rire ? demanda soudain la
vieille femme. Les deux mains plaquées sur la bouche, Jetamio était en train de
pouffer de rire. Quand Roshario se tourna pour regarder dans la même direction,
elle dut se retenir à deux fois pour ne pas éclater de rire, elle aussi.
    — J’ai intérêt à aller chercher ces deux sacs, réussit
finalement à dire Jetamio. Notre grand ami a besoin de vêtements secs. On
dirait un gamin qui s’est oublié, ajouta-t-elle en recommençant à rire.
    Quand elle entra dans la tente, elle riait toujours et le
guérisseur lui demanda :
    — Puis-je connaître la cause de cette hilarité ?
    — Je m’excuse, répondit aussitôt Jetamio. C’est
simplement...
    — Ou bien je suis dans l’autre monde ou bien tu es une donii
et c’est toi qui m’as transporté ici. Aucune femme ne pourrait être aussi
belle. Malheureusement, je ne comprends rien à ce que tu dis.
    Jetamio et le shamud se retournèrent pour regarder le blessé.
Celui-ci réussit à sourire à Jetamio. Le sourire de la jeune femme s’effaça
aussitôt.
    — C’est moi qui ai troublé son sommeil !
s’écria-t-elle en s’agenouillant près de Thonolan.
    — Continue à sourire, ma belle donii, dit Thonolan en lui
prenant la main.
    — Oui, ma chère, tu as troublé son sommeil, intervint le
shamud. Mais ne t’en fais pas. Ce n’est rien en comparaison du trouble qu’il va
éprouver si tu continues à t’occuper de lui.
    Jetamio, qui n’avait pas compris l’allusion, jeta un coup d’œil
intrigué au shamud.
    — J’étais venue demander si je pouvais être utile à quoi
que ce soit, expliqua-t-elle.
    — C’est déjà fait, répondit le shamud.
    Jetamio parut encore plus perplexe. Que voulait dire le
shamud ?
    Le regard perçant de celui-ci s’adoucit, mais il restait
néanmoins légèrement ironique.
    — J’ai fait tout ce que j’ai pu. C’est à lui de faire le
reste. Mais, à ce stade, tout ce qui peut lui redonner le goût de vivre ne peut
qu’aider à son rétablissement. Et c’est ce que tu viens de faire avec ton
merveilleux sourire, ma chère petite.
    Jetamio rougit et baissa la tête. Elle se rendit compte alors
que Thonolan tenait toujours sa main dans la sienne. Levant à nouveau les yeux,
elle rencontra le regard du blessé. Et, voyant que celui-ci lui souriait, elle
ne put s’empêcher de sourire à son tour.
    Le shamud se racla la gorge. Jetamio lâcha aussitôt la main du
blessé. Elle se sentait confuse d’avoir regardé si longtemps l’étranger.
    — Si tu veux te rendre utile, tu pourrais lui apporter un
peu de bouillon maintenant qu’il est réveillé, proposa le shamud. Si c’est toi
qui le fais boire, je suis sûr qu’il acceptera.
    — Bien sûr, répondit Jetamio en se précipitant dehors pour
cacher son embarras.
    Elle aperçut alors Roshario qui tentait de

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