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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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Alice en aparté.
    « Quel est le problème ? » s'enquit-il discrètement.
    Alice s'expliqua.
    « La serrure n'a pas été forcée, madame, » constata-t-il quand ils furent devant la chambre.
    Pendant que l'homme se cantonnait sur le seuil, elle vérifia que rien ne manquait. À sa grande confusion, c'était bien le cas : son passeport était toujours dans le bas de l'armoire, même s'il avait été déplacé, ainsi que le contenu de son sac à dos. En conclusion, tous ses effets s'y trouvaient, sauf qu'ils n'étaient plus exactement à l'endroit où elle les avait laissés et qu'elle ne pouvait le prouver.
    C'est en entrant dans la salle de bains, qu'elle trouva ce qu'elle cherchait à démontrer.
    « Monsieur, s'il vous plaît, lança-t-elle en pointant le lavabo du doigt. Regardez. »
    Une forte odeur de lavande s'élevait de la savonnette émiettée. Le tube de pâte dentifrice était fendu dans le sens de la longueur, et son contenu répandu dans le lavabo.
    « Voilà. Comme je vous ai dit. »
    Bien que déconcerté, l'homme demeurait dubitatif. Madame souhaitait-elle signaler l'incident à la police ? Il pourrait évidemment interroger les occupants de l'hôtel, mais comme rien ne lui avait été dérobé…
    Avec un choc, elle comprit enfin qu'il ne s'agissait pas d'un vulgaire cambriolage. Quelle que fût l'identité du voleur, il cherchait un objet bien précis. Quelque chose qu'elle aurait pu détenir.
    Qui pouvait savoir qu'elle était à Carcassonne ? Excepté Noubel, Paul Authié, Shelagh, Karen Fleury et son assistant, personne à sa connaissance.
    « Non, inutile de prévenir la police, décida-t-elle précipitamment. Puisque rien n'a été volé… Mais je veux changer de chambre. »
    L'homme éleva quelques protestations, arguant que l'hôtel était complet puis, devant le regard éloquent d'Alice, concéda enfin :
    « Je vais voir ce que je peux faire. »
     
    Vingt minutes plus tard, Alice s'installait dans une autre partie de l'hôtel.
    Elle était anxieuse. Pour la énième fois, elle alla vérifier si sa porte était verrouillée et la fenêtre fermée. Elle s'assit sur son lit, entourée de ses effets, indécise quant à l'attitude à adopter. Puis elle arpenta la chambre, en demandant s'il n'était pas préférable de changer d'hôtel.
    Et s'il revenait au cours de la nuit ?
    Une sonnerie la fit sursauter, avant qu'elle ne comprît que c'était son téléphone, laissé dans la poche de sa veste.
    « Allô, oui ? »
    La voix de Stephen, l'un des collègues de Shelagh, la rassura.
    « Bonjour, Steve. Non, j'arrive à peine et je n'ai pas eu le temps de consulter mes messages. Que se passe-t-il ? »
    Elle pâlit en entendant l'archéologue lui annoncer la clôture définitive des fouilles.
    « Mais pourquoi ? Quelles raisons Brayling a-t-il invoquées ?
    — Il affirme que la décision ne relève pas de lui.
    — À cause des squelettes ?
    — Les policiers ne l'ont pas précisé. »
    Son cœur se mit à tambouriner.
    « Étaient-ils présents quand Brayling a annoncé ça ?
    — Ils étaient surtout là à cause de Shelagh. Je me demandais si tu n'avais pas eu de ses nouvelles, depuis ton départ.
    — Plus depuis lundi dernier. J'ai tenté de la joindre à plusieurs reprises, hier, sans résultat. Pourquoi cette question ? »
    Déjà debout, elle attendait impatiemment la réponse de Stephen.
    « Apparemment elle a disparu, répliqua enfin ce dernier. Brayling a tendance à interpréter cela de façon plutôt infamante. En fait, il la soupçonne d'avoir volé quelque chose sur le site archéologique.
    — Shelagh est incapable de ce genre de chose, se récria Alice. Elle n'est pas du genre à… »
    Tout en parlant, elle se rappela ses emportements aussi excessifs qu'injustifiés. Cela semblait déloyal, eu égard à leur longue amitié, il n'empêche que le doute venait de s'insinuer dans son esprit.
    « Est-ce aussi l'avis de la police ? ajouta-t-elle.
    — Je l'ignore. Mais c'est quand même étrange, remarqua-t-il évasivement. Un policier qui se trouvait sur le site, lundi dernier, a été blessé à mort, à Foix, par une voiture non encore identifiée. C'était dans les journaux. Il semblerait que Shelagh et lui se connaissaient. »
    Alice se laissa tomber sur le lit.
    « Désolée, Steve. Cela me paraît difficile à admettre. Quelqu'un a-t-il essayé de la retrouver ? De faire quoi que ce soit ?
    — Il y a quelque chose à tenter, hasarda

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