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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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réponse.
    Personne n'avait eu vent de Siméon. S'il trouva aisément son logis, la porte en était, hélas, condamnée. Mettant pied à terre, il alla frapper à la maison voisine.
    « Je recherche un homme nommé Siméon, annonça Pelletier après qu'une femme lui eut frileusement ouvert la porte. Savez-vous de qui je veux parler ?
    — Il est venu avec les autres de Besièrs, acquiesça-t-elle.
    — Vous rappelez-vous la dernière fois que vous l'avez aperçu ?
    — Cela remonte à plusieurs jours. Avant que ne nous parvienne la nouvelle de Besièrs, il s'en est allé à Carcassona. Un homme s'était présenté à son logis.
    — Quelle sorte d'homme était-ce ? se renfrogna Pelletier.
    — Le serviteur d'une personne de haute lignée, fit la femme avec une moue qui lui tordit le nez. Il était roux. Siméon semblait le bien connaître. »
    L'intendant était consterné. La description était celle de François, sinon que ce dernier alléguait n'être jamais parvenu à joindre le vieil homme.
    « C'est la dernière fois que je l'ai vu.
    — Voulez-vous dire que Siméon n'est jamais revenu de Carcassona ?
    — Le bon sens l'aura incité à y demeurer. Il y est bien plus en sûreté que céans.
    — Est-il possible que Siméon soit revenu sans que vous l'ayez aperçu ? s'enquit désespérément Pelletier. Vous auriez pu sommeiller ou bien n'avoir point remarqué son retour.
    — Voyez par vous-même, répliqua la femme en désignant le logis du doigt. Cette demeure est inoccupée. »

50
    Longeant les couloirs, Oriane alla silencieusement pousser la porte de sa sœur.
    « Alaïs ? »
    Cette dernière était encore avec leur père. Guirande le lui avait assuré, mais on n'est jamais trop prudent.
    « Sòrre ? »
    N'obtenant pas de réponse, elle entra et, avec les gestes rapides et sûrs d'un cambrioleur, se mit aussitôt à fourrager dans les effets personnels de sa sœur : bouteilles, bols et pots, placards, coffres contenant étoffes, parfums et herbes aromatiques. En déplaçant un oreiller elle découvrit un coussinet de lavande qu'elle écarta aussitôt. Elle inspecta pareillement le dessous, puis l'arrière du lit, n'y découvrant que des insectes morts et des toiles d'araignée.
    Comme elle se retournait pour observer les lieux, une lourde cape brune, posée sur le dossier d'une chaise, puis du fil et des aiguilles oubliés sur la table à ouvrage captèrent son attention. Que faisait là ce vêtement d'hiver en cette période de l'année ? se demanda-t-elle avec un tressaillement d'excitation. Et pourquoi Alaïs ravaudait-elle ses vêtements de sa propre main ?
    À peine s'en saisit-elle qu'une anomalie lui sauta aux yeux. Le vêtement, déséquilibré, pendait d'un côté. Il suffit à Oriane d'en soulever un pan pour comprendre que quelque chose était cousu dans l'ourlet.
    Soudain fébrile, elle en défit la couture et plongea ses doigts à l'intérieur pour en extraire un objet rectangulaire, enveloppé dans un carré de coton.
    Elle s'apprêtait à le sortir de son emballage quand un bruit dans le couloir l'en retint. Vive comme l'éclair, elle dissimula son larcin sous son vêtement et alla replacer la cape là où elle l'avait trouvée.
    Une main se posant avec rudesse sur son épaule la fit sursauter.
    « Que faites-vous donc ?
    — Guilhem…, hoqueta-t-elle, les mains pressées contre sa poitrine. Vous m'avez effrayée.
    — Que faites-vous dans la chambre de mon épouse, Oriane ? »
    La jeune femme redressa fièrement le menton.
    « Je pourrais vous poser la même question. »
    Dans la pénombre grandissante, elle vit son expression se durcir, comprit que le trait avait porté.
    « J'ai tous les droits de me trouver céans, alors que vous… » Son regard alla de la cape au visage d'Oriane : « Qu'étiez-vous en train de faire ? »
    Elle soutint son regard.
    « Rien qui vous concerne. »
    Guilhem referma violemment la porte en la repoussant du talon.
    « Vous vous égarez, dame, gronda-t-il en lui saisissant le poignet.
    — Ne vous conduisez donc point comme un sot et ouvrez cette porte, répondit-elle à voix basse. Si quelqu'un nous surprenait, cela pourrait fort mal se passer.
    — Et vous, ne vous gaussez point de moi ; je n'en ai point le goût. Je ne vous laisserai repartir qu'après que vous m'aurez dit ce qui vous amène céans. Est-ce lui qui vous a mandé ? »
    Oriane le dévisagea avec un réel désarroi.
    « J'ignore de qui vous voulez parler,

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