Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
Vom Netzwerk:
torche lui revint en pleine figure en même temps qu’une forme humaine se dessinait derrière. C’était comme si quelqu’un venait à sa rencontre…
    Il lui fallut un moment pour comprendre que c’était son image et qu’il avait devant lui un miroir d’une facture inconnue dans lequel il se reflétait avec cependant des teintes différentes, dorées et rosées. Il finit par se rendre compte qu’une porte recouverte d’orichalque lui interdisait le passage. Restait à savoir comment l’ouvrir !
    Calant la lampe sous son bras, Adalbert y appuya les deux mains sans obtenir aucun résultat. Elle ne bougea pas. Il pensa qu’elle était scellée et que le seul moyen était de la fracasser, mais c’était une véritable œuvre d’art contre laquelle la moindre violence était impensable… Elle était bordée sur tous les côtés d’une frise gravée représentant des oiseaux et des fleurs réalisés avec une délicatesse infinie. Jamais il ne pourrait se résoudre à la détruire !
    Malheureux tout à coup, il posa la lampe à terre et passa ses mains le long de la frise dans l’espoir de trouver un point jouant le même rôle que la croix dans le rocher, mais rien ne vint…
    Il s’assit sur le sol, laissant la lumière refaire le parcours de ses mains, lentement, très lentement… Il avait presque fini le tour quand il remarqua, en bas et dans un coin, une petite fleur de lotus penchée dont le pistil était composé d’une croix ansée renversée présentant un infime renflement. S’il y avait une chance, ce ne pouvait être qu’à cet endroit…
    Tendant une main singulièrement nerveuse, il toucha le lotus. Sa gorge était sèche comme du papier buvard. Il appuya une fois, deux fois, déjà proche du désespoir parce que rien ne se produisait. À la troisième cependant le pistil s’enfonça, un déclic à peine audible se fit entendre et le panneau d’orichalque se mit à descendre…
    Adalbert se releva mais dut s’adosser à la paroi rocheuse. Ses jambes vacillaient, son pouls s’accélérait et son cœur battait la chamade. Il crut un instant qu’il ne pourrait faire un pas de plus. Il tendit le bras, dirigeant le jet lumineux à l’intérieur de l’ouverture obscure. Des éclairs dorés s’allumèrent à mesure que la lampe balayait le lieu. Alors il retrouva son équilibre, ce qui lui permit de pénétrer plus avant. Il se figea, stupéfait, ébloui. Jamais il n’avait imaginé contempler un jour pareil spectacle… Ce tombeau ne ressemblait à aucun de ceux qu’il avait pu rencontrer au cours de sa carrière.
    La salle qui se présentait à lui était ronde. Ses parois alternaient des demi-colonnes dont le style évoquait l’art dorique et de grandes plaques d’orichalque sur lesquelles étaient gravés des hiéroglyphes étranges qu’il ne pouvait déchiffrer parce que plus proches des Mayas que des Égyptiens. Adalbert ne s’y attarda pas. Et pas davantage sur la multitude d’objets – lit, coffres, objets d’art ou d’usage tous en or, émaillés ou sertis de turquoises ou d’émeraudes, tous disposés soigneusement de façon à recréer l’appartement d’une reine ou d’une jolie femme. Ils environnaient non un sarcophage mais une sorte d’autel sur lequel une forme blanche était étendue vers laquelle il dirigea le faisceau lumineux avec une crainte sacrée, et qu’il découvrit en se demandant s’il ne rêvait pas. Cela ressemblait à une châsse de verre insérée dans une armature d’or au sein de laquelle était couchée la forme blanche d’une femme, une vraie, pas une momie, aussi naturelle que si elle venait de s’étendre là pour s’endormir.
    La peau légèrement ivoire, les longs cheveux noirs retenus par un diadème d’étoiles, d’émeraudes encadrant le trident de Poséidon taillé dans la même pierre. Les cils immenses, les délicates mains fines croisées sur la poitrine, la nacre des dents que laissait entrevoir l’esquisse d’un sourire, le corps enfin sobrement vêtu de lin plissé laissant deviner des formes exquises, tout était merveilleusement réel… Tout était à l’image même de Salima !
    Elle faisait resurgir le conte de La  Belle au bois dormant , à cette différence près qu’elle n’avait pas traversé un seul siècle mais plusieurs milliers !
    Bouleversé, Adalbert se laissa tomber à genoux sur les marches, luttant contre l’envie

Weitere Kostenlose Bücher