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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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satisfaisante. Dans ces conditions, je refuse, comme l’eût fait n’importe lequel de mes confrères, mais vous me demandez de réfléchir en laissant entendre que vous pourriez peut-être obtenir les autorisations nécessaires. Suivant la façon dont les événements se sont déroulés, j’imagine que, si j’avais séjourné au Caire comme vous le souhaitiez, c’est dans ma chambre du Shepheard’s que l’on aurait découvert les perles, les vraies. Seulement, j’ai quitté l’hôtel dès le lendemain et il fallait trouver un autre motif pour m’envoyer sous les verrous…
    Il s’interrompit, saisi d’une soudaine envie de la gifler. Elle bâillait ostensiblement en portant nonchalamment la main à sa bouche, et alla même jusqu’à souligner :
    — Vous m’ennuyez, mon cher ! J’ai plus important à m’occuper…
    — C’est possible mais cela attendra, si vous ne voulez pas que l’affaire se retourne contre vous. Donc je continue ! Quand j’ai quitté Le Caire, vous m’avez fait suivre et, une fois parvenu à Assouan, vous avez pu mettre en place votre ingénieux projet, à cette différence près que le collier authentique – un peu délicat à confier à un sbire quelconque qui aurait pu être tenté de s’enfuir avec ! – a été remplacé par le faux. Dont je me demande d’ailleurs s’il n’en existe qu’un ?
    — Si vous voyez des copies partout, il faut vous faire soigner !
    — Merci, je n’ai pas de problèmes de santé. Ce qui serait la plus élémentaire logique, ce serait une imitation dans le trésor royal, l’original chez vous et une autre imitation courant la prétentaine !
    — Quelle imagination !
    — N’est-ce pas ? Mais je crois que la vôtre ne lui cède en rien. Il est certain que, si le coup avait réussi, vous réalisiez une fortune : tout en gardant les perles, vous m’en extorquiez une autre en dommages et intérêts… Ce n’était pas mal combiné mais maintenant, cela ne signifie plus rien…
    — Ah, vous croyez ? Alors je vais crier sur les toits que les vraies perles m’ont été volées et que les fausses sont votre œuvre et que…
    — Rien du tout ! assena Aldo, péremptoire. Outre ma réputation, je possède des armes dont vous ne disposez pas : il suffit d’un échange de coups de téléphone avec Scotland Yard et, demain, l’un de leurs experts ira examiner le contenu du trésor royal…
    — Scotland Yard ?
    — Pas moins. J’y ai un excellent ami, haut placé, il aura vite remis les pendules à l’heure. Maintenant, sans vouloir abuser de votre temps, Madame, je voudrais que vous m’expliquiez la raison pour laquelle vous vous acharnez à me piéger alors que tant d’autres, des Américains par exemple, seraient beaucoup plus faciles à manier, puisque ce que vous visiez, c’est l’argent ?
    — Parce que… Parce que… Oh, et puis allez au diable ! J’ai fait ce que je devais !
    — Pour quoi ou pour qui ?
    — Personne ! J’ai besoin d’argent ! À présent, sortez de chez moi ! Nous n’avons plus rien à nous dire !
    — Ah bon ? Il me reste pourtant une question à vous poser…
    — Je refuse ! Partez ou je vous fais jeter dehors par le personnel de l’hôtel ! D’ailleurs…
    Prenant malgré tout la peine de rafler le collier abandonné sur une table, Shakiar sortit du salon en faisant claquer la porte derrière elle.
    — Eh bien, dis donc ! siffla Adalbert qui avait joué les statues durant l’affrontement verbal. Tu as là une ennemie mais, au moins, tu sais à quoi t’en tenir.
    — Il vaut toujours mieux savoir à qui l’on a affaire !
    Tandis qu’ils redescendaient l’escalier, Adalbert interrogea :
    — Quel genre de question allais-tu lui poser ?
    — Par exemple, qui est au juste l’homme qui s’est fait passer chez moi pour le frère d’El-Kouari et que j’ai vu dans son palais du Caire. Il n’est pas possible qu’elle ne le connaisse pas !
    — Sans nul doute, mais si tu veux le fond de ma pensée, ça m’est complètement égal ! En outre, sans cette histoire de fous, tu ne serais peut-être jamais venu en Égypte… Ouille !
    Une dame qui dévalait l’escalier à vive allure en explorant son sac à main ne l’avait pas vu – lui non plus d’ailleurs – et venait de le bousculer en lui écrasant un orteil au passage :
    — Veuillez

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