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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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fois, vous ne pouvez nier que vous êtes responsable !
    — Bon ! Écoutez, nous n’allons pas ergoter plus longtemps. Je me charge de cette corvée. Si Adalbert y est, je le saurai tout de suite !
    — Même s’il est retenu captif ?
    — Pour quelle raison ? Ces derniers temps, la belle Salima montrait une propension marquée à l’écarter de sa route. C’est décidé, j’y vais ! Rassurez-vous, conclut-il plus doucement, je passerai vous voir en rentrant.
    Il remonta quatre à quatre chez M me  de Sommières où, c’était à prévoir, sa nouvelle arracha un cri d’angoisse à Marie-Angéline. Ce qui fit sursauter la vieille dame :
    — Qu’est-ce qui vous prend de hurler de la sorte, Plan-Crépin ? Il n’est pas mort, que je sache !
    — Vous n’en savez rien ! riposta l’interpellée en oubliant sous le coup de l’émotion son pluriel de majesté. Je suis sûre que cette femme est dangereuse !
    — Moi aussi, mais j’en ai vu d’autres, répondit Aldo. Aussi y vais-je sans tarder ! Si je ne revenais pas – sait-on jamais ? – allez prévenir M. Lassalle… Quel que soit le souvenir que vous gardez de lui !
    Il était sur le point de sortir quand elle le rappela d’une voix timide :
    — Vous partez toujours demain ?
    En dépit de son inquiétude, il ne put retenir un sourire :
    — Vous ne perdez jamais le nord, n’est-ce pas, Mademoiselle du Plan-Crépin ? Je vous laisse répondre vous-même à cette question idiote !

8
Ce qu’avait vu Freddy Duckworth
    Quand son taxi s’arrêta devant l’ancienne demeure d’Ibrahim Bey et qu’il le pria de l’attendre, le bonhomme fit la grimace. Depuis le drame dont il avait été le cadre, le vieux castel n’avait plus bonne réputation. Pour le convaincre, Aldo ne lui paya que la moitié de ce qu’il lui devait, en promettant course double s’il le retrouvait en sortant.
    — Et si ti ne ressors pas ?
    — Alors tu iras où tu m’as pris, tu demanderas M. Lassalle…
    — Ji connais !
    — Parfait. En ce cas, tu lui diras où tu m’as déposé et il te donnera au moins ce que je t’ai promis…
    On s’en tint là.
    Cette fois, la porte médiévale était fermée et Aldo dut actionner la chaîne de la cloche à plusieurs reprises avant de faire apparaître, dans l’entrebâillement, la tête enturbannée d’un serviteur noir auquel il tendit une carte de visite en demandant si M lle  Hayoun voulait bien le recevoir. L’homme s’inclina et disparut, le laissant retrouver la jarre d’oranger qui lui avait donné asile le jour du massacre.
    Il n’y resta pas longtemps. Deux minutes tout au plus avant que la princesse Shakiar ne fasse une de ces entrées théâtrales qu’elle semblait affectionner dans une longue tunique noire sur laquelle glissait une avalanche de sautoirs d’or dénués de pierres précieuses comme les bracelets qui cliquetaient à ses poignets. L’entretien commença mal :
    — Que voulez-vous ? questionna-t-elle d’emblée sans s’encombrer de formules de politesse.
    Lui retournant un sourire moqueur, il esquissa un salut :
    — Je croyais avoir demandé M lle  Hayoun ? Vous ne lui ressemblez guère !
    — Elle ne reçoit pas. Quant à moi, je suis ici pour veiller sur elle durant le deuil cruel qu’elle subit. Et elle ne veut voir personne. Qu’attendez-vous d’elle ?
    De toute évidence, Aldo avait devant lui une espèce de dragon peu disposé à lâcher pied. Cependant il hésita à répondre, se souvenant du ton amer d’Ibrahim Bey faisant allusion à cette femme qui avait su attirer à elle l’unique membre de sa famille. Il ne pourrait être que très mécontent de la voir évoluer dans son domaine comme chez elle. C’est en pensant à lui qu’il choisit d’atermoyer :
    — Qu’elle réponde à une question.
    — Laquelle ?
    — Inutile, Madame ! Cela ne concerne qu’elle seule.
    — Mais je puis transmettre et revenir…
    — Non, Madame. Veuillez m’excuser !
    Il esquissait un salut avant de tourner les talons. Elle le retint :
    — En revanche et puisque vous voici, vous pouvez peut-être me dire comment il se fait que vous soyez encore à Assouan après l’attitude scandaleuse que vous avez eue envers moi ?
    — Vous tenez vraiment à ce que nous y revenions ? soupira-t-il. Il me semble pourtant qu’il n’y a plus rien à dire ? Vous m’avez pris pour

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