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L'archer démoniaque

L'archer démoniaque

Titel: L'archer démoniaque Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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à la balle.
    Le magistrat s’introduisit dans l’un des chênes creux et respira la forte odeur de bois moisi, de champignon et de fougère. On avait l’impression d’être dans une petite cellule. Il observa le ciel. Un tel endroit ne pouvait que plaire à un enfant, un truand ou un assassin attendant que sa victime apparaisse.
    — Ranulf, fouille les autres arbres creux !
    — Que dois-je chercher ?
    — Quand tu l’auras trouvé, tu le sauras !
    Sir William, en voyant, dans cette clairière glauque, les deux hommes aller d’arbre en arbre était perplexe. Corbett se baissait et farfouillait parmi douce mousse et fougères, brindilles sèches et feuilles mortes. Les troncs étaient sombres, mais il y avait assez de lumière pour examiner les lieux avec soin.
    — Par ici ! cria Ranulf.
    Il se tenait un peu plus loin près de l’un des chênes. Son maître arriva en courant. Ranulf tamisait la terre qu’il faisait passer dans ses paumes. Corbett aperçut des petits glands de cuir et une mince plume d’oie grise. Il les prit, les examina et se dirigea vers le tronc creux où son serviteur les avait découverts, mais il ne vit rien de plus. Il déposa ses trouvailles dans son escarcelle.
    — Nous savons que ce n’était pas un accident, déclara-t-il. Et voilà la cachette du tueur. Je pense qu’il est venu tôt le matin, voire même la veille, et a dissimulé un arc et un carquois. La plume et les glands en proviennent. Il est ensuite revenu se cacher dans l’un des arbres creux, en s’assurant que Lord Henry était à Savernake Dell et que cette partie du bois était déserte.
    Tout en comptant à voix basse, il se rendit vers l’endroit d’où il pensait que l’assassin avait dû viser sa cible.
    — Il faut très peu de temps ! s’écria-t-il. L’assassin a dû revenir en hâte sur ses pas, remettre arc et carquois dans l’un des troncs, puis aller chercher son cheval.
    Ranulf l’avait déjà devancé et s’était enfoncé sous les arbres où il écartait les feuilles mortes à coups de pied.
    — Sir Hugh ! Sir William ! Ici !
    Il repoussa les feuilles avec son poignard, découvrant du crottin éparpillé.
    — Il a attaché sa monture à un arbre, expliqua-t-il, les sabots enveloppés de guenilles.
    À l’aide de sa dague, il trancha un morceau de crottin.
    — Il a même eu le temps de recouvrir ça.
    — Nous savons donc comment il s’y est pris, conclut Corbett, mais qui est-ce et pourquoi a-t-il tué ?

 
    CHAPITRE IV
    Corbett s’installa sur le tronc d’un arbre mort et, d’un geste, invita Sir William à le rejoindre.
    — Combien de gens désiraient la mort de votre frère ? questionna-t-il.
    — Lord Henry n’en faisait qu’à sa tête, Sir Hugh. Notre famille possède de vastes domaines et porte un nom ancien. Il était dans les bonnes grâces du roi, c’était un homme de valeur qui avait voyagé en Italie, en Sicile, dans le nord de l’Espagne et en France.
    — Comme beaucoup d’autres, répliqua le magistrat. Mais cela ne signifie pas qu’on désire les tuer dans une clairière solitaire par un bel après-midi d’automne. Sir William, je vous serais très reconnaissant de me répondre aussi clairement et franchement que possible. Vous savez, je sais, nous savons tous que cette affaire est plus grave qu’il n’y paraît.
    — Le mire et mes serviteurs attendent, récrimina le seigneur.
    — Ranulf, ordonna Corbett, dis aux hommes de Sir William qu’ils sont libres de rester ou de retourner au manoir.
    — Qu’ils restent ! aboya ce dernier.
    — Bien ! soupira Corbett. Et maintenant, Messire, qu’en est-il de votre frère ?
    — Robert Verlian, son chef verdier, le haïssait.
    — Pourquoi ?
    — Il poursuivait de ses désirs Alicia, la fille de Verlian. Il est difficile d’imaginer que celui-ci ait une fille aussi belle. Lord Henry disait qu’elle avait un visage d’ange. Il avait l’habitude que les femmes lui cèdent.
    — Et Alicia lui résistait ?
    — Elle n’éprouvait que mépris pour mon frère.
    — Et Verlian lui-même ?
    — D’abord ce fut un loyal serviteur, mais même un ver de terre peut changer. Un jour, Verlian et sa fille ont menacé de tuer Lord Henry s’il ne renonçait pas à ses appétits luxurieux.
    — C’est pour cela que vous suspectez votre chef verdier ?
    — En effet. De plus c’est un maître archer et il n’assistait pas à la chasse.
    — Où pouvait-il être ?
    — Il se

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