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L'archipel des hérétiques

L'archipel des hérétiques

Titel: L'archipel des hérétiques Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mike Dash
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dernières heures en mer du Batavia et des suites du naufrage nous viennent principalement de Pelsaert lui-même
(Journal de Pelsaert, 4-8 juin 1629 [DB 122-128]). J'ai fait quelques
extrapolations mineures, en me fondant sur les habitudes des marins hollandais
de l'époque : voir à ce propos Jaap Bruijn, F.S. Gaastra et I. Schôffer, Dutch-Asia-tic Shipping in the 17th and 18th Centuries (La Haye : Mar-tinus
Nijhoff, 3 vol., 1979-1987), et C.R. Boxer, «The Dutch East Indiamen : their
sailors, navigators and life on board, 1602-1795 », in The Mariner's Mirror 49 (1963).
    1.  Le système de quart hollandais : Boxer, p.
93.
    2.  Ariaen Jacobsz : Nous avons peu
d'informations sur le capitaine du Batavia. Henrietta Drake-Brockman,
dans Voyage to Disaster, pp. 61-63, rapporte les détails essentiels de
sa carrière à partir de 1616. Les registres qui subsistent dans sa ville
natale, Durgerdam, présentent d'importantes lacunes. Nous savons qu'il était
(ou qu'il avait été) marié, et que son épouse était hollandaise
    - l'un des assistants du capitaine du Batavia était son beau-frère, si l'on en croit le journal de Pelsaert. 19 septembre
1629 [DB 162]
    - mais bien que les registres de mariage de Durgerdam
correspondant à cette époque aient été conserves, on n'y trouve aucune trace du
mariage d'Ariaen Jacobsz.
    3.  États de service de Jacobsz : Pour
retrouver des indications sur le service de Jacobsz, il faut remonter jusqu'à
1616, au moment où il fut promu au poste de premier maître d'équipage ;
Drake-Brockman, op. cit., p. 61. C 'était un grade élevé, que l'on n'atteignait qu'au bout de dix ans
de service au minimum. On ignore aussi l'âge qu'avait Jacobsz, mais au vu des
annales concernant son service et en y associant les remarques qu'il fit à
Jeronimus
    Cornelisz au Cap (voir chapitre 4), il était nettement
plus âgé que Pelsaert, qui avait alors trente-quatre ans. En 1629, il devait
avoir environ quarante-cinq ans, voire cinquante.
    4.  Chronologie du naufrage : Pelsaert, in Journal de Pelsaert, 4 juin 1629 [DB 122], situe l'heure de la collision «
environ deux heures avant le point du jour », ce qui, selon Brockman (op.
cit., p. 122), et en tenant compte de la saison et des conditions
climatiques locales, correspondrait à quelque chose comme quatre heures du
matin. Je situerais cette heure un peu plus tôt, puisque le quart aurait changé
à 4 heures et qu'il semble peu probable que Jacobsz ait pris le quart au petit
matin.
    5.  La culpabilité de Jacobsz dans le naufrage : Déclaration de Pelsaert devant le conseil de justice, Batavia, 20
juillet 1629, ARA VOC 1098 fol. 223r-224r [R 214], Il n'y a aucune raison de
mettre en doute l'affirmation de Pelsaert selon laquelle Jacobsz aurait ignoré
l'avertissement de la vigie, puisque le capitaine lui-même a signé sa
déclaration pour en confirmer la véracité.
    6.  La difficulté de distinguer les récifs dans
l'obscurité : 11 serait injuste de supposer que Jacobsz et Bosschieter ont
fait preuve d'une négligence particulière, en laissant s'échouer le Batavia. De nuit, les récifs à fleur d'eau étaient presque invisibles, et les archives
de l'époque rapportent de nombreux exemples d'accidents comparables, survenus
après la tombée de la nuit. Le navire Zeewijk, de la VOC, s'échoua au
sud des Abrolhos en 1727 ; les membres de son équipage avaient fait la même
erreur que Jacobsz : « [...] Nous demandâmes à la vigie, qui s'était assise sur
la vergue de l'avant, si elle n'avait pas aperçu d'écume, à quoi elle répondit
qu'elle avait vu quelque chose d'approchant, une demi-heure plus tôt, mais
qu'elle avait cru qu'il s'agissait d'un reflet de la lune. » Louis Zui-derbaan,
traduction du journal d'un inconnu du Zeewijk, indiaman hollandais
assurant le commerce avec les Indes orientales, sombré sur le récif Half Moon
des Abrolhos du Sud, le 9 juin 1727 (texte dactylographié, d'un document du
Western Australian Maritime Muséum). De même, l'historien espagnol Pablo
Pérez-Mallaina, spécialisé en histoire de la marine, cite un accident très
comparable qui se produisit peu avant l'aube alors que la Nouvelle Flotte
espagnole de 1582 arrivait en vue de Veracruz : « [Ce] navire avait à sa tête
un maître impulsif et imprudent qui voulait être le premier à entrer à
Veracruz, mais dans l'obscurité il eut la surprise d'apercevoir une lueur
curieuse, qu'il prit tout d'abord pour la lueur de l'aube, mais qui

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