L'archipel des hérétiques
publication de Brockliss et Jones,
concernant le milieu médical français : The Médical World of Early Modem
France (Oxford : Clarendon Press, 1997). Je me suis donc fondé sur cet
ouvrage, non sans une certaine prudence, pour décrire l'univers médical, très
comparable, de la République hollandaise.
1. L'espérance de vie aux Indes : Jaap Bruijn,
F.S. Gaastra & I. Schôffer, Dutch-Asiatic Shipping in the 17th and 18th
Centuries (La Haye : Martinus Nijhoff, 3 vol., 1979-1987), I, 170; Giles
Milton, Nathaniel's Nutmeg : How One Man's Courage Changed the Course of
History (Londres : Hodder & Stoughton, 1999), p. 242.
2. « Le refuge rêvé... » : Cité dans Dutch-Asiatic Shipping I, 151. Les soldats de la VOC étaient des « brutes
venues du fin fond de l'Allemagne », et selon une maxime courante dans le Saint
Empire romain à cette époque, « Même un homme ayant battu à mort père et mère
serait trop bon pour partir aux Indes ». C.R. Boxer, The Dutch Seaborne
Empire 1600-1800 (Londres : Hutchin-son, 1965), p. 135 ; R. Van Gelder, Het Oost-Indisch Avontuur :
Duitsers in Dienst van de VOC, 1600-1800 (Nijmegen
: SUN, 1997), p. 149.
3. « Il était originaire de Frise... » : Les
autorités d'alors, supposant qu'il était né dans la ville qu'il habitait juste
avant d'embarquer sur le Batavia, se sont généralement contentées de considérer
Jeronimus comme originaire de Haarlem. Mais un document de l'époque indique
qu'il venait de Frise (lettre anonyme d'un survivant du Batavia, éditée in anon., Leyds Veer-Schuyts Praetjen, Tuschen een Koopman ende Borger
van Leyden, Varende van Haarlem nae Leyden (np [Amsterdam : Willem Jansz],
1630) [R 236]. Cette hypothèse semble confirmée par les multiples liens de
Cornelisz avec la Frise, que nos recherches nous ont permis de mettre en
évidence.
4. L'isolement de la Frise : P.H. Breuker
& A. Janse (eds), Negen Eeuwen Friesland-Holland : Geschiedenis van een
Haat-Liefdeverhouding (Zutphen : Walburg Pers, 1997), pp. 15-17, 20, 30-31,
42-43, 120-121.
5. Leeuwarden ou Bergum comme origines possibles
de Cornelisz : Jeronimus était l'un des héritiers de Griete Douwes, une
veuve morte à Bergum, et il est possible qu'il ait été mis en apprentissage
chez un apothicaire de Leeuwarden nommé Gerrit Evertsz, comme on le verra. Voir
ONAH 129, fol. 63 et suivants. Le fils de Griete Douwes, Sijbrant, qui était cohéritier
de sa fortune avec Jeronimus, semble également avoir eu des liens avec les
apothicaires des environs ; voir RAF HTI 89, fol. 83v. On peut supposer que
Cornelisz et sa famille aient été liés d'une façon ou d'une autre à la famille
Douwes, soit en tant qu'associés, soit par alliance. Les registres matrimoniaux
de Bergum font malheureusement défaut pour la période 1618-1674, et Cornelisz,
pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons, n'apparaît nulle part dans
les registres de baptêmes de la ville. Il n'apparaît pas davantage dans le Burger-boek (registre des citoyens) de Leeuwarden ni dans les registres
matrimoniaux de cette ville. Bref, il est impossible d'établir avec quelque
certitude qu'il était bien originaire de cette région de Frise - comme le
suggèrent ses liens avec Griete Douwes et Gerrit Evertsz. Concernant la
population de Leeuwarden à cette époque, voir Jonathan Israël, The Dutch
Republic : Its Rise, Greatness and F ail, 1477-1806 (Oxford : Oxford
University Press, 1998), p. 332.
6. Ecoles élémentaires : Ihid ., pp. 686-690.
7. Écoles latines : Ibid., pp. 43-45.
Jeronimus a sûrement fréquenté un de ces établissements, puisqu'une bonne
connaissance du latin était indispensable à l'apprentissage du métier
d'apothicaire.
8. Le système des corporations en Hollande : Paul Zumthor,
Daily Life in Rembrandt's Holland (Londres :
Weidenfeld & Nicholson, 1962), pp. 141-143.
9. La fortune des apothicaires de Londres : Harold Cook, The Décliné of the Old Médical Regime in Stuart London (Ithaca, N.Y. : Cornell University Press, 1986), pp. 48-49.
10. Les maladies et les saints intercesseurs : The
Médical World of Early Modem France, pp. 44, 74-75. Pour St Fiacre, voir The Catholic Encyclopaedia , vol. VI (New York : Robert Appleton Company,
1909).
11. Gerrit Evertsz : Pour les dates et
activités le concernant, voir CLE I fol. 2 ; CLE II fols. 297, 441 ; HLE 23
fol. 233. Concernant son statut, voir ALE 1611-1624 fols. 206, 270, 280, 437,
540, 719. L'ensemble in GAL. À propos de son rôle
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