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L'archipel des hérétiques

L'archipel des hérétiques

Titel: L'archipel des hérétiques Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mike Dash
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n'était
autre que la dangereuse blancheur d'un récif, contre lequel le navire vint
s'écraser et se rompit. Comme depuis une demi-heure [le capitaine] voyait la
mer blanchir et écu-mer au loin, comme lorsque les vagues se brisent, il avait
demandé à ses hommes de rester sur leurs gardes... mais tous lui avaient
répondu que c'était la lumière du jour. » Pérez-Mallaina, Spain 's Men of
the Sea : Daily Life on the Indies Fleets in the Sixteenth Century (Baltimore : Johns Hopkins University Press, 1998), p. 179.
    7.  « Une excroissance du récif... » : Déposition de Pelsaert, 20 juillet 1629 [R 212-214],
    8.  « Projetés sur la gauche... » : La
découverte de l'épave, dans les années 1970, a permis d'établir que le Batavia s'était immobilisé sur son flanc gauche. On l'a retrouvé dans une
dépression peu profonde, quelque huit cents mètres à l'est du coin sud-ouest du
Récif du Matin, en un site où l'on relève environ 1,8 m de fond à la poupe.
Hugh Edwards, Island of Angry Ghosts (New York : William Morrow &
Co., 1966), pp. 134-135 ; Jeremy Green, The Loss of the Verenigde
Oostindische Compagnie Retourschip Batavia, Western Australia 1629 : an
Excavation Report and Catalogue of Artefacts (Oxford : British
Archaeological Reports, 1989), p. 5.
    9.  « Deux cent soixante-dix personnes au total...
» : Si l'on en croit ce chiffre, cinquante des cent cinquante matelots du Batavia étaient de quart. Le navire avait initialement appareillé avec
trois cent trente-deux personnes à bord (Liste des personnes à bord du Batavia, ARA VOC 1098, fol. 582r [R 220-221]), mais dix personnes étaient mortes pendant
le voyage - une proportion plutôt modérée pour l'époque, comme on le verra.
    10.  Actions entreprises après le naufrage : Journal de Pelsaert, 4 juin 1629. Concernant les dimensions du Batavia, voir Willem Vos, Batavia Cahier i : De Herbouw van een Oostindiëvaarder :
Bestek en Beschrijving van een Retourschip (Lelystad : np, 1990).
    11.  « Qu 'avez-vous donc fait ? ! » : Journal
de Pelsaert, 4 juin 1629 [DB 123].
    12.  «La plus légère des huit ancres » : Cette
ancre fut finalement retrouvée par des archéologues de la marine à quelque
distance du naufrage. Sur une gravure sur bois de l'époque, in OV, on
peut voir un câble sortir d'une des canonnières de la poupe du Batavia. Cette ancienne méthode de halage d'un bateau consistant à le désencastrer des
rochers est encore utilisée de nos jours.
    13.  La ligne de sonde : Les plombs des sondes
hollandaises étaient longs d'environ 45 cm, et leur extrémité était concave,
formant une cuvette que l'on pouvait remplir de suif, de façon à prélever des
échantillons de boue ou de sable, si le fond était meuble. En eaux inconnues,
on jetait régulièrement la sonde depuis la proue, et l'on rendait compte à
l'officier de quart des résultats du sondage en psalmodiant la profondeur à
pleine voix. Pour plus de détails concernant les sondages, voir Gouverneur
général du Conseil, Batavia, 9 juillet 1629, in H.T. Colenbrander, J.P. Coen : Zijn Bedrijf de Bescheiden Omtrent in Indië V, pp. 756-757 [DB
44].
    14.  «Les indiaman hollandais étaient des bâtiments
robustes... » : C.R. Boxer, « The Dutch East-Indiamen : their sailors,
their navigators and life on board, 1602-1795 », The Mariner's Mirror 49
(1963), p. 82.
    15.  Vue des Abrolhos depuis le site de l'épave : Hugh Edwards, « Where is Batavia' s Graveyard ? », in Jeremy
Green, Myra Stan-bury & Femme Gaastra (eds), The ANCODS Colloquium :
Papers Presented at the Australia-Hollande Colloquium on Maritime Arehaeology
and Maritime History (Fremantle : Australian National Centre of Excellence
for Maritime Arehaeology, 1999), pp. 88-89.
    16.  «La plus grande » : Il s'agissait de l'île
Wallabi Est (L'« île Haute » de Pelsaert, dans son journal). Dominée par une
éminence de quinze mètres, elle est visible de bien plus loin que les autres
îles de l'archipel.
    17.  «Il n'existait pas d'ordre institué pour
évacuer... » : En réalité, les hommes du Batavia n'étaient ni pires
ni meilleurs que les marins de leur temps. Dans les années 1620 - et finalement
pendant les deux cents années qui suivirent - un seul individu sur sept,
peut-être, savait nager et l'équipage d'un navire, quel qu'il soit, avait
tendance à céder à la panique, lors d'un naufrage. Les capitaines, le plus
souvent, songeaient davantage à leur propre survie qu'à rester à leur

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