L'archipel des hérétiques
Geschiedenis van de Pharmacie van
Nederland (Lochem : De Tijdstroom, 1986), pp. 90, 172, 206.
19. Haarlem : S. Groenveld, E.K. Grootes, J.J.
Temminick et al., Deugd Boven Geweld. Een Geschiedenis van Haarlem 1245-1995 (Hilversum : Verloren 1995), pp. 144, 172-174, 177.
20. La maison de Cornelisz sur la Grote Houtstraat : ONAH 130, fol. 219v. Voir Compendium voor de Geschiedenis van de Pharmacie
van Nederland //>, pp. 97-98. Le nom de Cornelisz n'apparaît pas dans
les listes de propriétaires de biens de l'époque à Haarlem, ce qui laisse
supposer qu'il avait loué sa maison.
21 .La popularité de Cornelisz : Ses voisins
acceptèrent d'attester son caractère et son honnêteté devant notaire, ce qui,
nous le verrons, n'aurait sûrement pas été vrai de tous ses concitoyens.
22. Cornelisz comme citoyen de Haarlem : ONAH
129, fol. 78v. Les poorterboecken de Haarlem, qui auraient pu contenir
des détails supplémentaires sur la vie de Jeronimus dans la cité, ne nous sont
pas parvenus.
23. Belijtgen comme assistante de son mari : Voir ONAH 130 fol. 159, où l'épouse de Cornelisz est décrite se tenant assise
dans la boutique, le 28 avril 1628.
24. Belijtgen Jacobsdr, sa grossesse, sa maladie
et sa servante : Ibid. ; ONAH 99, fol. CXXXI ; ONAH 130, fol. 159, 198.
Concernant son âge, voir ONAH 130, fol. 219v, où elle est indirectement
désignée sous le terme de « jeune mère » ; ce terme se serait difficilement
appliqué à cette époque si elle avait eu vingt-neuf ou trente ans, l'âge de
Cornelisz. Concernant l'aspect des Hollandaises, voir Van Deursen, op. cit., pp. 81-82. Pour la fréquence des décès pendant l'accouchement à cette époque,
voir Brockliss & Jones, op. cit., p. 62.
25. Cathalijntgen Van Wijmen : ONAH 131 fol.
12. Les restes du placenta furent finalement enlevés par une « sage femme » qui
était la mère de la servante de Belijtgen, cinq jours après la naissance. ONAH
99 fol. CXXXIV v.
26. L'allaitement au sein dans la République de
Hollande : Simon Schama, The Embarrassment of Riches : an Interprétation
of Dutch Culture in the Golden Age (Londres : Fontana, 1991), pp. 538-540.
27. L'enterrement du fils de Cornelisz : GAH,
registres des obsèques 70, fol. 83v.
28. La syphilis chez les jeunes enfants : La
syphilis congénitale des enfants en bas âge affecte environ 70 % des enfants
dont les mères sont atteintes de la maladie et n'ont pas été traitées. La
bactérie Treponema pallidum infecte le fœtus via le placenta, et
l'enfant naît avec la syphilis. Les symptômes, d'abord discrets, peuvent mettre
jusqu'à cinq semaines pour se manifester. Les premiers signes de la maladie
sont, entre autres, les écoulements de sang par le nez dans les premières
semaines de la vie du bébé, l'apparition d'une éruption syphilitique après une
ou deux semaines, et des fissures sur les lèvres et l'anus.
On croyait autrefois que les nourrices contaminées
pouvaient infecter les enfants qu'elles allaitaient ; en effet, la rumeur veut
que la syphilis ait été transmise par sa nourrice au célèbre Ludwig II de
Bavière. Nous savons à présent qu'il n'en est rien. Néanmoins, la littérature
médicale reconnaît la possibilité qu'un enfant en bas âge soit contaminé par un
tiers, peu après sa naissance. La transmission se fait par contact avec les
plaies ouvertes sur le corps de la personne infectée. Luger a étudié le cas,
rapporté à Vienne en 1968, de trois enfants en bas âge qui étaient
syphilitiques. Selon ses conclusions, la maladie ne pouvait avoir été transmise
sexuellement, mais provenait probablement d'une mauvaise hygiène et d'un
logement insalubre. L'équipe d'Eisenberg avait déjà rapporté vingt cas
semblables de syphilis transmise en dehors de tout contact sexuel, à Chicago.
H. Eisenberg, F. Plotke & A. Baker, « Asexual syphilis in children », Journal ofVenereal Diseases Information 30 (1949), pp. 7-11 ; A. Luger, «
Non-venereally transmitted "ende-mic" syphilis in Vienna », British Journal of Venereal Diseases 48 (1972), pp. 356-360; K. Rathblum,
«Congénital syphilis», Sexually Transmitted Diseases 10 (1983), pp.
93-99.
29. « C'était une infamie » : Et pas seulement
parce que dans la République hollandaise de l'époque, les femmes contaminées
par leurs maris étaient considérées comme ayant des raisons de se séparer d'eux
(Schama, op. cit., p. 406) ; à Haarlem, en 1620, il était très difficile
de survivre sans la bonne
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