L'archipel des hérétiques
d'agent de Cornelisz en
Frise, voir ONAH 129, fol. 63. Cornelisz contestait les actes de Sijbrant
Douwes, qui avait apparemment vendu les terres de sa mère dans Bergum à un
certain Goossen Oebes de Lutgegeest sans l'approbation de son cohéritier.
12. L'apprentissage de Cornelisz : À Haarlem,
les apothicaires servaient trois ans comme apprentis et ne pouvaient passer
maîtres avant vingt-cinq ans - du moins selon les règlements de 1692, les plus
anciens qui nous soient parvenus. Voir D.A. Wittop Koning, Compendium voor
de Geschiedenis van de Pharmacie van Neder-land (Lochem : De Tijdstroom,
1986), p. 131. Cornelisz aurait donc eu vingt-cinq ans entre 1623 et 1624.
13. La trinité médicale dans les débuts de
l'Europe moderne : The Médical World of Early Modem France, en particulier
pp. 9-10, 164-165, 175, 188-189, 191. Ce que disent Brockliss & Jones de la
France s'applique généralement à la Hollande.
14. La rareté des médecins : Il y avait à
Haarlem, en 1628, neuf médecins pour une population de quarante mille
habitants. Van Deursen, op. cit., p. 237.
15. La théorie de Galien : Galien (129 après
J.-C. - après 201) était le médecin particulier de l'empereur Marc Aurèle. Il a
laissé plus de vingt ouvrages de théorie médicale et, puisqu'il est
indirectement responsable de près de deux millénaires de diagnostics erronés et
de traitements inadéquats, qui firent des millions de victimes, on peut
légitimement le considérer comme l'homme le plus influent de l'histoire... Ibid., pp. 108-114, 155; Gilbert Watson, Theriac and Mithridatium : A
Study in Therapeutics (Londres : The Wellcome Historical Médical Library,
1966), pp. 2-4.
16. Ingrédients des potions : Voir The
Médical World of Early Modem France, pp. 160-162 ; The Décliné of the
Old Médical Regime in Stuart London p. 134 ; Sarah Bakewell, « Cooking with
Mummy », Fortean Times 124 (juillet 1999), pp.
34-38. Précisons que l'idée selon laquelle la véritable « momie » était
constituée de chair humaine est erronée. Initialement, dans la Perse antique,
la « momie » était une substance bitumeuse noire appelée mumia , à
laquelle on attribuait des propriétés curatives. Les Grecs ont supposé que les
Égyptiens l'avaient utilisée pour embaumer les corps, et au fil des siècles, on
a oublié la véritable signification du mot. On a fini par appeler « momies »
les corps eux-mêmes, et on les a associés aux propriétés curatives supposées de
la mumia.
17. Les thériaques : Gilbert Watson, Theriac and Mithridatium : A Study in Therapeutics (Londres : The Wellcome
Historical Médical Library, 1966), pp. 4-5, 98, 102-104; Charles LeWall, Four Thousand Years of Pharmacy : an Outline History of Pharmacy and the Allied
Sciences (Philadelphia : J.B. Lippincott, 1927), pp. 215-218 ; The
Médical World ofEarly Modem France, p. 160. L'analyse des recettes qui nous
sont parvenues semble indiquer que la thériaque présentait des vertus
antiseptiques légères, grâce à ses ingrédients balsamiques, ce qui peut
expliquer son succès.
John Evelyn, un chroniqueur réputé, dit avoir été témoin
de la préparation de l'électuaire de Venise en 1646. On préparait chaque année
le médicament, rapporte-t-il, dans le cadre d'une cérémonie ayant « à la fois
le caractère d'un rituel solennel de la corporation médicale et d'une fête
populaire. Les places publiques, les cours d'hôpitaux et les monastères de
Venise étaient pour l'occasion transformés en théâtres de plein air, ornés de
riches brocarts, de bustes d'Hippocrate et de Galien, et de grandes jarres de
Majorque destinées à recevoir le précieux médicament. Les officiants, graves et
solennels, vêtus de robes somptueuses, s'avançaient sous les applaudissements
de la foule, dans une atmosphère de suspense et de liesse populaire.
» Dans certaines villes, on exposait trois jours les
ingrédients, pour que le public ait tout loisir de les examiner. Le quatrième
jour, la préparation proprement dite commençait, précédée de la bénédiction de
l'autorité ecclésiastique la plus élevée, et d'un panégyrique prononcé par le
médecin le plus éminent de la ville. Seuls les principaux pharmaciens, ayant
titre de Triacanti (préparateurs de thériaque), étaient autorisés à
fabriquer la thériaque, toujours sous l'œil des maîtres médecins ».
18. Vente de produits alimentaires et de poisons : D.A. Wittop Koning, Compendium voor de
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