L'archipel des hérétiques

à Amsterdam.
    63.  Les cellules rosicruciennes : Des ouvrages
et des affiches diffusées à Paris, en 1623, sous-entendaient que l'ordre des
Rosi-cruciens était actif dans la capitale française. Ibid., pp. 61-62,
108. Mais les allusions que l'on retrouve dans plusieurs livres à l'existence
de cellules de l'ordre des Rosicruciens à La Haye et à Amsterdam semblent être
le résultat d'un canular du xix* siècle. Ibid., pp. 182-184 ; Mclntosh, op. cit., p. 69.
    64.  Enquête sur les Rosicruciens : Snoek, op. cit., pp. 62-64 ; Bredius, pp. 17-18.
    65.  «... des procédures exceptionnelles... le
verdict qu'ils escomptaient » : Bredius suggère que le procès de Torrentius
n'aurait été qu'une mise en scène, destinée à souligner l'orthodoxie des
autorités de Haarlem, et à corroborer la prééminence de la ville sur les autres
cités calvinistes de Hollande, à un moment où plusieurs de ses voisines
restaient imprégnées de conceptions libérales, inspirées d'Arminius., op.
cit., p. 28.
    66.  Le bannissement du cercle torrentien : Snoek, op. cit., pp. 79-80. Les dates ne coïncident pas exactement. Les
disciples de Torrentius étaient censés quitter la ville le 19 septembre au plus
tard, mais Cornelisz a pu s'attarder davantage. Il est certainement resté à
Haarlem, ou y est retourné jusqu'au 9 octobre, date à laquelle les archives
notariales indiquent qu'il a rendu visite à l'un de ses avoués.
    2. ces dix-sept messieurs
    La Compagnie des Indes orientales néerlandaises occupe une
place considérable dans l'histoire des Pays-Bas comme dans celle de plusieurs
nations d'Extrême-Orient. Elle a fait l'objet de nombreuses études et publications.
L'information statistique concernant l'activité maritime de la VOC et ses
voyages en Orient se trouve rassemblée et présentée en anglais dans les trois
volumes de Jaap Bruijn et al., Dutch-Asiatic Shipping in the 17th and I8th
Centuries (La Haye : Martinus Nijhoff, 1979-1987). Les lecteurs qui
connaissent le néerlandais pourront également consulter l'étude générale de
Femme Gaastra, De Geschiedenis van de VOC (Zutphen, 1991), qui est plus
complète et plus à jour que tout ce que l'on peut trouver d'équivalent en
anglais. L'ouvrage moins récent de Kristoff Glamann, Dutch-Asiatic Trade
1620-1740 (Copenhague : Danish Science Press, 1958), bien que dépassé
aujourd'hui à bien des égards, reste une importante référence. Pour plus de
détails sur la construction des navires destinés au commerce avec les Indes
orientales, voir la série en cinq volumes de Willem Vos et Robert Parthesius, Batavia Cahiers (Lelystad : np, 1990-1993), dans laquelle on trouve tout ce
qui concerne la reconstruction récente par Vos d'un retourschip de
l'époque du Batavia, grandeur nature. Ce projet remarquable, qui
présente un grand intérêt sur le plan pratique, a débouché sur la redécouverte
de diverses techniques anciennes de construction navale, et les Cahiers traitent
de nombreuses questions qui auraient été sinon passées sous silence, du fait de
l'absence de documentation appropriée concernant cette période. Pour ce qui est
de la biographie de Francisco Pelsaert, je me suis en grande partie fondé sur
la section d'introduction de l'édition récente de l'ouvrage de D.H.A. Kolff et
H.W. Van Santen, des Remarques et Chroniques Mogholes du commandeur, publiées
sous le titre De Geschriften van Francisco Pelsaert over Mughal Indiî, 1627
: Kroniek en Remonstrantie (La Haye : Martinus Nijhoff, 1979).
    1.  La croissance d'Amsterdam : Jonathan
Israël, The Dutch Republic : Its Rise, Greatness and Fall, 1477-1806 (Oxford : Oxford University Press, 1998), pp. 114-116, 328-332 ; Geoffrey
Cotterell, Amsterdam : the Life of a City (Farnborough : DC Heath,
1973), pp. 18-24. La consistance des sols, très marécageux, posait un autre
problème. Chaque nouvelle maison devait être construite sur des piliers en bois
de plus de douze mètres, plantés un à un au fond du marais. Certains bâtiments
exigeaient un nombre considérable de pilotis ; le palais royal, situé sur le
barrage même, repose sur 13 659 de ces piliers. Voir William Brereton, Travels in Hol-land, the United Provinces etc... 1634-1635 (Londres :
Chetham Society, 1844), p. 66. Ces difficultés d'accès expliquent que Rotterdam
soit aujourd'hui devenue le principal port hollandais, en dépit du fabuleux
essor commercial d'Amsterdam aux xvii e et xvm * siècles.
    2.  Le développement du commerce