L'archipel des hérétiques
that
Inspired Moby Dick (Londres : HarperCollins, 2000), pp. 127-129.
11 .La mort par déshydratation : Harderwijk MS [R
22] ; lettre de Cornelis Jansz, 11 décembre 1629, publiée in Leyds
Veer-Schuyts Praetjen, Tuschen een Koopman ende Borger van Leyden, Varende van
Haarlem nae Leyden (np [Amsterdam : Willem Jansz], 1630) [R 233]. Selon
Jansz, neuf enfants et une femme moururent.
12. « Ses propres eaux... » : LGB.
13. Wybrecht Claasen : Elle était sans doute
originaire de Dordrecht, comme son patron. Une très grande proportion de
citadins vivaient de la mer, ce qui peut expliquer pourquoi cette fille savait
si bien nager. Harderwijk MS [R 22-3].
14. La rupture de l'épave : «Exposé succinct
des conditions, raisons et motivations qui ont poussé Jeronimus Cornelissen,
intendant adjoint, à tuer les gens, avec ses multiples menées, et de la manière
dont les choses se sont passées, du début à la fin », Journal de Pelsaert, nd
[DB 251], lettre anonyme du 11 décembre 1629, op. cit. [R 233].
15. «Pris au dépourvu» : La lettre du 11
décembre, op. cit., fait allusion aux personnes « qui se jettent sans
protection sur les brisants ».
16. «... Le naufrage se poursuivit... » : Journal de Pelsaert, 17 septembre 1629 [DB 145],
17. Jeronimus parvient à gagner le rivage : Journal de Pelsaert, 17 septembre 1629 ; « Exposé succinct... », op. cit. [DB 145, 158, 251].
18. Vent de sud-est : Journal de Pelsaert,
12-14 juin 1629 [DB 129].
19. Le camp : Le camp des survivants du Batavia fut localisé grâce à des fouilles réalisées en 1992. Jeremy Green,
Myra Stan-bury & Femme Gaastra (eds), The ANCODS Colloquium : Papers
Presented at the Australia-Hollande Colloquium on Maritime Archaeology and
Maritime History (Fremantle : Australian National Centre of Excellence for
Maritime Archaeology, 1999), p. 111.
Les journaux de bord donnent peu de détails sur la façon
dont s'organisaient les survivants. Cependant, les fouilles réalisées sur le
site des campements du Zeewijk, un autre retourschip échoué aux
Abrolhos (voir épilogue), ont mis au jour un certain nombre d'indices
permettant d'imaginer comment les hommes du Batavia ont pu organiser
leur campement.
L'une des principales caractéristiques du camp du Zeewijk fut la façon dont les officiers s'organisèrent pour garder le
contrôle des ressources sauvées du naufrage, et prendre leurs distances
vis-à-vis de l'équipage. Ils plantèrent leur tente au point le plus élevé de
l'île, et y stockèrent toutes les victuailles qui avaient pu être récupérées.
Les soldats occupèrent un secteur séparé, s'étendant sur environ cent mètres le
long de la plage, tandis que les marins ordinaires et les sous-officiers furent
consignés à plus grande distance, du côté le plus éloigné de la zone de
campement des soldats, sans doute parce qu'ils représentaient une menace
tangible pour l'autorité des officiers, voire pour leur vie.
Là encore, l'exemple des survivants du Zeewijk nous
fournit des indices, pour la suite des événements. Malgré la présence du
capitaine et du subrécargue, la pénurie provoquait des problèmes de discipline
chroniques, sur ces îles. Les sous-officiers de marine et les matelots
acceptaient mal l'autorité des officiers, lorsqu'il s'agissait de rationner les
ressources, et à trois reprises au moins, des quasi-révoltes aboutirent à la
distribution de denrées qui auraient dû être rationnées.
Il semble que les officiers du Zeewijk et les
cadres de la VOC, qui s'étaient retrouvés à un contre huit face au reste des
survivants, aient résolu le problème en nouant une alliance de fortune avec les
soldats. L'examen des ossements d'animaux que l'on a retrouvés sur les divers
sites laisse penser que les troupes du retourschip bénéficiaient de
rations nettement plus généreuses que les sous-officiers de marine, dont la
viande d'otarie constituait le régime habituel. En échange de ces privilèges,
les soldats assuraient la garde de la tente qui abritait les réserves. Mais
l'autorité des officiers sur les matelots restait très fragile. Les
sous-officiers gardaient le contrôle de la chaloupe, et s'en servaient pour
aller librement d'île en île. Rien n'indique qu'ils auraient stocké des
réserves de nourriture sur le site de leur campement principal, et il semble
qu'ils aient profité de leur expérience de la mer pour pêcher et
s'approvisionner ainsi en nourriture fraîche.
Il semble
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