L'archipel des hérétiques

hollandaises de
l'époque étaient régulièrement mises à jour en fonction des découvertes
récentes. Il existe une carte relativement complète de la partie connue de la
Terre Australe, réalisée par Hessel Gerritsz, cartographe en chef de la VOC, et
datée de 1618 (Schilder, op. cit., pp. 304-305). Cette carte, où ont été
notées des découvertes réalisées au large de l'Australie jusqu'en 1628, ne peut
donc pas avoir été à la disposition de Pelsaert lorsque le Batavia appareilla, en automne de cette même année. Même cette carte, où les Abrolhos
sont représentées comme un long chapelet d'îles, ne donnait aucune indication
quant à leur localisation exacte ou leur aspect.
    67.  Frederick de Houtman : Originaire de
Gouda, où il naquit en 1571, il navigua avec son frère sur la première flotte
hollandaise à atteindre les Indes. Prisonnier lors d'une bataille à Sumatra, il
apprit le malais et, après sa libération, il rédigea le premier dictionnaire
hollandais-malais. Il devint par la suite gouverneur des Moluques (1621-1623),
et mourut à Alkmaar en 1627.
    68. Les Abrolhos de Houtman : Le seul commentaire
de Houtman concernant l'archipel fut : « Il faut éviter ces hauts-fonds, qui
constituent un véritable piège pour les navires cherchant à accoster à cette
terre. Ils s'étendent sur au moins dix mijlen [65 km] de longueur ; leur
position est de 28° 26'. » J.P. Sigmond & L.H. Zui-derbaan, Dutch
Discoveries of Australia : Shipwrecks, Treasures and Early Voyages off the West
Coast (Adelaide : Rigby, 1979), p. 39. Voir aussi Schilder, op. cit., pp. 75-76, 100, 112-113. Le seynbriefen de la VOC mentionnait
l'existence de ces îles et attirait l'attention des navigateurs sur leurs
dangers.
    5. le tigre
    La documentation de ce chapitre est presque entièrement
constituée de sources originales : le journal de Pelsaert, les lettres des
divers survivants et les manuscrits Harderwijck. Des preuves archéologiques
viennent cependant compléter la documentation originale. Presque tous les
travaux réalisés sur ce sujet ont vu le jour sous les auspices du Western
Australian Maritime Muséum et du National Centre of Excellence for Marine
Arehaeology de Fremantle, mais la dissertation non publiée de Bernandine
Hunneybun, Skull-duggery on Beacon Island (University of Western
Australia, 1995) et l'ouvrage de Sofia Boranga sur les camps des survivants du Zeewijk dans les Abrolhos du Sud, The Identification of Social
Organisation on Gun Island (Post Graduate Diploma in Arehaeology
dissertation, University of Western Australia, 1998), sont eux aussi des
références intéressantes. On peut se procurer des copies de ces deux documents
à la bibliothèque du Western Australian Maritime Muséum.
    1. Conditions météorologiques dans les Abrolhos : Dans The Loss of the Verenigde Oostindische Compagnie Retourschip Bata-via, Western Australia 1629 : an Excavation Report and Catalogue of
Artefacts (Oxford : British Archaeological Reports, 1989), p. 3, Jeremy
Green résume ainsi les conditions climatiques de ces îles : en été, le vent
dominant est un vent de sud, qui souffle force 5-6, 40 % du temps. Il peut y
avoir des cyclones entre janvier et mars, et en hiver les vents sont variables,
avec de temps à autre des coups de vent de force 8 à 12. Au printemps, le temps
s'améliore, les vents tombent et deviennent doux et variables. Le climat est
tempéré et les conditions de navigation relativement bonnes, sauf par temps de
pluie. Voir aussi Hugh Edwards, The Wreck on the Half-Moon Reef (New
York : Charles Scribner's Sons, 1970), pp. 94-95 ; Boranga, p. 5 ; Hunneybun,
pp. 1-5 ; Jeremy Green, Myra Stanbury & Femme Gaastra (eds), The ANCODS
Colloquium : Paper s Presented at the Australia-Hollande Colloquium on Maritime
Archaeology and Maritime History (Fremantle : Australian National Centre of
Excellence for Maritime Archaeology, 1999), pp. 89-91.
    2.  « il n V pousse que de maigres buissons » : Les archéologues pensent
qu'en 1629, les broussailles devaient être nettement moins abondantes sur l'île
qu'à l'heure actuelle : les maisons de pêcheurs, construites à partir de 1946,
qui font obstacle au vent, ont favorisé la végétation.
    3.  Le groupe des survivants : Journal de
Pelsaert, 4 juin 1629 [DB 124]. Le détail des effectifs des différents groupes
n'est donné nulle part ; ma propre estimation se fonde sur l'analyse attentive
de toutes les références du journal de Pelsaert. Jeronimus